Le nombre d'apprentis décolle en France

Plus de 458.000 jeunes étaient en apprentissage fin juin, "un record" selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud pour qui la formation en alternance, longtemps boudée en France "à cause d'une image fausse, décolle maintenant vraiment".
553 nouveaux CFA ont été enregistrés par l'administration depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi.
553 nouveaux CFA ont été enregistrés par l'administration depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi. (Crédits : Reuters)

L'engouement pour l'apprentissage se renforce. Au premier semestre, le nombre de jeunes entrant en apprentissage a ainsi progressé de 8,4% par rapport à la même période de 2018. Ceci succède à une hausse de 7,4% en 2018 par rapport à 2017 selon des chiffres communiqués par le ministère du Travail jeudi 5 septembre.

"Il n'y a jamais eu autant de jeunes en apprentissage dans notre pays et on ne reviendra pas en arrière", s'est réjouie Mme Pénicaud lors de la visite d'un centre de formation d'apprentis (CFA) en Maine-et-Loire pour célébrer l'anniversaire de la loi "Avenir Pro", adoptée le 5 septembre 2018, qui a profondément réformé l'apprentissage.

554 demandes d'ouvertures de CFA

Elle s'est félicitée d'une "inversion du regard" sur cette formation. Le nombre d'élèves ayant coché la case apprentissage lors de leur orientation en fin de troisième a augmenté "de 45% en deux ans", a-t-elle relevé, même si selon les derniers chiffres de l'Éducation nationale cela ne concerne encore qu'un élève sur 20. Signe de ce "décollage", le ministère a enregistré 554 demandes d'ouvertures de CFA depuis la suppression de l'autorisation administrative, ce qui ferait une hausse de 50% du nombre de centres si tous ces projets étaient menés à terme.

Ces demandes émanent de branches professionnelles, de collectivités, d'organismes de formation, mais aussi pour 61 d'entre elles d'entreprises (Accor, Adecco, Safran, Nicollin, etc.). Les CFA peuvent désormais ouvrir plus simplement, sans autorisation des régions. Ils ne seront plus financés à partir du 1er janvier 2020 par les régions, mais par l'intermédiaire des branches et en fonction du nombre de jeunes sous contrat.

Une conjoncture favorable

L'apprentissage bénéficie également de la bonne conjoncture économique et des difficultés de recrutement des entreprises qui sollicitent les CFA. Faute de place, "on doit refuser des apprentis qui ont des contrats", a témoigné Anatole Micheaud, directeur de la maison familiale rurale "La Rousselière", près de Saumur, un CFA spécialisé dans la mécanique agricole et automobile. Selon le ministère, quelque 17.500 apprentis ont ou vont bénéficier de l'aide au permis de conduire de 500 euros pour un montant de près de neuf millions d'euros. Enfin, 57.000 jeunes vont entrer dans 61 prépas apprentissage en 2019 pour permettre à des jeunes insuffisamment préparés de réussir leur entrée dans ce système.

Commentaires 11
à écrit le 24/12/2019 à 15:50
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apprenti en1967 5 francs semaine de 6 h a 20 h quelque fois dimanche matin esclave bon gamin du temps du degaulle triste epoque enfants d ouvrier 7 dont malade i soeur rien les 30 gl...

à écrit le 08/09/2019 à 10:31
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Le souci, les enseignants considèrent l'apprentissage comme une voie de garage. Ce n'est pas le cas, il faut connaître l'anglais, l'informatique etc ...

à écrit le 07/09/2019 à 20:00
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Ce que Mme pénicaud se garde de dire c'est que sa réforme a provoqué un massacre dans les CFA existants que les les demandes d'ouvertures sont loin de se traduire par des places pour le moment. Les 45% de candidats en plus risquent fort de devoir ...

à écrit le 07/09/2019 à 11:42
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Un apprenti aura un métier ; un éternel étudiant n'en aura pas.

à écrit le 06/09/2019 à 23:51
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Ce gouvt n'a fait que remettre de la cohérence et du bon sens à la formation professionnelle qui n'avait jamais été considérée comme prioritaire par les gouvt précédents. Et pour lutter contre le cancer du chômage des jeunes et pour répondre au manqu...

le 08/09/2019 à 9:57
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Malheureusement ce que vous dites n'a pas de sens, regardez les offres d'emplois tant que le chômage sera si élevé, les entreprise continueront de recruter des bac+5 pour des places de bac+2 payé bac+2; des bac+2 au pris de bac-2 pour un travail de b...

à écrit le 06/09/2019 à 14:53
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Saluons une des rares réussites de ce gouvernement.

à écrit le 06/09/2019 à 14:28
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"augmenté "de 45% en deux ans", a-t-elle relevé, même si selon les derniers chiffres de l'Éducation nationale cela ne concerne encore qu'un élève sur 20". Faut donc relativiser ce que dit Penicaud.Mais bon ,c'était le but d'LREM et de Blanquer ...

le 06/09/2019 à 16:15
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Commentaire un peu désolant. D'une part, l'apprentissage est la meilleure méthode pour se former et éviter l'écueil du chômage, surtout quand on compare aux cohortes de détenteurs de licence de philo. D'autre part, il n'est pas rare que des ouvriers ...

le 06/09/2019 à 18:12
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" D'une part, l'apprentissage est la meilleure méthode pour se former et éviter l'écueil du chômage" Oui, je connais ce discours ,je l'entends depuis des années ,mais la logique de ce gouvernement est d'appliquer ce que j'ai écris ,une sélection d...

à écrit le 06/09/2019 à 12:29
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Silence poli des contempteurs habituels. Faut dire que l'apprentissage est un outil majeur pour faire baisser le chômage, et qu'il sera désormais moins aisé de nous servir le laïus sur les emplois précaires ou le nombre de radiés de Pôle Emploi. :-)

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