Après Meta et Twitter, Amazon s'apprête à son tour à supprimer des milliers de postes

En s'apprêtant à licencier environ 10.000 employés, Amazon rejoint d'autres géants américains de la tech qui ont répondu à la crise économique par des plans sociaux de grande envergure. Si ce chiffre devait être confirmé, il s'agirait du plan social le plus important de l'histoire de l'entreprise touchée par l'inflation et le dollar fort.
Il semble bien le temps de l'euphorie quand, en juillet 2021, le numéro un mondial du e-commerce et du cloud bataillait contre Apple et Microsoft pour le titre de la plus grande valorisation mondiale.
Il semble bien le temps de l'euphorie quand, en juillet 2021, le numéro un mondial du e-commerce et du cloud bataillait contre Apple et Microsoft pour le titre de la plus grande valorisation mondiale. (Crédits : RALPH ORLOWSKI)

 Après Meta, Twitter ou encore Snapchat, c'est au tour d'Amazon, selon le New York Times, de s'apprêter à licencier. Le distributeur pourrait se séparer de 10.000 collaborateurs, ce qui représente un peu moins de 1% de la masse salariale actuelle du groupe, qui comptait 1,54 million d'employés dans le monde fin septembre. Sans oublier les travailleurs saisonniers, recrutés en période d'activité accrue, notamment pour les fêtes de fin d'année.

Le quotidien américain note par ailleurs que le nombre total d'employés licenciés est susceptible d'évoluer. Si le nombre de 10.000 suppressions de postes était confirmé, il s'agirait du plan social le plus important de l'histoire de l'entreprise. Les postes visés par les réductions d'effectifs seront situés dans le département Amazon Devices - les appareils électroniques équipés de l'assistant vocal Alexa ou encore les liseuses Kindle - dans la division de vente au détail ainsi que dans les ressources humaines. La répartition par pays n'est en revanche pas précisée.

Il semble bien loin le temps de l'euphorie quand, en juillet 2021, le numéro un mondial du e-commerce et du cloud bataillait contre Apple et Microsoft pour le titre de la plus grande valorisation mondiale. A l'époque, Amazon valait 1.880 milliards de dollars, contre moins de 900 milliards aujord'hui. La hausse de l'inflation, le dollar fort et le resserrement des politiques monétaires impactent directement la consommation des ménages, donc le e-commerce qui est son activité principale.

Les effectifs ont déjà diminué

La société avait déjà annoncé il y a deux semaines un gel des embauches dans ses bureaux. Et ses effectifs ont déjà diminué par rapport au début de l'année, quand elle employait 1,62 million de personnes à temps plein ou à temps partiel. Amazon a en effet embauché à tour de bras pendant la pandémie, pour répondre à l'explosion de la demande, doublant ainsi son personnel mondial entre début 2020 et début 2022 mais son bénéfice net baisser de 9% sur un an au troisième trimestre.

Et pour le trimestre en cours, la période cruciale des fêtes de fin d'année, l'entreprise Amazon anticipe une croissance anémique au regard de ses standards, comprise entre 2% et 8% sur un an, et un bénéfice opérationnel compris entre 0 et 4 milliards de dollars, contre 3,5 pour la même période de 2021. Même Amazon Web Services (AWS), l'activité d'informatique à distance (cloud) du groupe, qui affichait jusqu'ici une croissance et une profitabilité insolentes, a vu ses revenus augmenter de façon plus modérée cet été, grimpant de 27%, contre 39% il y a un an.

Une très mauvaise passe pour les géants de la tech

A l'image d'Amazon, les géants de la tech traversent décidement une très mauvaise passe. Mercredi dernier, Meta, la maison mère de Facebook, a annoncé la suppression de 11.000 emplois, soit environ 13% de ses effectifs. Fin août, Snapchat a supprimé environ 20% de ses effectifs, soit plus de 1.200 employés. Twitter, tout juste racheté par Elon Musk, a pour sa part congédié environ la moitié de ses 7.500 salariés.

Zoom - Jeff Bezos envisage de distribuer sa fortune à des œuvres caritatives

Si les temps sont compliqués pour Amazon, Jeff Bezos, son fondateur, reste, avec un patrimoine évalué à 124 milliards de dollars, la quatrième personne la plus riche au monde. Il a assuré qu'il projetait de distribuer la majeure partie de sa richesse à des œuvres caritatives au cours de sa vie dans une interview à CNN diffusée lundi.  A la question « Prévoyez-vous de faire don de la majorité de votre fortune de votre vivant ? », l'entrepreneur a répondu : « Oui ».  C'est la première fois que l'homme d'affaires de 58 ans prend un tel engagement publiquement.

Il n'a notamment pas signé la « Promesse de donation », une initiative lancée en 2010 par les Américains Warren Buffett et Bill Gates qui encourage les milliardaires à donner plus de la moitié de leur richesse à des organisations caritatives. L'ex-épouse de Jeff Bezos, MacKenzie Scott, dont la fortune est estimée à près de 24 milliards de dollars, s'est elle engagée à reverser au moins la moitié de sa richesse à des oeuvres caritatives en signant en 2019, peu après son divorce, la « Promesse de donation ». Jeff Bezos veut s'assurer que ses dons sont utilisés de la manière la plus efficiente possible. « Nous construisons les capacités » pour le faire, a-t-il indiqué lors de l'interview où il figurait aux côtés de sa compagne Lauren Sanchez.

 (Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 15/11/2022 à 12:14
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entre ce qu'ils promettent et ce qu'ils font il y a un grand pas, le but c'est de rester parmi les plus riches, ne donnons pas trop quand meme :)

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