Mayotte : la ministre doit rencontrer les initiateurs du mouvement de contestation

La rencontre aura lieu dans un climat tendu puisqu'une grande contestation populaire a lieu à Mayotte depuis plusieurs jours. Les Mahorais réclament des mesures concernant l'éducation, les mineurs étrangers isolés, l'immigration clandestine, la santé ou encore les aides sociales.
Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a d'ores et déjà promis de revenir avant la mi-avril, pour voir l'avancée des travaux engagés par trois missionnaires.
Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a d'ores et déjà promis de revenir avant la mi-avril, pour voir l'avancée des travaux engagés par trois "missionnaires". (Crédits : STEPHANE MAHE)

La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, en déplacement à Mayotte depuis lundi, va rencontrer l'intersyndicale et le collectif, initiateurs du mouvement de contestation populaire qui entre mardi dans sa quatrième semaine, a-t-on appris auprès du ministère.

Arrivée dans un climat tendu, la ministre va les rencontrer mardi à 14H00 (12H00, heure de Paris).

Une grande manifestation est prévue dans la journée à Mamoudzou, la plus grande commune de l'île, à l'appel de l'intersyndicale et du collectif. Mercredi dernier, une manifestation avait déjà rassemblé plusieurs milliers de personnes.

L'intersyndicale et le collectif avaient refusé de rencontrer la ministre lundi - elle a seulement discuté avec des élus -, dénonçant une "mascarade" et regrettant qu'il n'y ait "aucune intention de mener de véritables négociations sur nos revendications".

Les élus proposent un "plan de convergence" sur dix ans

L'intersyndicale avait présenté vendredi 50 mesures revendicatives, portant notamment sur l'éducation, comme la réduction des effectifs des écoles et le placement de l'ensemble du département en réseau d'éducation prioritaire renforcé, les mineurs étrangers isolés, l'immigration clandestine, la santé et les aides sociales.

Annick Girardin avait indiqué, lors d'une conférence de presse, qu'il y avait, parmi ces revendications, "des mesures qui méritaient d'être travaillées avec les auteurs de cette plateforme".

Les élus ont de leur côté présenté un "plan de convergence" sur dix ans, chiffré à environ 1,8 milliard d'euros.

La ministre, de retour avant mi-avril

Par ailleurs, la ministre Annick Girardin a fait plusieurs annonces concernant la sécurité et la lutte contre l'immigration clandestine, au cœur des revendications des manifestants, et assuré que Mayotte resterait un département français. Mais elle a appelé à redéfinir les compétences du département et à renforcer l'accompagnement de l'État.

Elle a d'ores et déjà promis de revenir avant la mi-avril, pour voir l'avancée des travaux engagés par trois "missionnaires", Jean-Jacques Brot, ancien préfet de Mayotte, le général Lucas Lambert, directeur de la gendarmerie de l'Outre-mer et Jean Courtial, conseiller d'État, venus avec elle.

Ils vont travailler sur "cinq piliers", pour "préparer "Mayotte de demain": la lutte contre l'immigration clandestine, la coopération avec les Comores, un plan d'investissement public, le renforcement de services de l'État et le fonctionnement des institutions du territoire.

(avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 13/03/2018 à 21:47
Signaler
j' ai dû mal à comprendre nos politiciens sur ce confetti...inutile et qui nous coûte cher.. -inutile aujourd' hui car nous n ' avons plus les moyens de nos ambitions bien que nous ayons le 2eme empire maritime au monde ( aprés les usa) nous ne so...

le 14/03/2018 à 8:03
Signaler
Les Comores sont indépendantes depuis 1975, Mayotte n'a pas voulu s'y joindre et est resté dans le giron de la république française. Depuis cette date, la situation géopolitique a bien changé dans le monde et en particulier dans cette partie . L'écar...

à écrit le 13/03/2018 à 21:46
Signaler
j' ai dû mal à comprendre nos politiciens sur ce confetti...inutile et qui nous coûte cher.. -inutile aujourd' hui car nous n ' avons plus les moyens de nos ambitions bien que nous ayons le 2eme empire maritime au monde ( aprés les usa) nous ne so...

à écrit le 13/03/2018 à 12:00
Signaler
Un énorme challenge,dans ces endroits déshérités serait de faire comprendre à cette population que le but dans la vie,n'est pas de se reproduire à tout prix. ONG ,la France,les religieux,etc....et aménager le droit du sol.C'est un aspirateur.

le 13/03/2018 à 14:43
Signaler
C'est pas gagné! Curieux que l''immigration clandestine ne soit pas au centre du débat, cela semblait primordial, non? L'océan peut-il créer des emplois ici comme ailleurs?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.