Décret anti-immigration : des géants de la tech planchent sur une action en justice

Google, Netflix, Airbnb... Une vingtaine entreprises de la tech se concertent pour préparer une action commune en justice contre le décret de Donald Trump. Une mobilisation qui serait semblable à celle organisée pour l'affaire de l'iPhone de San Bernardino.
Anaïs Cherif
Jeff Bezos, PDG de Amazon, dit avoir 49 employés potentiellement concernés par le décret anti-immigration de Donald Trump.

Après avoir exprimé ses réserves, la high-tech passe à l'action. Donald Trump a signé vendredi un décret interdisant pendant 90 jours l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans : Iran, Irak, Syrie, Somalie, Soudan, Libye et Yémen. La Silicon Valley, qui dénonce un frein au recrutement, a exprimé son désaccord dès ce week-end.

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Une vingtaine d'entreprises du secteur devaient se rencontrer mardi pour se mobiliser contre le décret polémique. Parmi elles, Alphabet, la maison mère de Google, était attendue, comme Netflix, Airbnb, Twitter, Space X ou encore le moteur de recherche Mozilla... L'hypothèse envisagée serait la signature d'un "amicus brief" - une lettre envoyée à la justice permettant de faire valoir ses arguments sans être partie au procès. "C'est encore très tôt mais la stratégie serait probablement similaire à celle du dossier sur l'iPhone de San Bernardino", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat un salarié du secteur technologique au courant des discussions.

Un décret "inconstitutionnel" et "illégal"

Amazon a été la première entreprise à se lancer sur le terrain judiciaire lundi. Le géant de l'e-commerce a transmis à la justice une déclaration de soutien pour appuyer la plainte de l'Etat de Washington - premier Etat à attaquer le décret en justice. Cette plainte dénonce un décret "inconstitutionnel" et "illégal" et réclame sa suspension immédiate. Amazon a été rejoint par l'agence de voyages sur internet Expedia et Microsoft, rapporte Reuters. Microsoft a déclaré vouloir apporter son soutien "et nous serions heureux de témoigner plus loin si nécessaire", assure le communiqué du porte-parole Pete Wootton. Car les entreprises de la tech y voient une menace pour une partie de leurs employés.

Dans un communiqué, relayé par Recode, Amazon indique avoir 49 employés potentiellement concernés par le décret, qui travaillent légalement aux États-Unis. La société de Jeff Bezos rapporte également avoir ordonné à des employés d'annuler leurs voyages à l'étranger afin de ne pas être refoulés aux frontières américaines. Jeff Bezos a dit explorer "toutes les options légales" disponibles. L'initiative a inspiré Tim Cook. Avec "des centaines" d'employés concernés par le décret, le PDG d'Apple envisagerait également une action en justice, assure ce mercredi le Wall Street Journal.

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Anaïs Cherif

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Commentaires 2
à écrit le 01/02/2017 à 17:31
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Les USA, l'Europe, peut maintenant envoyer les migrants au CANADA puisqu'ils ont déclaré vouloir tous les recevoir. On a trouvé une terre d'accueil et on ne l’utilise pas! On marche sur la tête.

le 01/02/2017 à 22:33
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@je ne vois pas: entre les discours et la réalité, il y a un gouffre ! 1) le Canada ne reconnait pas les diplômes ou l'expérience des étrangers. Ce qui veut dire que pour la grande majorité des "réfugiés" , ce ne va pas être une sinécure comme Trudea...

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