Le premier chargeur pour smartphone « Origine France Garantie » fabriqué à Montargis

CHEVILLON-SUR-HUILLARD (LOIRET). Le fabricant rennais d’accessoires high-tech Green-e relocalise la production de ses chargeurs pour smartphones et ordinateurs, près de Montargis dans le Loiret. En maintenant un prix compétitif, il table sur la vente annuelle de 200.000 produits made in France d’ici fin 2025.
Le chargeur Green-e, Origine France Garantie, veut s’attaquer aux majors du secteur.
Le chargeur Green-e, Origine France Garantie, veut s’attaquer aux majors du secteur. (Crédits : Reuters)

Spécialisée dans les accessoires high-tech, l'entreprise Green-e va commencer à distribuer ses premiers chargeurs pour smartphones et PC labellisés « Origine France Garantie » (OGP) dans les enseignes Fnac, Boulanger, Cultura et Carrefour à partir de fin septembre, en principe. La gamme, qui comptera quatre produits au démarrage, est fabriquée par Moulage Electronique Mécanique (MEM).

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Spécialisée dans la plasturgie des cordons spéciaux de connectique, la PME de 20 salariés, basée à Chevillon-sur-Huillard dans l'agglomération de Montargis, œuvrait jusqu'à présent en BtoB pour les secteurs des Télécoms, mais aussi du médical, du ferroviaire ainsi que de la Défense.

La fabrication des chargeurs Green-e constituera ainsi sa première expérience en direction du grand public. Avec plus de 60% de leur prix de revient d'origine française, ils pourront bénéficier du label « Origine France Garantie », nettement plus exigeant que la mention « Fabriqué en France ». Dans les faits, seule la carte électronique des chargeurs, importée en l'occurrence de Chine, ne sera pas issue de l'Hexagone. Une lacune qu'espère, à terme combler, le co-fondateur de Green-e, Guillaume Bensi.

« Si l'offre de composants électroniques français reste encore insuffisamment compétitive, reconnaît-il, notre objectif est bien de relocaliser également la sous-traitance sur ce plan ».

Créée à Rennes en 2016 par deux anciens de la téléphonie mobile, Guillaume Bensi, ex-Orange, et Cédric Semiot, passé par Bouygues Télécoms, l'entreprise Green-e importait jusqu'à présent ses produits d'Asie, essentiellement de Chine.

Une première étape dans le processus d'éco-responsabilité a donc consisté à permettre le recyclage gratuit des accessoires par les consommateurs via la startup normande WeeeCycling. Ensuite, elle a opéré le rapatriement de la production des chargeurs pour smartphones et PC dans le Loiret, après plusieurs années de recherche & développement. Le fabricant nourrit désormais de fortes ambitions de croissance grâce à cette relocalisation.

200.000 chargeurs d'ici trois ans

Le plan d'action de Green-e prévoit à ce titre une rapide montée en puissance. La commercialisation passerait ainsi de 50.000 pièces mi-2024, à quelque 200.000 chargeurs d'ici fin 2025. Pour réussir un pari aussi ambitieux, le fabricant met en avant « l'Origine France Garantie » de ses appareils.

Ces derniers seraient, affirme l'entreprise, les seuls à bénéficier de ce sésame, les modèles de l'enseigne Bigben étant simplement assemblés sur le territoire. Autre atout vanté par Green-e : l'universalité d'utilisation avec toutes les marques de smartphones et de PC. Leur taille et leur poids réduits constituent un autre avantage. La marque, qui offre une garantie de huit ans, assure également que le prix de vente sera comparable aux accessoires d'Apple et Samsung notamment, soit moins de 20 euros. A la clé, une réduction drastique des intermédiaires, des coûts de transport, ainsi qu'un effort consenti sur sa marge.

En cas de succès commercial de cette relocalisation, la société réfléchit d'ores et déjà à rapatrier en France la fabrication du reste de sa gamme d'accessoires. Green-e envisage également de l'étendre avec notamment la sortie entre 2024 et 2026 d'une mini-station de recharge électrique portative, utilisable partout en extérieur.

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Commentaire 1
à écrit le 26/09/2023 à 8:52
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On lui souhaite bon vent ! Maintenant faut que les entreprises privées et publiques jouent le jeu parce que au sein d'un marché matraqué par l'inflation il faut en passer par là.

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