Etats-Unis  : le déficit budgétaire a dépassé les 500 milliards de dollars

Le déficit budgétaire des Etats-Unis a dépassé les 500 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de l'exercice fiscal, en hausse à cause notamment de la flambée des intérêts liés à la dette.
La dette des Etats-Unis est supérieure à 34.000 milliards de dollars.
La dette des Etats-Unis est supérieure à 34.000 milliards de dollars. (Crédits : Reuters)

Un chiffre qui donne le vertige. Le déficit budgétaire des Etats-Unis s'est élevé à 510 milliards de dollars d'octobre à décembre, premier trimestre de l'exercice fiscal 2024. Cela représente une hausse de 21% par rapport à la même période l'an passé.

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Un bond lié à la hausse des intérêts liés à la dette souveraine

Ce bond est principalement lié à la hausse des intérêts liés à la dette souveraine des Etats-Unis : la première économie du monde a en effet déboursé 288 milliards de dollars sur ces trois mois, soit 78 milliards de plus, ou 37% de plus que l'an passé. La dette du pays est supérieure à 34.000 milliards de dollars. Dans le détail, les recettes se sont élevées à 1.108 milliards de dollars sur ce premier trimestre, soit 8%, ou 82 milliards de dollars, de plus que l'an passé à la même époque. Mais ces gains ont été effacés par une augmentation encore plus forte des dépenses, de 12%, ou 171 milliards de dollars, pour s'établir à 1.618 milliards de dollars.

Cependant, « le déficit va diminuer au cours de l'exercice en cours, en grande partie grâce à un rebond des recettes », anticipe Bernard Yaros, économiste pour Oxford Economics, dans une note.  En effet, souligne-t-il, les ménages « devront payer des impôts sur les plus-values plus élevées qu'il y a un an », tandis que « les législateurs adhéreront probablement à l'esprit de l'accord sur le plafond de la dette (de juin 2023), qui imposera une certaine restriction des dépenses au moment même où les derniers vestiges du soutien budgétaire de l'ère de la pandémie disparaissent ».

Le déficit commercial s'est réduit en novembre

Par ailleurs, le déficit commercial des Etats-Unis s'est réduit au mois de novembre, après des mois de hausse, du fait d'une baisse combinée des importations comme des exportations, signe du léger ralentissement de l'économie américaine, selon les données publiées mardi par le département du Commerce. Le déficit des biens et services avec le reste du monde a atteint 63,2 milliards de dollars, en baisse de 2% par rapport au mois précédent. Il est légèrement plus faible qu'anticipé par les analystes, qui tablaient sur un déficit à 64,7 milliards de dollars, selon le consensus publié par briefing.com. « La tendance concernant les flux commerciaux est celle d'une modération, compte tenu de la trajectoire de la demande et d'un ralentissement de la croissance, tant intérieure qu'à l'international », a estimé dans une note la cheffe économiste de HFE, Rubeela Farooqi.

 L'inflation repart à la hausse

Autre sujet de préoccupation, l'inflation est repartie à la hausse en décembre aux Etats-Unis après plusieurs mois de baisse, à cause notamment du prix des logements. Les prix ont augmenté de 3,4% sur un an en décembre, contre 3,1% en novembre, selon l'indice CPI publié jeudi par le département du Travail, et sur lequel sont indexées les retraites. C'est plus que le léger rebond, à 3,2%, qui était attendu par les analystes, selon le consensus de Market Watch. Sur un mois seulement, la hausse s'est également accélérée, à 0,3% contre 0,1% le mois précédent. Toutefois, si l'on retire les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, l'inflation dite sous-jacente ralentit, à 3,9% sur un an contre 4,0% en novembre, et reste stable sur un mois, à 0,3%. « Au-delà des variations mensuelles, les données montrent dans l'ensemble des progrès continus mais lents », a nuancé Rubeela Farooqi, économiste pour High Frequency Economics. L'année 2024 devrait aussi être marquée par une baisse des taux d'intérêt, qui devrait permettre aux consommateurs d'emprunter plus facilement, un mode d'achat dont les Américains sont friands, et pas uniquement pour acheter des maisons.

(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 13/01/2024 à 13:29
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Bientot la cessation de payement et la paix dans le monde Sans argent pas d'armes !

à écrit le 13/01/2024 à 10:20
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Je ne vois pas le problème, c'est 2% seulement de leur PIB, contre plus de 5% pour la France !! Par ailleurs le PIB des USA est 9 fois celui de la France, avec une croissance 10 fois supérieure !! La Tribune ferait mieux de nous parler de l'état ca...

à écrit le 13/01/2024 à 8:31
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Ils s'en tapent, c'est leur jeu, leurs règles, leur suprématie et les banques qui ont endetté tous les pays du monde leur mangent dans la main. Ils devraient se méfier les américains ils deviennent prévisibles.

à écrit le 12/01/2024 à 18:55
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Ben ça vous étonne à présent, non mais sérieusement? Lire et retranscrire béatement des données économiques publiées (et édulcorées) est une chose, alors que savoir les interpréter correctement hors du champ mainstream...une autre. L'inflation étant ...

le 13/01/2024 à 19:31
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@Raymond - Un peu long😄. A mon niveau tant que les US sans être nos amis ne sont pas nos ennemis tendance mortelle des Régimes comme la Russie ou la Chine, cela suffit à mon bonheur.

le 13/01/2024 à 20:21
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@Valbel89. Un peu long pour celui qui ne veut s'intéresser. Vaut mieux regardez un bon vieux Western, non? Chaque époque à son truc, il est vrai, voyez-vous, comme au temps où les cow-boys (pionniers, coureurs des bois, garçons vachers...) des vieux ...

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