Etats-Unis : la croissance américaine a fini 2023 en beauté

Au dernier trimestre de l'année 2023, la croissance américaine a connu une légère hausse, à 3,4% en rythme annualisé. Un élan positif qui pousse en faveur d'une future baisse des taux par la banque centrale américaine. Cette dernière prévoit bien d'enclencher le mouvement cette année.
La croissance du PIB américain sur l'ensemble de l'année 2023 a, lui, atteint à 2,5%.
La croissance du PIB américain sur l'ensemble de l'année 2023 a, lui, atteint à 2,5%. (Crédits : CARLO ALLEGRI)

Les Etats-Unis conservent leur bon élan économique. D'après le département américain du Commerce, la croissance du produit intérieur brut (PIB) du pays au dernier trimestre 2023 a été révisée en légère hausse, à 3,4% en rythme annualisé. Précédemment, celle-ci avait évaluée à 3,2%. Cette révision ne vient cependant pas modifier la croissance du PIB sur l'ensemble de l'année 2023, qui reste à 2,5%, contre 1,9% en 2022.

La croissance au dernier trimestre dépasse légèrement les attentes des analystes, qui tablaient plutôt sur une valeur inchangée, à 3,2% en rythme annualisé, selon le consensus publié par briefing.com. La révision est néanmoins largement liée à une inflation un peu plus persistante qu'anticipée, puisque la croissance hors inflation sur la période reste inchangée, à 1,6%, toujours en rythme annualisé.

Pour rappel, les Etats-Unis publient leur croissance en rythme annualisé, mesure qui compare le PIB à celui du trimestre précédent puis projette l'évolution sur l'année entière à ce rythme. En la comparant simplement au trimestre précédent, comme le font d'autres économies avancées, la croissance est de 0,8%.

Croissance au rendez-vous

La vigueur de la croissance américaine avait surpris en 2023, le pays échappant à une récession qui paraissait pourtant jouée d'avance. Mais la consommation, principal moteur de l'économie américaine, est restée solide, en dépit d'un pouvoir d'achat rogné d'un côté par l'inflation, de l'autre par la hausse des taux d'intérêt. Car les salaires ont eux aussi grimpé et, depuis mi-2023, leur hausse est plus forte que celle des prix.

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La confiance des consommateurs nord-américains est aussi restée stable au mois de mars. L'indice dédiée à cette métrique s'est établi à 104,7 points, selon la dernière l'enquête mensuelle du Conference Board. Ce niveau est stable par rapport à février qui a vu l'indice atteindre 104,8 points. Cependant, les consommateurs américains sont « devenus plus pessimistes quant à l'avenir », a nuancé Dana Peterson, cheffe économiste du Conference Board. Les niveaux de prix élevés et l'environnement politique américain, incertain quant aux prochaines élections présidentielle, suscitent de l'appréhension.

La Fed toujours précautionneuse sur la baisse des taux

Quoiqu'il en soit la banque centrale américaine (Fed) envisage de commencer à abaisser ses taux cette année, ce qui aura pour effet de réduire les coûts du crédit par trois et d'abaisser les taux d'intérêt pour les ménages et les entreprises. Néanmoins la persistance d'une inflation au-dessus de la cible de 2% fixée par la Fed pourrait retarder la première baisse des taux, attendue par les marchés pour la réunion de mi-juin.

« Nous avons fait beaucoup de progrès en termes de réduction de l'inflation durant l'année écoulée, mais les données des deux derniers mois ont été décevantes », analysait mercredi, dans un discours, à New York Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Fed. Dans ces conditions, même s'il est évident à ses yeux qu'une baisse des taux devra intervenir à un moment donné,« je ne suis pas prêt à aller dans ce sens tant que les progrès ne se matérialisent pas », a-t-il remarqué. Il est dès lors nécessaire, selon lui, de « réduire le nombre de baisses ou de les repousser » à l'année prochaine plutôt que se précipiter, « compte tenu des récentes données ».

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Aujourd'hui, les marchés anticipent un nouveau maintien des taux lors de la prochaine réunion de la Fed, prévue le 30 avril et le 1er mai mais une première baisse dès la suivante, mi-juin, avec deux autres baisses attendues avant la fin de l'année, selon l'outil de suivi FedWatch de CME Group. Pour rappel, à ce stade, la réserve fédérale a maintenu ses taux inchangés, au plus haut depuis plus de vingt ans, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%.

(Avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 29/03/2024 à 13:45
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Sauf que les USA mettent n importe quoi la dedans

à écrit le 29/03/2024 à 7:41
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Et l'UE termine elle en saleté comem d'habitude.

à écrit le 28/03/2024 à 17:51
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Nous ne sommes plus en 2023 mais en mars 2024, et dans le miroir on s'aperçoit que "les nouvelles commandes ont diminué à un rythme plus rapide => contraction de signalisation. L'emploi a chuté à un rythme plus lent => contraction de signalisation. L...

à écrit le 28/03/2024 à 17:03
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Mais que font donc les USA que nous n'arrivons pas à faire ?

le 28/03/2024 à 17:41
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@Ménon. Depuis longtemps, les États-Unis sont passés maître pour dissimuler les casseroles qui s'accumulent. Encore mieux que nous! "Depuis mi 2022, les prix de l’immobilier aux Etats-Unis ont baissé de 20% en moyenne, contre 23% au total pendant la ...

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