Air Canada commande 30 avions hybrides électriques à une startup suédoise

Air Canada a commandé 30 appareils hybrides électriques à l'entreprise suédoise Heart Aerospace. Dans le même temps, le transporteur a annoncé une prise de participation au capital de la start-up. C'est l'une des solutions avancée par secteur du transport aérien pour se décarboner même si la technologie ne permet que de parcourir de petites distances. En France, aussi, des start-up travaillent sur le sujet.
Les avions électriques commandés par Air Canada devraient entrer en service d'ici 2028.
Les avions électriques commandés par Air Canada devraient entrer en service d'ici 2028. (Crédits : Reuters)

L'avion électrique, tant espéré dans le cadre de la décarbonation du secteur aérien, prend son envol. Air Canada vient en effet de commander à Heart Aerospace, trente avions hybrides électriques ES-30 destinés au transport régional qui devraient entrer en service d'ici 2028.

Ces avions ont une autonomie électrique de 200 km et au total de 400 km en combinant électricité et carburant. « L'ajout de l'appareil régional électrique ES-30 de Heart Aerospace à notre parc aérien constitue un pas en avant pour atteindre notre objectif de carboneutralité d'ici 2050 », souligne Michael Rousseau, président d'Air Canada. L'ES-30 pourra ainsi transporter jusqu'à 30 passagers.

La première compagnie aérienne canadienne a également annoncé avoir investi 5 millions de dollars américains (4,99 millions d'euros) dans Heart Aerospace. Cette entreprise suédoise a par ailleurs présenté un projet de « première usine d'avions électriques commerciaux au monde » en Suède et prévoit de passer de 130 employés cette année à environ 500 en 2025. « Avec l'ES-30, nous pouvons commencer à réduire les émissions du transport aérien bien avant la fin de cette décennie et la réponse du marché a été fantastique », se réjouit Anders Forslund, fondateur et PDG de Heart Aerospace.

L'industrie se concentre, pour l'instant, sur des petits avions

La compagnie scandinave SAS envisage aussi d'ajouter un nombre non divulgué d'avions électriques de 30 places de cette même startup pour des liaisons plus courtes au Danemark, en Norvège et en Suède.

Les transporteurs américains United Airlines et Mesa Air Group qui avaient commandé 200 ES-19, le modèle d'avion électrique précédent, avec une option pour 100 de plus, ont mis à jour leur commande avec le nouveau modèle ES-30.

Le secteur aéronautique s'intéresse à l'avion électrique depuis plus de dix ans, mais en l'état, la capacité de stockage des batteries n'est pas suffisante pour faire voler des avions moyen ou long-courriers. L'industrie se concentre donc, pour l'instant, sur les petits avions, du monoplace aux appareils régionaux de quelques dizaines de places.

En France, aussi, on développe des avions électriques

En France, la startup Eenuee s'est donnée comme objectif de tester un avion électrique à l'aéroport d'Andrézieux-Bouthéon à Saint-Étienne en 2024. Elle planche sur un modèle d'avion de 19 places qui, alimenté par des batteries et silencieux, disposerait d'une autonomie de 700 kilomètres environ et serait aussi capable de se poser sur n'importe quel type de surface. « Nous concevons un avion qui pourra se poser sur la neige, la terre, les routes, avec une très faible emprise au sol nécessaire pour l'atterrissage et le décollage », détaille le patron, Erick Herzberger. « Et grâce à une technologie hydrofoil issue des voiliers de compétition, nos avions pourront aussi se poser sur l'eau : des fleuves, des étangs... ». De quoi désenclaver les petites et moyennes villes. Eenuee se donne comme objectif de commercialiser cet avion électrique dès 2026.

A Brest, Green Aerolease, dirigé par Charles Cabillic, parie sur le développement de l'aviation électrique. « Nous en sommes à 35 appareils déployés en France et en Europe », précise au Télégramme l'investisseur à la tête de l'entreprise, qui s'appuie sur une flotte d'avions électriques, le Pipistrel Velis Electro, un biplace. Les premiers avions décarbonés à hélices capables d'embarquer jusqu'à 19 passagers sont attendus dans les trois prochaines années. « Une solution idéale pour le désenclavement des régions et le vol à la demande », estime Charles Cabillic, également à la tête de Finistair, dans le quotidien breton.

(Avec AFP)

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