Les chefs d'entreprises guère convaincus par la loi Travail

Au cours de l'été, la confiance des chefs d'entreprises a décollé. Interrogés dans le cadre de « La grande consultation » par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/ Europe 1, les entrepreneurs admettent toutefois redouter les effets du Brexit. Seuls 30% d'entre eux considèrent que la Loi Travail permettra d'augmenter les embauches.
Fabien Piliu
Seuls 30% des entrepreneurs considérent que la version définitive du texte permettra de favoriser l'embauche

Interrogés dans le cadre de " La grande consultation "* par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/ Europe 1, les chefs d'entreprises admettent avoir retrouvé le sourire cet été. Ainsi, l'indicateur mesurant l'optimisme est remonté à la hausse entre juin et septembre. Il a fait bond de 14 points cet été pour atteindre 112 unités effaçant d'un coup la chute de 11 points consécutive aux mouvements sociaux provoquée par l'examen de la loi Travail par le Parlement.

Une loi dont les effets sur l'emploi semblent bien incertains si l'on observe les réponses des entrepreneurs. Ils ne sont en effet que 30% à considérer que la version définitive du texte permettra de favoriser l'embauche. Ils sont 40% à ne pas avoir d'opinion ! Dans ce contexte, on ne peut s'étonner de la faiblesse des perspectives d'embauches. En septembre, 87% des 600 entrepreneurs interrogés envisagent simplement de maintenir le nombre de salariés au cours des douze prochains mois. Un pourcentage en hausse d'une unité par rapport au mois de juin. Attendu depuis 2013 par le gouvernement, le renversement de la courbe du chômage, s'il se produit enfin, ne sera pas brutal.

L'Euro 2016, une bonne chose pour l'économie française

L'organisation de l'Euro 2016 en France a-t-elle joué un rôle dans ce regain de confiance ? L'effet est légèrement palpable. En effet, 59% des chefs d'entreprise interrogés  estiment que ce fut une bonne chose pour l'économie Française, et 4% pour leur entreprise. Pour les entreprises de 10 salariés, l'effet de cet événement semble plus élevé. En effet, 12% de leurs dirigeants considèrent que l'Euro 2016 a stimulé l'activité.

En septembre, ils sont désormais 39%, contre 34% en juin, à considérer que "ce sera mieux demain". Toutefois, le "record" établi en septembre 2015 - il s'élève à 130 - est toujours hors de portée. Pour l'instant.

Les craintes liées au Brexit

En cause ? Le Brexit. En effet, le referendum du 23 juin 2016 à l'occasion duquel 51,8% des britanniques ont voté en faveur d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne aura selon les chefs d'entreprises interrogés des conséquences plutôt négatives, tant sur l'économie européenne que sur l'économie française. En revanche, ils semblent moins inquiets pour leur propre entreprise. Ils sont 81% à estimer que le Brexit n'aura aucune conséquence sur l'activité de leur entreprise. I

Un effet sur la croissance économique ?

Reste maintenant à savoir si ces incertitudes liées au Brexit aura des conséquences sur l'activité. Après la panne de l'activité au deuxième trimestre enregistrée par l'Insee, il faut que le PIB progresse à nouveau pour que les prévisions de croissance du gouvernement se réalisent. Pour l'instant, c'est une hausse de 1,5% du PIB  qui est anticipée par Bercy.

* Vous désirez exprimer votre avis, émettre une idée sur les questions économiques ? Rejoignez la Communauté CCI des entrepreneurs en participant à la plateforme d'échanges et de débats : www.grandeconsultation.fr

Bandeau Grande Consultation

Fabien Piliu
Commentaires 4
à écrit le 09/09/2016 à 8:13
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Ce n'est pas le travail qu'il faut organiser, mais le non-travail, ce que l'on considère comme du chomage. Il faut répartir ce non-travail et surtout envisager son financement: stages, retraites, congés divers...C'est l'énergie qui doit assurer le fi...

à écrit le 09/09/2016 à 7:34
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Parce que vous croyez que le droit du travail est appliqué dans les entreprises ?

à écrit le 08/09/2016 à 12:55
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Le but réel de la "loi travail" n'était que d'éviter des sanctions et faire allégeance à la commission de Bruxelles et non pas d'améliorer quoi que ce soit!

à écrit le 08/09/2016 à 11:35
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les Francais et leurs entreprises ne sont jamais convaincus. champions du monde de la grincheusité et et de la frilosité.

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