Brésil : un plan à 56,8 milliards d'euros pour relancer la croissance

Dans un communiqué, le gouvernement assure que « le retour à la croissance dépend de la hausse de l’investissement ». Construction d'autoroutes, de lignes ferroviaires, de ports et d'aéroports. C'est la nouvelle arme du Brésil pour renouer avec la croissance alors que le PIB brésilien devrait atteindre cette année son pire niveau depuis 25 ans. Au premier trimestre 2015, il a reculé de 1,6% par rapport au dernier trimestre 2014.
"Nous sommes ici non seulement pour annoncer de grosses sommes et des projets ambitieux mais surtout pour renouveler notre engagement pour le développement de notre pays", a déclaré ce mardi 9 juin Dilma Rousseff, lors d'une cérémonie au siège de la présidence.

Dilma Rousseff a présenté mardi 9 juin un vaste plan d'investissements dans les infrastructures -vétustes au Brésil- pour un montant de 56,8 milliards d'euros soit 198,4 milliards de réals. Plus d'un tiers de ces investissements sont attendus d'ici à 2018.

Si tous les appels d'offres trouvent preneurs, le montant total des nouveaux investissements sera de 69,2 milliards de réais de 2015 à 2018, puis de 129,2 milliards à partir de 2019.

"C'est le moment de construire les bases pour un nouveau cycle de développement et de croissance du pays", a expliqué le ministre de la Planification, Nelson Barbosa, à des journalistes à Brasilia, rapporte l'AFP. Tout en précisant qu''il est fondamental d'augmenter le taux d'investissements au Brésil".

Un vaste plan de construction pour relancer la croissance en panne

Ce plan qui vise à soutenir l'activité économique au Brésil, au bord de la récession, mais aussi à réhabiliter l'image de la présidente Dilma Rousseff, altérée ces derniers mois en particulier par le scandale du géant pétrolier Petrobras,et la flambée de l'inflation.

 "C'est un jour important pour mon second gouvernement. Nous sommes ici non seulement pour annoncer de grosses sommes et des projets ambitieux mais surtout pour renouveler notre engagement pour le développement de notre pays", a  ainsi déclaré la présidente Dilma Rousseff lors d'une cérémonie au siège de la présidence.

Une manne financière colossale pour l'Etat

Le projet présenté par le gouvernement est ambitieux : la construction de 4.371 kilomètres d'autoroutes, l'extension de certaines concessions ferroviaires existantes, mais aussi le transfert au privé de l'exploitation de plusieurs aéroports comme ceux de Porto Alegre, Fortaleza, Salvador ou encore Florianopolis.

Le gouvernement attend 66,1 milliards de réals d'investissements dans les autoroutes, 86,4 milliards dans le transport ferroviaire, 37,4 milliards dans les ports et 8,5 milliards dans les aéroports. Les enchères pour les concessions aéroportuaires devraient commencer au premier trimestre 2016. Par ailleurs, Brasilia a annoncé l'ouverture au privé de 29 terminaux portuaires.

 La banque publique de développement conservera un rôle "important"

Les nouvelles concessions auront un accès réduit aux financements des banques publiques et les concessionnaires devront financer en partie les projets avec des capitaux privés.

Néanmoins, la BNDES (banque publique de développement) continuera de jouer un rôle important dans le financement des infrastructures, en particulier dans le secteur du transport ferroviaire, où elle pourra financer jusqu'à 90% du montant des projets, si leur budget est assuré à au moins 10% par l'émission d'obligations d'infrastructures, a fait savoir le gouvernement. De plus, les projets routiers pourront être financés jusqu'à 40% par des prêts bonifiés de la banque publique de développement.

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