Donald Trump est candidat pour un second mandat à la Maison Blanche

Les rumeurs allaient bon train ces dernières semaines sur une annonce imminente de Donald Trump à propos d'une candidature à la présidentielle de 2024, l'ex-président étant alors déterminé à surfer sur le succès pressenti des républicains aux élections législatives du 8 novembre pour reconquérir le pouvoir. Les décevants résultats de ses candidats ne l'ont pas découragé, le milliardaire se lance bien dans une course jonchée d'obstacles pour la Maison Blanche.
La candidature de Donald Trump préfigure un match retour contre Joe Biden, qui n'a pas exclu de se représenter.
La candidature de Donald Trump préfigure un match retour contre Joe Biden, qui n'a pas exclu de se représenter. (Crédits : BRIAN SNYDER)

Comme tous les observateurs l'annonçaient depuis quelques jours, Donald Trump, malgré des résultats électoraux décevants pour les Républicains aux élections législatives américaines, part donc bien à l'assaut d'un second mandat présidentiel. « J'annonce ma candidature », a-t-il lancé devant des militants enthousiastes réunis dans la grande salle de réception de sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. Promettant une Amérique « de retour », Donald Trump, 76 ans, a dressé un tableau idyllique de son premier mandat, évoquant un pays en paix, prospère et respecté sur la scène internationale.

A l'inverse, l'ancien chef de l'Etat, arborant sa traditionnelle cravate rouge, n'a pas eu de mots assez durs pour dénoncer le bilan de son successeur, le démocrate Joe Biden. Un pays plongé dans la violence et la criminalité, où la flambée des prix étrangle les ménages américains, où des « millions » de clandestins traversent la frontière avec le Mexique, s'est-il indigné devant une rangée de drapeaux américains. « Joe Biden incarne les échecs de la gauche et de la corruption de Washington », a accusé l'ex-homme d'affaires dans son discours au ton pugnace, d'une durée d'un peu plus d'une heure.

Le président démocrate « nous conduit au bord de la guerre nucléaire », a-t-il aussi affirmé, en référence au soutien américain à l'Ukraine. « En deux ans, l'administration Biden a détruit l'économie américaine », a aussi lancé le milliardaire républicain. « Avec une victoire, nous construirons à nouveau la meilleure économie qui soit ».

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Vers un nouvel affrontement contre Joe Biden

Quelques instants plus tôt, Donald Trump avait déposé auprès des autorités électorales américaines sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, une première étape officielle. « Cela ne va pas être ma campagne, cela va être notre campagne », a-t-il promis à ses partisans, installés sur des chaises dorées. Il leur a redit sa volonté de « curer le marigot » de Washington, selon sa formule consacrée pour désigner les élites honnies de la capitale fédérale.

Arrivé au pouvoir en novembre 2016 en créant la plus grande surprise politique moderne, Donald Trump avait bafoué tous les usages pendant sa présidence. Il avait quitté Washington dans le chaos après avoir échoué à se faire réélire face à Joe Biden, une défaite qu'il n'a jamais reconnue. Elle préfigure aussi un possible remake de la présidentielle de 2020 : Joe Biden a récemment réaffirmé son « intention » de briguer un deuxième mandat. La réaction du dirigeant démocrate à l'annonce de son rival ne s'est d'ailleurs pas fait attendre : « Trump a laissé tomber l'Amérique », a tancé Joe Biden, en déplacement en Indonésie, pour le sommet du G20.

Un candidat contesté dans son propre camp

En effet, la course est loin d'être dégagée pour le candidat conservateur. A l'occasion des élections à mi-mandat, la « vague géante » prédite avec beaucoup d'aplomb par les conservateurs, Donald Trump en tête, ne s'est pas matérialisée, les démocrates conservant même le contrôle du Sénat. La performance plus que mitigée du camp républicain, notamment de la part de candidats adoubés par l'ancien président, a terni la réputation de faiseur de rois du tribun. Plusieurs voix influentes dans le camp conservateur ont d'ailleurs appelé le magnat de l'immobilier à s'écarter du leadership républicain, jetant une ombre sur ses projets présidentiels. « Ça aurait dû être une énorme vague rouge... et pourtant nous n'avons pas obtenu les résultats escomptés », a déploré « le gouverneur du Maryland, Larry Hogan, un républicain modéré. « C'est la troisième élection d'affilée que l'on perd à cause de Donald Trump... J'en ai marre de perdre ».

Une partie de la nébuleuse conservatrice s'est déjà tournée vers un autre possible prétendant à la Maison Blanche et résident de Floride : son gouverneur, Ron DeSantis. Le quadragénaire, nouvelle star de la droite dure, qui sort lui renforcé des élections de mi-mandat, a assuré que son combat « ne faisait que commencer ». L'ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, son ex-chef de la diplomatie, Mike Pompeo, le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin... la bataille pour l'investiture républicaine promet d'être âpre. Mais Donald Trump conserve pour le moment une popularité indéniable auprès de sa base. La majorité des sondages le donnent d'ailleurs toujours gagnant d'une primaire républicaine. Par ailleurs, l'ancien président est visé par plusieurs enquêtes pour son rôle dans l'attaque contre le siège du Congrès le 6 janvier 2021 ou sa gestion des archives de la Maison Blanche.

 (Avec agences )

Commentaires 2
à écrit le 16/11/2022 à 8:49
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Cela ne peut pas être pire et au moins, on aura la Paix ! ;-)

le 16/11/2022 à 16:20
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@Bref. Vous avez des arguments de première qualité !🤣

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