Quelle est la clé de la reprise ?

Selon une enquête menée par le cabinet Deloitte auprès des directeurs financiers d’ETI et de grands groupes, c’est l’investissement dans le capital humain qui est devenu la priorité. Mais cet objectif nécessite des moyens financiers très importants. Trop importants ?
Fabien Piliu
La formation, la clé de la reprise ?

Le monde change. Et parce que les changements en cours interviennent après la plus grave crise économique que les pays industrialisés ont connu depuis la seconde guerre mondiale, s'adapter est délicat. Risqué. " C'est la raison pour laquelle l'incertitude est le principal frein au développement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et des grands groupes ", explique Katia Ruet, Associée Conseil CFO Program chez Deloitte en commentant les résultats du baromètre d'opinion semestriel des directeurs financiers réalisée par Deloitte.

" Les économies occidentales, et notamment la France sont entre deux eaux. D'un côté, l'ancien monde industriel est en train de disparaitre. De l'autre, la nouvelle économie émerge. Ces deux mondes se rencontrent, ce qui provoque des tensions ", poursuit Jean-Paul Betbèze, Economic Advisor chez Deloitte.

Acquérir de nouvelles machines ?

Pour s'adapter à cet environnement les entreprises françaises n'ont pas d'autres choix que d'investir. En acquérant de nouvelles machines ? Pour favoriser la montée en gamme technologique du made in France, c'est plutôt préférable. Des investissements pour augmenter les capacités de production peuvent également être recommandés. Certes, le taux d'utilisation des capacités de production reste pour l'instant faible. Il s'élève actuellement à 81,8% selon l'Insee car les carnets de commandes sont peu garnis, tant en France qu'à l'international.Mais une accélération de la demande se produira bien un jour.

En attendant, cette enquête révèle une chose : la capacité d'adaptation des entreprises dépendra des investissements qu'elles réaliseront dans le capital humain. " En clair, elle dépend de leur capacité à attirer de nouveaux talents et à former leurs effectifs actuels aux dernières technologies ", précise Jean-Paul Betbèze.

Le capital humain, la priorité

" Or, investir dans les hommes et les femmes est moins facile que d'acheter une machine. Et c'est plus risqué ! La formation, le savoir sont des investissements irrécouvrables. Lorsque le salarié quitte l'entreprise, il part avec son savoir ", poursuit l'économiste pour qui ces investissements nécessitent des moyens financiers supérieurs à ceux déployés jusqu'ici. " Former l'ensemble de ces effectifs est très onéreux ", avance-il.

Selon cette enquête, c'est la raison pour laquelle les entreprises ont toujours pour priorité stratégique de réduire les coûts afin de redresser leur marge. Reste à savoir comment elles peuvent procéder pour y parvenir.

" C'est le sujet. Certes, les mesures du gouvernement pour alléger le coût du travail ont permis d'augmenter le taux de marge. Mais, il se situe toujours sous les 30% de l'excédent brut d'exploitation, six points en dessous du taux affiché par nos concurrentes allemandes », constate l'économiste.

Fabien Piliu
Commentaires 16
à écrit le 22/05/2015 à 1:52
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La clef est bien sur dans la reprise de l'investissement Le problème est que nous avons un patronat vieillissant qui attend la retraite. Son problème n'est pas son outil de production obsolète mais sa cagnotte personnel.

à écrit le 21/05/2015 à 17:02
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Si on relève quelques informations publiées, plus ou moins exactes, pour la croissance du trimestre nous avons des stocks. On a fait des Etats-Généraux de l’industrie, et on note sur 1 an en Janvier 2015, la production française perd 0,7%, la zone e...

à écrit le 21/05/2015 à 5:51
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Au vu de leurs résultats économiques, nos dirigeants UMP et PS, au pouvoir depuis 40 ans, sont totalement incompétents et sont incapables de prendre de bonnes décisions. Ils nous ont apporté "que" dettes, désindustrialisation, chomage de masse, pauvr...

à écrit le 21/05/2015 à 5:43
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En France, comme en Allemagne, le coût de travail est d'un ouvrier est de 32€/h, celui d'un polonais 8€/h, celui d'un chinois 4€/h. Dans une économie ouverte, l'ouvrier Français, s'il est peu qualifié, ne trouve plus de travail. L'industrie Française...

à écrit le 21/05/2015 à 3:35
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La clé de la reprise n’est-elle pas l’embauche de fonctionnaires d’Etat en export ? En France, si on est bête on est mieux payé ? Pour la question du collège, en fonctionnaire on a plus d’échelons qu’en précaire ? Faire dysfonctionner l’économie, fai...

à écrit le 21/05/2015 à 1:27
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Comme son nom l'indique, la clef c'est la Liberté.

à écrit le 20/05/2015 à 23:29
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Non : Créer de nouvelles machines! Les possibilités sont là dans ce pays, il faut juste que les actifs capables de le faire ne soient pas les vaches à lait des rentiers de la pierre. Il faut qu'ils puissent économiser pour lancer des entreprises quan...

à écrit le 20/05/2015 à 20:44
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Les opérateurs opèrent-ils un malade ? Si 51% des français considèrent le déclin irréversible et 75% le déclin, y aura-t-il une révision systémique alors que l’Etat écrase la société et empêche l’emploi et la croissance. Y aura-t-il indemnités aux ch...

à écrit le 20/05/2015 à 13:20
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La seule clef de la reprise c'est la confiance et non la virtualisation de l'économie!

à écrit le 20/05/2015 à 10:28
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Reprise, croissance, ces mots sont de toutes les époques, ce sont les mots de l'économie, de la finance. Pour le commun, ils sont source d'angoisse, de futur incertain. L'économie, ce sont des cycles qui alternent expansion et récession. Depuis une q...

à écrit le 20/05/2015 à 10:28
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Reprise, croissance, ces mots sont de toutes les époques, ce sont les mots de l'économie, de la finance. Pour le commun, ils sont source d'angoisse, de futur incertain. L'économie, ce sont des cycles qui alternent expansion et récession. Depuis une q...

à écrit le 20/05/2015 à 10:04
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Le surcoût de la main d'oeuvre française serait de 15%. Pourquoi alors l'état ne baisse pas les charges salariales de 15%, même ponctuellement, pour redonner de l'oxygène aux entreprises ? Les équations de notre modèles économiques capitaliste sont c...

le 20/05/2015 à 13:27
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Faire comme les autres ne donne pas d'avantage dans la compétitivité! D'autre comme les USA joue sur le protectionnisme et influence les pays consommateurs a ouvrir leurs frontières comme en UE!

à écrit le 20/05/2015 à 8:27
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La cle c'est la confiance Et avec notre clique politique de gauche ou de droite ce n'est pas pret de revenir Changeons tous les politiques Arrêtons de voter pour les menteurs !

le 20/05/2015 à 9:24
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pardon mais je n'ai jamais été embauché par un politique

le 20/05/2015 à 19:59
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et pourtant tu travailles pour eux...

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