Japon : l'industrie toujours perturbée par le séisme

Toyota a annoncé dimanche la suspension quasi intégrale pour 2 à 6 jours de ses lignes d'assemblage dans l'archipel. L'autorité de sûreté nucléaire japonaise a en revanche déclaré lundi qu'il n'était pas nécessaire de mettre à l'arrêt la seule centrale nucléaire du pays actuellement en fonctionnement, située sur l'île de Kyushu.
Le ministère de l'Industrie a annoncé différentes mesures d'aide (facilités financières notamment) pour permettre aux petites et moyennes entreprises de surmonter cette catastrophe.

La série de séismes survenue ces derniers jours dans le sud-ouest du Japon continuait lundi 18 avril de perturber fortement l'industrie et les transports de la région, où se trouvent de nombreuses usines des secteurs de l'automobile, de l'électronique et de l'alimentation.

Le ministère de l'Industrie a annoncé différentes mesures d'aide (facilités financières notamment) pour permettre aux petites et moyennes entreprises de surmonter cette catastrophe.

Une des usines d'Honda inactive jusqu'au 22 avril

Le premier constructeur japonais de voitures, Toyota, a annoncé dimanche la suspension quasi intégrale progressive pour 2 à 6 jours de ses lignes d'assemblage dans l'archipel, à cause d'un défaut d'approvisionnement de pièces en provenance de sites de fournisseurs affectés par ces tremblements de terre.

Honda a de son côté indiqué qu'une de ses usines de deux-roues resterait au moins inactive jusqu'au 22 avril et qu'il déciderait ensuite "en fonction de l'état de l'usine elle-même et des approvisionnements en pièces".

Nissan a précisé que ses deux sites à Kyushu n'avaient subi que des dommages mineurs leur permettant de relancer les activités lundi, "tout en travaillant avec les partenaires de la région pour garantir un approvisionnement régulier en pièces".

Sony, qui possède sur place une usine de puces capteurs d'images CMOS (pour smartphones, appareils photo, etc.) n'a pas encore pu la remettre en service et ne sait pas quand cela sera possible.

Renesas, fabricant de puces (notamment pour automobiles) a aussi dû stopper une partie de ses lignes de production, sans savoir exactement quand il pourra les relancer. Renesas Electronics avait été l'une des entreprises les plus douloureusement touchées par le séisme de mars 2011, étant donné qu'elle posséde une importante usine de circuits intégrés dans la région du Tohoku (nord-est), zone violemment secouée il y a 5 ans.

Le fabricant de pain Yamazaki a en revanche pu remettre en marche dès dimanche une usine de Kumamoto.

La compagnie d'électricité régionale tente de rétablir le courant

Les compagnies aériennes ont de leur côté dû annuler leurs vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport de la ville de Kumamoto, fermé à cause des dégâts subis.

Les trains à grande vitesse de la région, Kyushu Shinkansen, sont aussi hors service, à cause du déraillement d'une rame vide qui était en mouvement lorsque les fortes secousses se sont produites. D'autres lignes locales sont aussi suspendues.

La compagnie d'électricité régionale Kyushu Electric Power tente de rétablir le courant, des dizaines de milliers de foyers en étant encore privés. Tokyo Electric Power (tepco) a décidé d'envoyer des renforts.

Pas de problème nucléaire

L'autorité de sûreté nucléaire japonaise a en revanche déclaré lundi qu'il n'était pas nécessaire de mettre à l'arrêt la seule centrale nucléaire du pays actuellement en fonctionnement, située sur l'île de Kyushu.  Il n'y a aucun problème de sécurité à la centrale de Sendai, qui dispose de deux réacteurs et est située à environ 120 km au sud de la ville de Kumamoto, près de l'épicentre, a dit le président de l'autorité nucléaire, Shunichi Tanaka, lors d'une conférence de presse.

L'autorité surveille aussi les centrales de Genkai, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Kumamoto, et d'Ikata, à environ 160 km à l'est de la zone frappée par les séismes. L'autorité nucléaire est aussi attentive à la situation sur le site de Shimane, une centrale de deux réacteurs située plus au nord, sur la grande île de Honshu.

Tous les réacteurs du Japon ont été fermés à la suite de la catastrophe de Fukushima. L'un d'entre eux a été remis en marche à Sendai en août et un deuxième a suivi dans cette même centrale en octobre.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.