Le ministère de l'Intérieur iranien a annoncé le début du dépouillement à la télévision, suite au vote des Iraniens pour élire les députés du Parlement et les membres de l'Assemblée des experts, chargée de nommer le guide suprême. Un total de 15.200 candidats se sont présentés, marquant un nombre record pour ces élections.
Ce scrutin est crucial, car il intervient après des manifestations majeures suite à la mort de Mahsa Amini en septembre 2022.
Faible taux de participation et réponse du président iranien
Environ 25 millions de citoyens ont voté sur les 61 millions d'électeurs, selon l'agence de presse locale Fars, représentant une participation de plus de 40%.
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a salué la présence des électeurs malgré un taux de participation inférieur aux élections précédentes. Les experts prévoient que les conservateurs et ultraconservateurs domineront largement le Parlement, malgré les désaccords internes au sein de ce camp.
Marginalisation des réformateurs et des formations centristes
Les réformateurs ont boycotté les élections en raison de la disqualification de nombreux candidats, y compris l'ancien président réformateur Mohammad Khatami. Les formations centristes et modérées ont également été marginalisées, ne pouvant espérer qu'un petit nombre de sièges.
Les élections législatives en Iran reflètent une victoire anticipée des conservateurs, tandis que les réformateurs et les formations centristes se retrouvent marginalisés. Cela soulève des questions sur la représentativité démocratique du processus électoral dans le pays.
(avec Reuters)