Déficit commercial : le Japon plombé par ses importations de charbon (+269%), GNL (+124%) et pétrole

La troisième économie mondiale subit son 12e mois consécutif de déficit de la balance commerciale. Ses exportations ont pourtant connu un bond important (+19% sur un an), mais l'accélération des importations a été, de loin, beaucoup plus forte (+47,2%), notamment en énergies fossiles. Et l'archipel importe tous ses hydrocarbures.
Photo d'illustration : vue du terminal portuaire de la centrale thermique de Futtsu (à l'est de Tokyo), opérée par Tokyo Electric Power, auquel est amarré un méthanier (navire-citerne) dont la cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) est en cours de déchargement, le 20 février 2013. Depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, le Japon est devenu très dépendant, pour sa production d'électricité, des importations de GNL.
Photo d'illustration : vue du terminal portuaire de la centrale thermique de Futtsu (à l'est de Tokyo), opérée par Tokyo Electric Power, auquel est amarré un méthanier (navire-citerne) dont la cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) est en cours de déchargement, le 20 février 2013. Depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, le Japon est devenu très dépendant, pour sa production d'électricité, des importations de GNL. (Crédits : Reuters)

Pour le douzième mois consécutif, la balance commerciale de la troisième économie mondiale est négative. En ce mois de juillet, le Japon a vu son déficit commercial s'enfoncer comme c'est le cas depuis exactement un an, plombé par les prix des hydrocarbures qui ont fait flamber la facture des importations, effet encore accentué par la faiblesse du yen, selon les données publiées mercredi par le ministère japonais des Finances ou METI (pour Ministry of Economy, Trade and Industry).

Dans le détail, le déficit commercial du pays a atteint près de 1.437 milliards de yens le mois dernier (10,5 milliards d'euros), un chiffre un peu plus élevé que les attentes du consensus d'économistes de l'agence Bloomberg.

L'explosion persistante de la facture énergétique de l'archipel

Certes, les exportations nationales ont grimpé de 19% sur un an, à près de 8.753 milliards de yens (64,2 milliards d'euros), mais l'accélération des importations a été bien plus importante (+47,2% à 10.190 milliards de yens, soit environ 74,7 milliards d'euros).

En cause, l'explosion persistante de la facture énergétique de l'archipel, qui importe tous ses hydrocarbures: ses importations de charbon se sont envolées de +269,5% en valeur en juillet sur un an, celles de gaz naturel liquéfié (GNL) de +124,1% et celles de pétrole de +107,3%.

La faiblesse de la monnaie renchérit les importations

La chute du yen depuis plusieurs mois, surtout par rapport au dollar, amplifie par ailleurs le coût des importations du Japon, tout en rendant d'un autre côté ses exportations moins chères.

Connaissant sa plus longue série négative depuis 2015, le commerce extérieur nippon risque de freiner la reprise économique du pays, la consommation intérieure étant susceptible de pâtir de la facture salée des importations.

Ainsi la contribution du commerce extérieur à la croissance de l'économie japonaise au deuxième trimestre a été nulle, l'effet positif de la progression des exportations ayant été annihilé par la hausse des importations sur la même période.

Au total le PIB japonais a progressé de 0,5% entre avril et fin juin par rapport au premier trimestre durant lequel il avait stagné, selon des données préliminaires publiées lundi.

(avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 17/08/2022 à 14:11
Signaler
C'est le moment de redémarrer les centrales nucléaires mes amis !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.