Bourses mondiales : l'effet de la réouverture de la Chine retombe comme un soufflé

Au lendemain d'une hausse, portée par la réouverture des frontières chinoises, les Bourses européennes avançaient ce mercredi matin à petite vitesse: Paris gagnait 0,16%, Francfort 0,03%, Milan se repliait de 0,03%. Londres, fermée depuis le milieu de journée vendredi, a repris sa cotation en hausse de 0,88%. Dans le monde entier, de New York à Tokyo, la crainte d'un renforcement de inflation semblant l'emporter sur des perspectives de croissance pour l'économie.
La réouverture de la Chine n'a pas entraîné de hausse significative des indicateurs des Bourses mondiales.
La réouverture de la Chine n'a pas entraîné de hausse significative des indicateurs des Bourses mondiales. (Crédits : Brendan McDermid)

L'enthousiasme des investisseurs après l'annonce de la réouverture de la Chine le 8 janvier aura été de courte durée. Il faiblissait en Europe à l'ouverture ce mercredi, les Bourses mondiales  étant indécises sur ses effets de cette nouvelle qui offre des perspectives de croissance pour l'économie mais aussi de renforcement de l'inflation.

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Paris gagnait 0,16%, Francfort 0,03%, Milan se repliait de 0,03%. Londres, fermée depuis le milieu de journée vendredi, a repris sa cotation en hausse de 0,88%. La Bourse de Tokyo a terminé mercredi en baisse de 0,41%. A la fermeture, les indices changeaint leur fusil d'épaule pour refluer de 0,61% à Paris et de 0,50% à Francfort. Mais Londres progressait de 0,32% dans les derniers échanges, au sortir d'un week-end de Noël de quatre jours. La Bourse de Shanghai a reculé de 0,26% mais Hong Kong, qui était restée fermée lundi et mardi, a célébré avec retard l'annonce de la réouverture de la Chine (+1,56%). Wall Street a terminé divisée mardi : l'indice Dow Jones a grappillé 0,11% mais le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 1,38%, plombé par ses grands noms, à commencer par Tesla (-11,41%), au plus bas depuis deux ans après avoir fondu de 70% cette année.

Sur le marché obligataire, les taux souverains européens, qui ont dépassé leur plus haut niveau depuis plus de dix ans en clôture mardi en France et en Allemagne pour l'échéance de référence, à 10 ans, se replient légèrement. Le Royaume-Uni fait exception, avec une nette hausse des taux d'intérêt après deux jours de fermeture du marché obligataire.

« Une mauvaise nouvelle pour l'inflation »

La réouverture de la Chine « n'est pas toute rose », pour l'économie, résume Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank. « C'est une mauvaise nouvelle pour l'inflation » car la reprise économique chinoise devrait entraîner une hausse de la demande et donc « des prix de l'énergie et des matières premières ». Et « en réponse à une inflation plus élevée, les banques centrales continueront à relever les taux ». Autrement dit : « Plus l'impact positif de la réouverture de la Chine sur la croissance sera fort, plus l'inflation mondiale sera rapide et plus les actions des banques centrales seront agressives ».

Reste aussi les conséquences encore difficilement mesurables de l'évolution de l'épidémie de Covid qui semble hors de contrôle en Chine. De plus en plus de pays asiatiques mettent les visiteurs chinois sous surveillance en imposant des tests Covid. Les Etats-Unis y réfléchissent aussi. Interrogé sur les restrictions annoncées par le Japon, le ministère chinois des Affaires étrangères a appelé mardi les Etats à maintenir des mesures « scientifiques et appropriées » contre le Covid et qui « ne perturbent pas » les échanges humains.

Commentaire 1
à écrit le 28/12/2022 à 11:49
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