Sécheresses : un rapport préconise « des mesures fortes » pour éviter « le pire »

Après les multiples épisodes de canicule en 2022, la France pourrait à nouveau souffrir cet été en raison des faibles précipitations ces derniers mois. Après ces fortes températures, un rapport interministériel à paraître mardi prochain propose d'aider les préfectures submergées de demandes de dérogation pour utiliser l'eau du robinet en période de sécheresse.
(Crédits : Reuters)

L'Etat a-t-il tiré les leçons de l'été caniculaire de 2022 ? En France, le "pire" a été évité lors de la sécheresse de l'été 2022 en termes de rupture d'approvisionnement en eau potable et des "mesures fortes" s'imposent pour éviter un tel scénario à l'avenir, souligne une mission interministérielle dans un rapport. La mission constate une "prise de conscience" qui "appelle un changement radical dans nos modes de gestion de l'eau et nos pratiques", dans ce rapport commandé par le gouvernement et consulté par l'AFP, dont le journal Libération s'est fait l'écho samedi. La publication officielle est prévue mardi.

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« Le pire a été évité  »

Cette mission interministérielle note que "le pire a été évité lors de la gestion de la sécheresse 2022 grâce d'une part à la mobilisation exceptionnelle de l'ensemble des acteurs, et d'autre part à un niveau de remplissage élevé des nappes et des retenues à la sortie de l'hiver 2021-2022". "De telles conditions pourraient ne plus être réunies si un phénomène similaire se reproduisait dans les prochaines années, voire dès 2023", poursuit-elle.

Et de préciser: "la période de plus d'un mois sans pluie début 2023 en France et l'organisation d'événements exceptionnels, susceptibles d'agir sur la pointe de consommation d'eau potable dans plusieurs grandes villes à la même période, comme à l'été 2023 la coupe du monde de rugby, puis en 2024, les jeux Olympiques et Paralympiques, imposent une vigilance particulière quant au risque de rupture d'approvisionnement en eau potable."

Fragilité du modèle agricole

Concernant l'agriculture, à l'origine de 58% de la consommation nationale d'eau pour irriguer les cultures ou abreuver les bêtes, la mission estime que "la récurrence des sécheresses met en lumière la fragilité de notre modèle agricole et l'impérieuse nécessité d'un effort collectif massif pour en accélérer la transformation".

Les auteurs suggèrent aussi un "cadrage national plus précis" pour aider des préfets submergés de demandes de dérogation en cas de restrictions de prélèvement, et face à des mesures perçues par le public comme trop sévères (fermeture des stations de lavage automobile) ou trop laxistes (arrosage des golfs).

(Avec AFP)

Commentaires 18
à écrit le 07/05/2023 à 9:12
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Dans le temps se déroulaient des messes et des processions, aujourd'hui il font de la politique. .. Il n'y a jamais eu de vraies politiques de l'eau en France, on creuse, on capte on tourne le robinet est c'est magique.. Non le réchauffement climatiq...

à écrit le 11/04/2023 à 16:09
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J'habite le canton de Fayence et depuis un an notre préoccupation est l'eau. Nous apprenons à être respectueux de cette ressource. Notre hantise la saison touristique nos amis visiteurs vont ils eux aussi gèrer l'eau avec le souci de sa rarete? Les l...

à écrit le 09/04/2023 à 14:50
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Ce qui le submerge c’est l’orthographe là... Après avoir éviter (?) le pire l'année dernière, un rapport interministériel à paraître mardi prochain propose d'aider les préfectures submerger (?) de demandes de dérogation pour utiliser l'eau du rob...

à écrit le 09/04/2023 à 11:50
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Dans la situation globale il est assez ridicule de restreindre la consommation d'eau du robinet. Dans un autre article il était question de 33 Mds de m3 d'eau prélevée par an, nucléaire et agricole compris, avec une bonne part de rapidement restituée...

à écrit le 09/04/2023 à 10:01
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En attendant, la spéculation sur "l'or bleu" va bon train dans le sillage financier et ça ne dérange pas le politique.

à écrit le 09/04/2023 à 9:56
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OK pour augmenter le prix de l'eau...en commençant par là où elle est peu chère. Paradoxalement, à Montpellier l'eau coûte moins de 2 euros le m3 avec le nouveau tarif "progressif" (en banlieue parisienne et au Nord, c'est 4 euros dès le premier m3)....

à écrit le 09/04/2023 à 9:27
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Remettre les chiffres en perspective: 500 000 Mm3 de pluies annuelles sur notre pays, (200 000 Mm3 après évapotranspiration) et l’irrigation des parcelles agricoles: 2 000 Mm3 soit moins de 2%.. il faut stocker l’eau (dans des conditions acceptables)...

le 11/04/2023 à 10:40
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le probleme c est que si vous stockez a un endroit, vous mettez a sec l aval. par ex si la bourgogne, la suisse et l ardeeche stocke les pluies, le rhone est a sec et avignon/la camargue n ont plus d eau l ete !

à écrit le 09/04/2023 à 9:13
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L'été dernier 700 communes du sud est ont été approvisionnées par des camions citernes faute d'eau courante .

à écrit le 08/04/2023 à 22:21
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Tout le pognon est parti pour les JO, le bouclier énergétique, et l’armée. En France on a des priorités.

à écrit le 08/04/2023 à 21:23
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On pourrait commencer par élever moins d'animaux qui consomment des quantités d'eau phénoménales. Le principe de l'agroindustrie est une catastrophe. Trop d'eau, trop d'intrants, trop de pesticides, trop de transport, trop de tout, une catastrophe an...

le 09/04/2023 à 12:28
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Tout en benefice de l'humain. Les gens doivent arreter de se plaindre tant que tout le monde continue a se multiplier.

à écrit le 08/04/2023 à 20:29
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Il serait temps de penser à des usines pour dessaler l'eau de mer, au moins prévoir, devancer la demande, si nous sommes aussi prêt de sombrer dans un désert aride .C'est cher, certes mais l'eau c'est vitale. Réduisons les dépenses de l'état pour pay...

le 10/04/2023 à 10:59
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"Azerty" vous semblez oublier que les usines pour dessaler l'eau de mer sont très énergivores et relarguent des quantités impressionnantes de saumure perturbant le fragile équilibre écologique aux alentours ! Il n'y a pas de solutions miracles mais p...

à écrit le 08/04/2023 à 20:18
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Coquilles : "Après avoir éviter le pire" évité "aider les préfectures submerger de demandes" submergées (suis pas allé plus loin, y en a peut-être d'autres)

à écrit le 08/04/2023 à 19:38
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Parce qu'on a besoin de rapports pour savoir qu'il faut retenir l'eau et créer des stocks, de toute façon, même si on adapte aussi les cultures et les modes de vie ? Évidemment, quand le ministre Ségolène faisait le contraire, suivie par tous les gau...

à écrit le 08/04/2023 à 19:19
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L'orthographe n'est manifestement pas le point fort du rédacteur de cet article au demeurant sans intérêt.

le 09/04/2023 à 14:23
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Une façon de montrer son dés-accord avec ce qu'il écrit?

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