Israël : le projet de censure de Facebook et Youtube adopté en première lecture par le Parlement

Permettre à la justice de supprimer des contenus internet considérés comme incitant à la violence, tel est l'objectif du projet de loi que le Parlement israélien vient d'approuver ce mardi en première lecture. Pour l'État hébreu, Internet a une responsabilité dans les violences perpétrées contre les Israéliens par des Palestiniens depuis octobre 2015.

Le texte soutenu par la ministre de la Justice Ayelet Shaked et par le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan, autorise le tribunal à ordonner à des sites comme Facebook, YouTube ou Google de supprimer certains contenus, annonce Mme Shaked dans le communiqué. Une telle mesure pourra être prise pour des contenus mis en ligne représentant "un danger réel pour la sécurité d'un individu, la sécurité du public ou la sécurité du pays", précise le communiqué.

"La nouvelle loi est indispensable pour fournir les outils permettant d'agir immédiatement pour retirer des contenus pouvant mener à des actes de terrorisme et de meurtre", souligne M. Erdan, cité dans le communiqué.

Connu en Israël sous le nom de "projet de loi Facebook", le texte suscite l'inquiétude d'ONG et des Palestiniens qui craignent qu'il ne porte atteinte à la liberté d'expression et d'information.

Déjà 95% des publications sur Facebook supprimées

Israël a tenu cette année des discussions avec des responsables de Facebook à ce sujet, et en septembre, Mme Shaked avait affirmé que le géant américain avait supprimé 95% des publications qu'Israël lui avait demandé de retirer. Selon l'Institut pour la démocratie en Israël, le projet est "sans précédent" dans sa forme actuelle, comparé à d'autres lois ailleurs dans le monde. Il a dit craindre qu'il ne "facilite un niveau de censure disproportionné".

Les Palestiniens redoutent que cette campagne ne conduise à une censure de l'information et soupçonnent Israël d'être derrière la fermeture de deux comptes en septembre. Facebook s'était alors excusé pour avoir temporairement rendu inaccessibles deux comptes liés à des sites d'informations palestiniens critiques d'Israël, parlant d'une "erreur".

L'État hébreu assure qu'Internet a joué un rôle clé dans l'incitation aux violences perpétrées contre les Israéliens par des Palestiniens depuis octobre 2015.

(avec l'AFP)

Commentaire 1
à écrit le 03/01/2017 à 13:42
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PIB de la Palestine: 11.6 milliards en constante hausse grâce à une des populations les plus jeunes au monde. PIB d’Israël: 290.6 milliards. On comprend pourquoi fb et google privilégient les décisions, aussi contestables soient elles, d'Isra...

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