JO Paris 2024 : la pression sur les coûts devient une réalité

Sous la pression du Comité international olympique (CIO), le comité organisateur de Tokyo 2020 a baissé son budget à 17 milliards de dollars. Le CIO réclame de nouveaux efforts.
Fabien Piliu
Avec le comité d'organisation de Tokyo 2020, Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo doit encore trouver des pistes d'économies pour satisfaire le CIO.

C'est une petite victoire pour le Comité international olympique (CIO). Mercredi 21 décembre, sous la pression exercée par le CIO, le comité organisateur de Tokyo 2020 a annoncé que son budget ne dépasserait pas 17 milliards de dollars.

Précisément, lors de la présentation la plus détaillée qui ait été faite jusqu'à présent, Toshiro Muto, le chef du comité organisateur, a déclaré que le budget global des Jeux de Tokyo sera compris entre 1.600 et 1.800 milliards de yen, soit entre 15 et 16,8 milliards de dollars. Après conversion, la fourchette oscille entre 14,4 et 16,1 milliards d'euros.

La gabegie, c'est fini ?

Cette annonce est intervenue alors que le comité d'organisation de Tokyo fait face à des pressions énormes pour réduire ses coûts de la part du CIO qui, dans le cadre de l'agenda 2020, est enfin décidé à stopper les gabegies que provoque l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques, qu'ils soient d'été ou d'hiver.

Jusqu'à cette annonce, la facture totale de Tokyo 2020 menaçait de dépasser les 3.000 milliards de yens - 25 milliards d'euros environ -, soit quatre fois le montant initial estimé et plus de deux fois ce qu'ont coûté les JO-2012 à Londres. Pour la capitale britannique, le montant de la facture s'est élevé à 11 milliards d'euros.

"Nous sommes contents des progrès que vous avez faits. Nous pensons pouvoir continuer à travailler avec vous pour trouver... plus d'économies", a déclaré aux organisateurs John Coates, le vice-président du CIO lors d'une vidéoconférence.

Une promesse électorale

Quelles sont les pistes d'économies ? Elue cette année en ayant promis de baisser la facture olympique, Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo a précisé que 40 milliards de yen, soit 340 millions de dollars, pourraient encore être économisés en modifiant les infrastructures de canoë, de volley-ball et de natation. Elle a déjà proposé de déplacer le site accueillant le canoë, initialement prévu à Tokyo, de 400 kilomètres au nord, dans la préfecture de Miyagi, une des zones les plus touchées par le tsunami de 2011. Mais sa proposition a été rejetée par l'organisation, réticente à déplacer le site, mais qui a accepté de diminuer drastiquement les coûts de construction de ce site.

Lors d'une réunion organisée en novembre, Yuriko Koike avait proposé un budget limité à 2.000 milliards de yen, soit 17,78 milliards de dollars. Un budget rejeté par John Coates, réclamant des coupes budgétaires plus importantes encore.

Pour le comité d'organisation Paris 2024, cette pression émise par le CIO sur les coûts est forcément une bonne nouvelle. Elle indique clairement un changement de capo après les désastres financiers que furent Athènes 2000, Pékin 2008, Londres 2012 et Sotchi 2014. Entre autres. Alors que les derniers sondages indiquent qu'au moins deux tiers des Français sont favorables à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024, nombreuses sont les suspicions portant sur la capacité des comités d'organisation à tenir leurs engagements sur le plan budgétaire.

Point fort de la candidature parisienne, 85% des sites existent déjà. Ne manquent qu'un centre aquatique et le village olympique qui sera ensuite transformé en logements, sur l'Ile Saint Denis.

Fabien Piliu
Commentaires 10
à écrit le 26/12/2016 à 11:28
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La candidature est vraiment de l'argent fichu par les fenêtres. Ceux qui décident sont Coca et les gros sponsors US, les chaines de télé américaines; Los Angeles sur le bon fuseau horaire a très clairement l'avantage. Question finance, comme le bud...

à écrit le 25/12/2016 à 13:14
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J'habite Paris et autour de moi, je n'ai vu encore personne favorable aux J0 de 2024 à Paris. Plusieurs raisons à cela, mais la principale est le manque total de confiance envers les administratifs qui vont gérer les dépenses, nous avons tellement l...

le 26/12/2016 à 11:27
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Vous oubliez la rue où a eu lieu l'arrestation d'Abaoud

à écrit le 25/12/2016 à 7:55
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Enième, franco-Flambée Fiscale définitive ( jamais d'impots provisoire) pour les français : JO dans seulement 7 ans : premières lourdes factures, pour les 45% de riches ( payant la totalité de l'impot sur le revenu) dans seulement 3 ans. Et flambées ...

à écrit le 24/12/2016 à 22:56
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"clairement un changement de capo après" cap ?

à écrit le 24/12/2016 à 5:11
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Je n'ai encore jamais croisé une personne favorable aux JO à Paris. Toutes les personnes avec qui j'en discute craignent de nouvelles taxes pour combler le déficit.

le 24/12/2016 à 15:40
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Votre réponse

à écrit le 23/12/2016 à 18:18
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on se demande bien pourquoi le CIO demande aux pays organisateurs de faire des economies ... ils veulent pas pas avoir seulement des dictatures comme candidats car c est mauvais pour le business ? S ils veulent que ca coute moins aux contribuables i...

à écrit le 23/12/2016 à 16:06
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Non aux JO à Paris, source de coûts exorbitants, de gabegie financière et d'impôts inutiles, au profit de quelques oligarques du prétendu sport

le 25/12/2016 à 9:20
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" La cigale ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue " quand les factures fut venues. DETTES, IMPOTS " SOLIDAIRES " forcés, assureront.

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