La France maintiendra en 2019 son déficit public sous le seuil de 3% du PIB (Bruno Le Maire)

La France maintiendra en 2019 son déficit public sous le seuil de 3% du produit intérieur brut, conformément à ses engagements, a déclaré samedi le ministre de l'Economie et des Finances.
Le rétablissement des comptes publics n'est pas négociable, a assuré Bruno Le Maire
Le rétablissement des comptes publics n'est pas négociable", a assuré Bruno Le Maire (Crédits : Reuters)

La France maintiendra en 2019 son déficit public sous le seuil de 3% du produit intérieur brut, conformément à ses engagements, a déclaré samedi le ministre de l'Economie et des Finances. "Nous tiendrons notre objectif d'être sous les 3% en 2019. Le rétablissement des comptes publics n'est pas négociable", a assuré Bruno Le Maire en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne, à Vienne. Le ministre avait annoncé la semaine dernière que le déficit public de la France devrait être de l'ordre de 2,6% du PIB en 2018, contre 2,3% prévu initialement, du fait du ralentissement de la croissance et du reclassement de SNCF Réseau comme administration publique.

"En 2017, nous sommes passés pour la première fois sous la barre des 3% de déficit public et nous sommes sortis de la procédure pour déficit excessif. Ce n'est pas pour y retomber dans un an ou dans deux ans", a précisé Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse, au forum The European House - Ambrosetti à Cernobbio, dans le nord de l'Italie.

Pour 2019, le Premier ministre Edouard Philippe a déjà averti que le déficit public rebondirait pour les mêmes raisons mais aussi sous l'effet de la transformation du crédit d'impôt compétitivité en baisse de charges pérenne. "En 2019, nous allons transformer le crédit d'impôt sur la compétitivité des entreprises en allègements de charges, c'est un coût considérable pour les finances publiques mais malgré cette opération, nous tiendrons notre objectif d'être sous les 3%", a-t-il confirmé.

Mise en garde de Moscovici

Ces nouvelles perspectives ont valu à Paris une mise en garde du commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. Il a souligné dans une interview publiée vendredi par L'Opinion l'"effet symbolique et politique indéniable" d'un éventuel retour au-dessus des 3%. "Le rétablissement des comptes publics n'est pas négociable, parce que c'est bon pour les Français, c'est bon pour la France et c'est bon pour l'Europe", a-t-il martelé, affirmant que "toutes les décisions prises par le président de la République" et le gouvernement depuis leur arrivée au pouvoir au printemps 2017 visaient au "rétablissement des comptes publics".

"C'est une ligne de force du quinquennat d'Emmanuel Macron parce que le rétablissement des finances publiques est une des conditions pour retrouver de la puissance économique. Il n'y a pas de prospérité durable avec des comptes publics qui ne sont pas bien tenus", a noté Bruno Le Maire.

En 2017, le pays a ramené pour la première fois depuis dix ans son déficit sous cette norme européenne. "Les Français, les ménages français, l'Etat français, les entreprises françaises ont fait des efforts considérables pour parvenir à ce résultat. Nous avons demandé de nouveaux efforts en 2018 aux ménages français, à l'Etat français, aux collectivités locales françaises, aux entreprises françaises pour parvenir à ce résultat et nous serons en 2018 sous les 3% de déficit, comme nous nous y étions engagés", a-t-il assuré.

Commentaires 27
à écrit le 13/09/2018 à 19:45
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Au vu de vos prévision c'est foutu. En fin d'année prochaine on devrait être entre 3.2 et 3.3% si on suit les prévisions et le réels des années passées...

à écrit le 10/09/2018 à 7:46
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L'équilibre du budget est toujours à 0 % de déficit, donc la France dépense toujours plus de 60 Mia de trop. Autrement dit, la France vit au dessus de ces moyens financier et s'endette année après année avec l'argent des autres en plus.

le 10/09/2018 à 9:04
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Un déficit de 3% du PIB, ca ne dit rien de concret, alors que 20% du budget lui-même, ca montre mieux a quel point l'Etat dépense sans aucune limite... La tambouille actuelle revoir a demander à son banquier un déficit de 3% du chiffre d'affaire de ...

le 10/09/2018 à 12:27
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@Toto 10/09/2018 7:46 et @Manipuliste 10/09/2018 9:04 C'est désespérant. Cordialement

à écrit le 10/09/2018 à 6:57
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3% de déficit, c'est BEAUCOUP trop, sauf quand la croissance passe en dessous de l'accroissement de la population. Cette "norme" européenne (qui d'ailleurs n'en est plus une, ce qui est maintenant plafonné c'est le déficit structurel) est en fait trè...

à écrit le 09/09/2018 à 20:09
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comme d'habitude lemaire donne des prévisions qui s'avéreront fausses. tout ce que dit ce triste personnage, traître à son parti et à ses amis ets systématiquement démenti. alors maintenant il prévoit mais comme disait Churchill "je ne crois aux sta...

à écrit le 09/09/2018 à 18:10
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Monsieur Lemaire, de l'agriculture aux finances, symbole de l'effondrement de l'économie de la France

à écrit le 09/09/2018 à 16:43
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Failliete, la France elle est banquerotte. Grace le BCE donc les pays nordics vous respirez encore. Vite un separation entre les pays nordics et les tricheurs et bluffeurs du sud.

à écrit le 09/09/2018 à 15:37
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La France ne peut plus vivre en toute indépendance, elle est accro. a son tuteur qu'est cet administration hors sol qu'est l'UE de Bruxelles! 3% pour rester sous tutelle sans se faire "gronder"! Une piqûre de rappel?

le 09/09/2018 à 21:53
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Faire un déficit de 3% par an c'est une augmentation d la dette de 60 Milliards par an, car c'est 3% du PIB et non 3% du budget. Excusez du peu. Et c'est probablement vous même qui ne tarderez pas venir vous plaindre de l'augmentation des impôts. Les...

le 10/09/2018 à 7:00
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Vous avez partiellement raison, l'UE est trop administrative, il faut qu'elle évolue vers un modèle fédéral beaucoup plus intégré avec un pouvoir élu au niveau européen. Vivement qu'un poliitique sérieux genre W. Schaüble gère les finances publiques...

à écrit le 09/09/2018 à 14:28
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Le discours de Bruno Le Maire est surréel. Il a augmenté la CSG de 1,7 % , les taxes sur les produits pétroliers diesel etc... de 15% , l'inflation remonte avec de la TVA qui rentre. Bon, il a cassé la croissance mais il a bloqué toutes les dépenses ...

à écrit le 09/09/2018 à 10:34
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Quelle ambition...! Pitoyable, 0%est le seul objectif decent et celui sur lequel la France s'est engagé. La France va payer cher cette inertie.

le 09/09/2018 à 15:42
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Quand le PIB sera a zéro on aura toute nos chances!

à écrit le 09/09/2018 à 10:29
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il faut s attaquer au travail (noir)/ aux cumuls/ et emploi fictif

à écrit le 09/09/2018 à 10:29
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Ouf, je me sens rassuré!

à écrit le 09/09/2018 à 10:16
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Aucune de ces mesures visant prétendument à la réduction du déficit budgétaire et à la relance économique n’aura l’effet escompté. Non seulement parce que vouloir baisser les dépenses publiques est une absurdité en période de stagnation économique...

à écrit le 09/09/2018 à 8:57
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Ou comment habiller un échec, la maitrise de la dépense publique, en un "succès", tenir le seuil des 3%.. 3%, c'est 60 milliards (3x 2000 milliards) de dépenses publiques en TROP!

le 10/09/2018 à 9:52
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plutôt 75 milliards aux dernières nouvelles.Mais on n'en est plus à qqes dizaines de milliards d'argent jeté par les fenêtres, nestce pas!

à écrit le 09/09/2018 à 8:55
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j'aimerai signaler à M. LEMAIRE que le deficit budgétaire à fin juillet 2018 est proche de 82 milliards d'euros. Ainsi on peut s'interroger sur l'efficacité de sa politique? Certes SARKOZY a été jusqu'à un déficit de 4 % du PIB mais pour sa défense ...

le 10/09/2018 à 17:17
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"Certes SARKOZY a été jusqu'à un déficit de 4 % du PIB" , il est hélas allé bien au delà (7,7% en 2010) mais c'était au plus profond de la crise financière où il a fallu coûte que coûte soutenir la conjoncture. Le vrai problème est plutôt la réductio...

à écrit le 09/09/2018 à 8:52
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Amen

à écrit le 09/09/2018 à 8:47
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La solution n'est pas dans le niveau des dépenses, mais dans la répartition de ces dépenses: sur la production ou sur la consommation. Lisez la page 12 de la note n°6 du CAE. Cela règle tous nos problèmes, mais qui le comprendra?

à écrit le 08/09/2018 à 20:49
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Donc ,si l'on ne parle pas en terme de différentiel de pourcent ..l'ardoise de Normal 1er est à peine "modifiée" un an+ après… vers environ les 2300 Milliards d' Euros , pour la partie visible ou lisible (au choix) ..mais où est passé tout cet argent...

à écrit le 08/09/2018 à 20:33
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Déficit 2012: 5.0% ... Déficit 2014: 3.9% Déficit 2015: 3.6% Déficit 2016: 3.5% (dont 0.1% à cause des grêves causées par Macron à la SNCF) celui de 2017: 2.9% Garantir 3% en 2018 alors qu'on a eu une croissance à 2.7% et un matraquage fisca...

à écrit le 08/09/2018 à 20:11
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C'est bien vrai ça comme disait l'amère Denis. Le seul fait qu'il veuille l'affirmer veut tout dire. Moi je m'en fout , je suis pas un lapin

le 09/09/2018 à 18:25
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Ne me dis pas que tu es Chantal GOYA? Ce matin un lapin......

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