Le prix du pétrole atteint son plus haut niveau depuis plus de deux ans, l'Opep+ temporise

Les cours du brut affichaient mardi un gain de plus de 30% depuis le début de l'année. Lors de leur visioconférence, les pays exportateurs ont décidé de maintenir le rythme d'augmentation prévu de la production. La prudence est de mise face à la perspective de voir revenir la production de l'Iran en cas d'accord sur le nucléaire et à une demande mondiale encore incertaine.
L'Opep+ reste prudente face à l'incertitude qui pèse encore sur l'Inde, premier consommateur mondial de pétrole, à Singapour et à Taïwan, ou encore la faiblesse du dollar qui rend plus attractif l'achat d'or noir pour les autres devises.
L'Opep+ reste prudente face à l'incertitude qui pèse encore sur l'Inde, premier consommateur mondial de pétrole, à Singapour et à Taïwan, ou encore la faiblesse du dollar qui rend plus attractif l'achat d'or noir pour les autres devises. (Crédits : Reuters)

Le cours du baril de pétrole est un signe qui ne trompe pas : le monde d'avant-crise est bien en train de faire son retour. Tandis que se tenait ce mardi une réunion de l'Opep+, le prix du baril de Brent poursuivait sa hausse entamée depuis la fin avril. Vers 14H30 à Paris, le contrat pour livraison en août valait 70,95 dollars à Londres, en hausse de  2,35% par rapport à la clôture de la veille. Un niveau inédit depuis plus de deux ans et demi.

Le Brent et le WTI ont atteint un peu plus tôt dans la séance 71,18 dollars et 68,69 dollars, des prix respectivement plus vus depuis le 8 mars de cette année et le 23 octobre 2018.

Au regard de cette tendance, les membres de l'Opep et leurs alliés via l'acord Opep+ ont décidé à l'issue de leur réunion qui n'aura duré qu'une demi-heure, de maintenir le rythme d'augmentation prévu de leur production d'or noir d'ici juillet, sans donner d'indications pour les mois suivants ni discuter du retour du pétrole iranien sur le marché.

L'organisation "a confirmé la décision prise" lors du sommet précédent concernant les "ajustements de la production pour le mois de juillet, compte tenu des fondamentaux du marché observés", a annoncé le cartel dans un communiqué.

L'organisation, élargie depuis 2016, est confortée par le dernier pronostic de l'OCDE qui mise sur une reprise « hors du commun ».

Après une récession historique en 2020, qui a vu l'activité économique mondiale se contracter de 3,5%, l'OCDE prévoit une hausse du PIB de 5,8% en 2021, "le taux le plus élevé depuis 1973", a précisé l'économiste en chef de l'institution, Laurence Boone, lors d'une conférence de presse.

Une décision prudente

La réouverture des vannes se fait donc de manière progressive. L'Opep+ reste prudente face à l'incertitude qui pèse encore sur l'Inde, premier consommateur mondial de pétrole, à Singapour et à Taïwan, ou encore la faiblesse du dollar qui rend plus attractif l'achat d'or noir pour les autres devises.

En avril, elle avait décidé de remettre sur le marché 2,1 millions de barils par jour (bpj) de mai à juillet face à la hausse attendue de la demande mondiale. Des pays comme la Russie demandait jusqu'à 6 millions de barils par jour pour profiter de la reprise.

L'an dernier, l'OPEP+ avait réduit sa production d'un niveau record de 9,7 millions de bpj en raison de l'effondrement de la demande.

Lire aussi 2 mnPétrole: réunion cruciale de l'Opep en vue d'une hausse de la production

Commentaire 1
à écrit le 02/06/2021 à 9:14
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Les producteurs de pétrole roulent visiblement pour les moteurs électriques.

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