Nouveau Suez : la solution GIP-Meridiam-CDC reste « la base de travail », selon Bertrand Camus

Après plus de sept mois de bataille, les dirigeants de Veolia et de Suez se sont entendus pour que le premier absorbe une bonne part du second et forme un Veolia "champion" encore plus compétitif à l'international. Quid du nouveau Suez formé suite au rachat ? Pour l'heure, plusieurs options capitalistiques sont sur la table.
(Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)

La solution GIP-Meridiam-CDC reste "la base de travail" pour constituer l'actionnariat du futur Suez, alors que l'allemand Remondis s'est dit également intéressé, a indiqué jeudi le directeur général de Suez Bertrand Camus.

"Si l'on devait s'asseoir avec tous ceux qui font des manifestations d'intérêt, le délai du 14 mai serait difficile à atteindre", a-t-il dit à quelques journalistes, réitérant l'intention de Suez de parvenir à formaliser d'ici là l'accord de rapprochement trouvé avec Veolia.

Cet accord doit notamment donner naissance à un nouveau Suez indépendant bien que plus petit que le groupe actuel.

"Cela confirme qu'il n'y avait aucun souci pour trouver des investisseurs pour accompagner Suez, au niveau global ou sur les différents actifs de Suez", a relevé le dirigeant. Précédemment "beaucoup d'investisseurs se sont retirés de par le côté inamical (de l'OPA lancée par Veolia, ndlr). A partir du moment où il y a accord entre les parties, à conclure, et que cet accord prévoit l'émergence d'une nouvelle entité, sur la base du périmètre négocié le week-end du 11 avril, énormément d'investisseurs remanifestent leur intérêt, et Remondis en fait partie", a-t-il observé,

Remondis, et d'autres, pourraient-ils rejoindre le tour de table?

"Aujourd'hui la configuration est partie sur une configuration différente (de l'option Remondis, ndlr), puisque les acteurs qui se sont manifestés les premiers sont connus: il y a Meridiam, la Caisse des dépôts et GIP. Tout ça c'est la base de travail aujourd'hui. Et bien entendu aussi l'actionnariat salarié", a-t-il répondu.

Le 11 avril, après plus de sept mois de bataille, les dirigeants de Veolia et de Suez se sont finalement entendus pour que le premier absorbe une bonne part du second et forme un Veolia augmenté "champion" de l'eau et des déchets, pesant quelque 37 milliards d'euros.

En échange, Veolia a relevé le prix offert pour l'achat. L'accord prévoit aussi le maintien d'un Suez indépendant représentant près de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit moins de la moitié du groupe actuel, avec des activités surtout concentrées sur la France.

Lire aussi : Quand la médiation secrète de Mestrallet permet à Veolia de gagner contre Suez

Commentaire 1
à écrit le 29/04/2021 à 11:14
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Et le procès intenté par les syndicats ne peut pas empêcher ce rachat ?

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