La France veut réduire par deux l'usage de pesticides entre 2017 et 2030

Le gouvernement présentait ce lundi sa stratégie de baisse de l'utilisation des pesticides. L'ambition n'est pas nouvelle mais n'a que rarement été couronnée de succès. Le premier plan gouvernemental sur le sujet, Ecophyto lancé en 2008, visait déjà une baisse de 50% de l'utilisation des produits phytosanitaires en dix ans. Un deuxième plan, en 2015, reprenait ce même objectif mais en le repoussant à l'horizon 2025.
L'indicateur de référence du gouvernement dans ce chantier est le « Nodu » (Nombre de doses unité). Il prend en compte les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, aux doses maximales homologuées. La France est passée de 82 Nodu en 2009 à 120,3 en 2018 pour ensuite revenir à 85,7 en 2021.
L'indicateur de référence du gouvernement dans ce chantier est le « Nodu » (Nombre de doses unité). Il prend en compte les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, aux doses maximales homologuées. La France est passée de 82 Nodu en 2009 à 120,3 en 2018 pour ensuite revenir à 85,7 en 2021. (Crédits : Reuters)

Le gouvernement français a présenté lundi sa nouvelle stratégie de réduction de moitié l'usage des pesticides à l'horizon 2030 par rapport à la période 2015-2017, grâce notamment à l'accélération du développement de solutions alternatives.

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L'ambition n'est pas nouvelle mais n'a que rarement été couronnée de succès. Le premier plan gouvernemental sur le sujet, Ecophyto lancé en 2008, visait déjà une baisse de 50% de l'utilisation des produits phytosanitaires en dix ans. Un deuxième plan, en 2015, reprenait ce même objectif mais en le repoussant à l'horizon 2025.

L'indicateur de référence du gouvernement dans ce chantier est le « Nodu » (Nombre de doses unité). Il prend en compte les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, aux doses maximales homologuées. La France est passée de 82 Nodu en 2009 à 120,3 en 2018 pour ensuite revenir à 85,7 en 2021. Le nouvel objectif du gouvernement fixe environ 50 en 2030. La trajectoire a commencé à s'inverser avec le dernier plan gouvernemental actuellement mis en oeuvre, Ecophyto 2+, assure lundi une conseillère du ministère de l'Agriculture lors d'un point avec la presse.

Les grandes lignes de la nouvelle stratégie présentées ce lundi

Les grandes lignes de la nouvelle « stratégie Ecophyto 2030 » ont été annoncées devant les membres du Comité d'orientation stratégique et de suivi (COS) du plan Ecophyto 2+. Y sont présents des représentants du monde agricole, des chercheurs et des associations. Ces derniers ont jusqu'au 30 novembre pour faire part de leurs remarques sur le texte, qui doit être publié début 2024.

Le gouvernement se dit favorable à une « nouvelle approche » basée sur « l'accélération du développement de solutions alternatives non-chimiques et chimiques pour mieux se préparer au potentiel retrait de certaines substances actives », explique un communiqué du ministère de l'Agriculture. Les premiers plans d'actions développés en coopération avec les diverses filières agricoles doivent être dévoilés en décembre.

Pression du Parlement européen

Le gouvernement dit aussi vouloir accompagner la transition des utilisateurs de pesticides, par leur formation ou l'aide aux investissements dans le matériel favorisant les pratiques agro-écologiques. 250 millions d'euros sont déjà prévus à cet effet dans le projet de loi de finances 2024, et d'autres crédits dédiés à Ecophyto 2030 doivent être présentés par la Première ministre.

Au niveau européen, les eurodéputés ne veulent plus, ou presque, de pesticides. Leur utilisation dans l'Union européenne pourrait être réduite à 65% d'ici 2030 comparée à la période 2015-2017. Cet objectif contraignant de la Commission européenne a en effet été repris dans le texte adopté mardi dernier par les eurodéputés de la commission Environnement (47 voix pour, 37 voix contre, 2 abstentions).

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Ce compromis, endossé par les élus de gauche et les centristes du groupe Renew, a même relevé à 65% l'objectif de réduction, à même échéance, des « produits les plus dangereux », contre 50% proposés par Bruxelles. Une cible à laquelle le PPE (droite) s'est farouchement opposé, à l'unisson des organisations agricoles majoritaires.

Commentaires 5
à écrit le 01/11/2023 à 18:14
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Il faudra simplement choisir entre 2 peurs : -la peur de empoisonnement -la peur de la famine Dans la première peur les responsables seront les paysans , dans la seconde , ce seront les écologistes et les environnementalistes . Mais choisisse...

à écrit le 31/10/2023 à 17:21
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Réduire les doses c'est bien, sauf si a dose égale les concentrations en produit actif augmentent!

à écrit le 31/10/2023 à 14:12
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Quand on remplace des produits de synthèse, par des produits dits « naturels », donc assez inefficaces, (à défaut, pourquoi donc les molécules de synthèse auraient-elles connu tant de succès?), on augmente de manière considérable les tonnages. Pour m...

à écrit le 31/10/2023 à 13:54
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Bonjour, ils est Claire qu'ils faut réduire les pesticides dans l'agriculture... Réduire de 50% pour 2030, en 7 année ons peux faire beaucoup de choses.... D'ailleurs réduire le nombre de cancer par deux pour 2050, serait aussi une très bonne nouve...

à écrit le 31/10/2023 à 7:43
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Vu la multiplication des moustiques et de bestioles en tous genre, je pensais que ce plan était déjà à l’œuvre… ça promet

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