Crise au Venezuela : alors que le bilan s'alourdit, l'Onu appelle au calme

Alors que les Vénézuéliens sont appelés à voter ce dimanche pour la rédaction d'une nouvelle Constitution et l'écartement de l'actuelle Assemblée nationale - opposée au président Maduro - , les heurts se multiplient dans le pays pour contester le chef d'Etat. 108 personnes sont mortes dans les affrontements depuis le début du mouvement de contestation. L'Onu appelle au calme.
Le président Maduro compte maintenir l'élection de la Constituante dimanche, laquelle pourra rédiger une nouvelle Constitution et écarter l'actuelle Assemblée nationale, où l'opposition est majoritaire depuis les législatives de 2015.

Cinq personnes sont mortes lors des heurts éclatants pendant la grève de 48 heures à laquelle a appelé l'opposition au Venezuela, mercredi et jeudi. C'est ce qu'affirme le bilan fourni par les services du procureur général.

Les violences entre manifestants et forces de l'ordre ont officiellement coûté la vie à 108 personnes depuis le début du mouvement de contestation contre le président socialiste Nicolas Maduro au mois d'avril.

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L'opposition a appelé à un deuxième jour de grève jeudi alors que les Etats-Unis ont annoncé, mercredi, des sanctions contre 13 dirigeants vénézuéliens, dans le but d'amener le chef de l'Etat à renoncer à son projet d'assemblée constituante - les membres doivent être élus dimanche.

L'opposition appelle au boycott de l'élection de la Constituante

Le président Maduro a rappelé, à plusieurs reprises, qu'il comptait maintenir l'élection de la Constituante dimanche, laquelle pourra rédiger une nouvelle Constitution et écarter l'actuelle Assemblée nationale, où l'opposition est majoritaire depuis les législatives de 2015. Il a lancé jeudi un appel au dialogue avec l'opposition, malgré les échecs répétés des dernières tentatives de discussion.

Selon le président socialiste, la constituante est le seul moyen de ramener la paix au Venezuela. L'opposition rétorque que le vote de dimanche, qu'elle a appelé à boycotter, est une mascarade visant à donner les pleins pouvoirs au chef de l'Etat.

Jeudi, de nombreux axes routiers restaient déserts, bloqués par des barrages. Mais la grève était moins suivie que celle organisée la semaine dernière dans le même but.

L'Onu réagit

Suite à l'escalade actuelle de la violence, les Nations unis ont appelé le gouvernement Maduro à respecter les manifestations pacifiques et la liberté d'expression.

Liz Throssell, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a expliqué lors d'un point de presse :

"La volonté du peuple vénézuélien de participer ou non à cette élection doit être respectée. Personne n'est obligé de voter, et ceux qui le veulent le feront librement (...) Nous espérons que le scrutin de dimanche, s'il a lieu, se déroulera dans le calme et dans le respect des droits de l'homme."

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(avec Reuters)

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