L'ancien président brésilien Luiz Inacio "Lula" da Silva, qui purge depuis avril une peine de 12 ans de prison pour corruption, gagne, selon un sondage publié lundi, cinq points dans les intentions de vote pour l'élection d'octobre dont il sera le favori, mais à la condition qu'il soit autorisé à briguer un nouveau mandat. En effet, bien qu'il ait été investi comme candidat à l'élection présidentielle samedi 4 août par le Parti des travailleurs (PT), une loi baptisée "Ficha Limpa" (casier vierge) stipule que les candidats ayant été condamnés en appel pour corruption en sont exclus.
Le chef de file de la gauche, qui va donc probablement être déclaré inéligible, est crédité de 37,3% des voix par l'institut CNT/MDA. En mai, le même institut le situait à 32,4%.
19 points d'avance sur son plus proche poursuivant
Son adversaire le plus proche, le candidat d'extrême-droite Jair Bolsonaro, est à dix-neuf points avec 18,3%. Viennent ensuite l'écologiste Marina Silva avec 5,6% et le libéral Geraldo Alckmin avec 4,9%.
L'enquête, première du genre depuis le dépôt des candidatures, a été effectuée du 15 au 18 août auprès de 2.002 personnes et sa marge d'erreur est estimée à 2,2%.
En cas d'absence de Lula, le sondage crédite Bolsonaro de 20% des voix, devant Silva avec 12% et le centriste Ciro Gomes avec 9%.
Fernando Haddad, qui sera le candidat du Parti des travailleurs (PT) si la candidature de Lula venait à être invalidée, obtient seulement 4% des intentions de vote.