Shein, Boohoo, H&M... les députés votent une loi pour freiner la « fast fashion »

Une proposition de loi visant à freiner la « fast fashion » a été adoptée ce jeudi à l'Assemblée nationale. Cette dernière prévoit notamment une interdiction de la publicité pour la vente de vêtements à prix cassés et un « malus » environnemental renforcé pour les rendre moins attractifs.
Les marques comme Shein, H&M, Boohoo, Zara ou encore Mango sont fréquemment critiquées pour leur incitation à la consommation de vêtements.
Les marques comme Shein, H&M, Boohoo, Zara ou encore Mango sont fréquemment critiquées pour leur incitation à la consommation de vêtements. (Crédits : Mike Segar)

Coup dur pour les entreprise de la mode à petit prix. Ce jeudi, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité des mesures visant à freiner la « fast fashion ». Elle prévoit notamment une interdiction de la publicité pour la vente de vêtements à prix cassés et un « malus » environnemental renforcé pour les rendre moins attractifs.

Les marques comme Shein, H&M, Boohoo, Zara ou encore Mango sont fréquemment critiquées pour leur incitation à la consommation de vêtements. « Nous sommes submergés d'injonctions permanentes et quotidiennes à la sur-consommation, par un marketing, publicitaire agressif, de nouvelles collections hebdomadaires et même quotidiennes, des ventes flash et des prix cassés », avait fait valoir la rapporteure, Anne-Cécile Violland (Horizons), début mars.

Un texte soutenu par le gouvernement

Mais les bas prix, comme ceux de l'emblématique entreprise chinoise Shein, « ne sont rendus possible qu'au détriment du respect d'exigences sociales et environnementales élémentaires ». Et la « facture » des dégâts est à la charge du citoyen, a ajouté l'élue pour justifier son initiative. Le « bonus-malus » environnemental prévu pour les vêtements relevant de la fast-fashion fait consensus.

Début mars, Christophe Béchu, ministre de la Transition Ecologique, lors d'un événement à Paris réunissant des acteurs de la mode durable, avait garanti le soutien du gouvernement. « En vendant ces produits à ce prix-là, ces entreprises font des profits mais elles laissent à la planète le fait de devoir trouver des ressources publiques pour aller éliminer les dégâts causés par leur mode de production », a dénoncé le ministre lors du discours de clôture de l'évènement. « Il manque quelque chose à la facture », a estimé Christophe Béchu, qui a évoqué notamment « les coûts de dépollution  » et « de collecte » des vêtements usagés.

La proposition de loi, adoptée en première lecture, devra désormais être examinée par le Sénat.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 15/03/2024 à 16:18
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Même avec 10€ de plus ces produits pas chers restent pas chers. On freinera peut être un peu les ventes mais surtout on va se faire un max de taxes !

à écrit le 14/03/2024 à 19:12
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J'ai décidé de passer outre toute initiative politique. J'ai ras le bol de cette politique de médiocres qui change de pieds toutes les cinq minutes en tête le ministre de l'économie. J'aimais la politique le débat mais la Douma de l'assemblée et l'au...

à écrit le 14/03/2024 à 19:10
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Nos dirigeants sont faibles.

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