Tours déploie une stratégie ciblée pour développer les campus étudiants

TOURS. L’installation de deux nouvelles écoles d’ingénieurs, mais aussi l’agrandissement de nombreux établissements d’enseignement supérieur dans la métropole tourangelle, attestent de son attractivité en tant que première place étudiante régionale. Le fruit d’une stratégie qui reste sélective.
Le futur campus commun de Polytech’ Tours comprendra plus de 6.000 m2 de surface supplémentaire par rapport aux bâtiments actuels (©universite de Tours)
Le futur campus commun de Polytech’ Tours comprendra plus de 6.000 m2 de surface supplémentaire par rapport aux bâtiments actuels (©universite de Tours) (Crédits : Reuters)

L'école d'ingénieurs CESI, basée à la Défense dans les Hauts-de-Seine, s'implantera à la rentrée de septembre 2024 dans les locaux de l'Institut des Métiers des Technologies et des Produits de Santé (IMT). Installé dans le nouveau quartier des Deux Lions, à Tours, ce groupe est spécialisé dans les formations à destination des industries pharmaceutiques et cosmétiques.

Le développement d'un partenariat avec l'école CESI renforcera l'enseignement dans ces filières métiers, qui compte plusieurs dizaines d'entreprises dans le périmètre de la métropole tourangelle. Une autre grande école d'ingénieurs, centrée quant à elle sur l'énergie verte et la mobilité décarbonée, doit également être accueillie dans les locaux désaffectés de l'ancienne clinique Saint-Gatien, situés en face de la cathédrale de Tours. Si son identité reste confidentielle jusqu'à la signature définitive, le nouvel établissement, qui ouvrira ses portes en 2025, tablerait à terme sur un effectif de 500 étudiants. Ils se verront dispenser des formations de niveau Bac + 5. « En matière d'enseignement supérieur, dont la métropole tourangelle à la charge, notre stratégie consiste d'une part à attirer des écoles qui répondent aux besoins effectifs des entreprises et du territoire en général, explique Thierry Chailloux, vice-président délégué à la recherche et à l'enseignement supérieur. Il s'agit d'autre part de renforcer des filières étudiantes déjà implantées.» L'arrivée à Tours depuis septembre dernier de l'école de design et de création digitale E-artsup répond à cette logique ciblée. Elle ajoute ainsi 40 étudiants dans le domaine des arts graphiques et des jeux vidéo, déjà bien représenté à Tours avec l'école Brassart, dans le Top 3 au niveau national.

De son côté, la création d'une section d'Odontologie en novembre 2022 au sein de la Faculté de médecine permettra à la métropole de renforcer sa couverture en professionnels dentaires. Comme pour les médecins spécialistes, elle demeure très inférieure aux besoins des quelque 350.000 habitants du territoire.

Maillage du portefeuille de formation existant

Avec 11 établissements d'enseignements supérieurs, dont l'Université (Droit, Médecine, Lettres, etc), et 44.000 apprenants, Tours métropole regroupe 50% des effectifs du Centre-Val de Loire et s'affirme comme la capitale estudiantine régionale. La consolidation et le maillage des filières d'enseignement supérieures installées s'expriment également par le biais de déménagements et d'extensions significatifs.

Ainsi, les différents bâtiments de l'école publique d'ingénieurs Polytech, qui accueille 1.600 étudiants, seront regroupés d'ici 2025 avec un agrandissement prévu du nouveau campus de 6.400 m2. A la clé, une enveloppe financière de plus de 32 millions d'euros, dont 40% seront assurés par la collectivité métropolitaine. D'ici deux ans également, le site tourangeau de l'école de commerce rochelaise Excelia déménagera dans un futur bâtiment décarboné, également situé aux Deux Lions. Cette installation dans ce quartier, en train de devenir l'épicentre de l'enseignement supérieur dans la métropole, lui permettra de bénéficier aussi d'une surface nettement supérieure à son bâtiment actuel. Conséquence, Excelia espère accueillir 2.000 étudiants à Tours en 2028, soit le double d'aujourd'hui. Enfin, dès la fin du mois d'octobre, un nouveau campus consacré aux arts graphiques et aux métiers de l'Internet regroupera l'école Brassart ainsi que le CEFIM (Web et des réseaux) sur 4.200 m2. « Notre politique, contrairement à d'autres métropoles comparables comme Angers, n'est donc nullement attrape-tout, conclut Thierry Chailloux. L'écueil serait de se retrouver à saturation, notamment au plan du logement étudiant qui n'est pas extensible à l'infini ».

Commentaire 1
à écrit le 07/10/2023 à 17:43
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Bonjour, bon ils me semblent important de développer les campus étudiants... Les hébergements sont sur bouquet, et les zone de restauration a prix reduits sont inexistante... Bien sur , ils me semblent important de contrôler effectivement qui pro...

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