La Corée du Nord tire un missile balistique de portée intermédiaire

Détecté par les autorités sud-coréennes, ce nouveau tire marque le troisième essai de missile balistique mené par la Corée du Nord. Il intervient moins de deux semaines après que les médias d'Etat de Pyongyang ont annoncé que Kim Jong Un avait supervisé un essai réussi d'un moteur à combustible solide pour un « nouveau type de missile hypersonique de portée intermédiaire ».
Ce nouveau tir marque le troisième essai de missile balistique depuis le début de l'année de la Corée du Nord. (Photo d'illustration).
Ce nouveau tir marque le troisième essai de missile balistique depuis le début de l'année de la Corée du Nord. (Photo d'illustration). (Crédits : Reuters)

La Corée du Nord a tiré un missile balistique de portée intermédiaire ce mardi, a annoncé l'armée sud-coréenne. Dans le détail, l'armée de Séoul a « détecté vers 6h53 (21h53 GMT) ce qui est présumé être un missile balistique de portée intermédiaire tiré depuis la zone de Pyongyang vers la mer de l'Est », a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), faisant référence à l'étendue d'eau également connue sous le nom de mer du Japon.

« Nous avons renforcé la surveillance et partageons étroitement les informations pertinentes avec les Etats-Unis et le Japon », a ajouté le JCS.

Tokyo a confirmé le lancement du missile et les garde-côtes ont demandé aux navires d'être vigilants et de signaler tout objet tombé sans s'en approcher. La chaîne publique japonaise NHK, citant des sources gouvernementales anonymes, a indiqué que le missile « semble être tombé dans des eaux situées en dehors de la zone économique exclusive du Japon ». Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a déclaré ce mardi à la presse que le Nord avait « lancé des missiles balistiques à plusieurs reprises » cette année, ajoutant qu'il s'agissait d'une menace pour la sécurité régionale et que c'était « absolument inacceptable ».

Ce nouveau tir marque le troisième essai de missile balistique depuis le début de l'année. Il intervient moins de deux semaines après que les médias d'Etat de Pyongyang ont annoncé que Kim Jong Un avait supervisé un essai réussi d'un moteur à combustible solide pour un « nouveau type de missile hypersonique de portée intermédiaire ».

La Corée du Nord a désigné Séoul comme son « principal ennemi »

Il survient également quelques jours seulement après qu'un veto russe aux Nations unies a conduit à la dissolution du système de surveillance des sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord et son programme nucléaire, sur fond d'enquête sur des transferts d'armes présumés entre Moscou et Pyongyang. la Corée du Nord fait l'objet d'une série de sanctions depuis son deuxième essai nucléaire en 2009. Celles-ci n'ont toutefois pas eu d'effets, puisqu'elle a poursuivi sans relâche le développement de ses programmes nucléaires et d'armement.

Dans un peu plus d'une semaine, la Corée du Sud organisera en outre ses élections législatives, au cours desquelles le parti du président Yoon Suk Yeol, partisan d'une ligne dure à l'égard de Pyongyang, cherche à reprendre le contrôle du Parlement. Depuis le début de l'année, la Corée du Nord a désigné Séoul comme son « principal ennemi » fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue intercoréen et menacé d'entrer en guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 millimètre. »

Lire aussiNouvelle provocation de Pyongyang : la Corée du Nord tire plusieurs missiles balistiques, en pleine visite de Blinken à Séoul

 Pyongyang se rapproche de la Russie

En mars, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont organisé l'un de leurs principaux exercices militaires conjoints annuels, suscitant l'ire de Pyongyang, qui condamne systématiquement ces exercices comme des répétitions en vue d'une invasion de son territoire. Séoul est un allié clé de Washington dans la région. Les Etats-Unis stationnent quelque 27.000 soldats américains en Corée du Sud pour l'aider à se protéger face au Nord, doté de l'arme nucléaire.

De son côté, Pyongyang a récemment renforcé ses liens avec la Russie, son allié traditionnel. Le président russe Vladimir Poutine et Kim Jong Un ont tenu un sommet dans l'Extrême-Orient russe en septembre, au cours duquel Kim a déclaré que les liens avec Moscou étaient « la priorité numéro un » de son pays. Les Etats-Unis ont ensuite affirmé que Pyongyang avait commencé à fournir des armes à Moscou. La Corée du Sud a, elle, déclaré début mars que la Corée du Nord avait expédié environ 7.000 conteneurs d'armes à la Russie pour sa guerre contre l'Ukraine depuis le début des transferts en juillet.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 02/04/2024 à 20:46
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Bravo la Corée a le droit de se défendre

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