
Porté d'un côté par la perspective d'une reprise économique aux Etats-Unis et en Europe, et affaibli de l'autre par la catastrophe sanitaire actuelle en Inde, le cours du pétrole est chahuté.
Situation hors de contrôle en Inde
Jeudi, le triste record de 4.000 décès liés au Covid a ébranlé les cours du pétrole qui ont terminé en baisse. Le baril de Brent de la mer du Nord a conclu à 68,33 dollars, en repli de 0,46% par rapport à la clôture de la veille et de 1,42% par rapport à l'avant veille.
La recrudescence de la maladie en Inde « est vraiment un des derniers obstacles à la réouverture mondiale des économies et à la renaissance complète de la consommation de carburants », a résumé pour l'AFP John Kilduff d'Again Capital.
« L'Inde est une source importante pour la demande de pétrole dans le monde, on ne peut pas l'ignorer et en ce moment, ils traversent un mauvais passage avec la maladie », a ajouté l'analyste.
De plus, les autorités préviennent que le pays doit se préparer à affronter « de nouvelles vagues ».
Après un pic en 2019, avant un reflux en 2020 sous l'effet de la pandémie, l'Inde consommait plus de 5 millions de barils par jour, ce qui la plaçait au troisième rang derrière les Etats-Unis et la Chine, selon les chiffres du géant pétrolier BP.
Une reprise économique qui se profile aux Etats-Unis et en Europe
Au même moment où l'épidémie frappe de plein fouet l'Inde, les autres économies voient la lumière au bout du tunnel. Ces perspectives de reprise portent le pétrole vers le haut. Le cours du Brent s'est envolé de 8,41% en un mois entre le 7 avril et le 7 mai, selon Boursorama.
Aux Etats-Unis, la baisse des réserves commerciales de brut et les fortes exportations montrent que l'économie redémarre.
« On sait que la réouverture totale est en route mais il faut s'assurer que tous les pays repartent d'un bon pied pour que les cours poursuivent leur hausse », a souligné l'expert d'Again Capital.
Les réserves commerciales américaines de pétrole brut ont en effet décru de 8 millions de barils, signe de la poursuite de la reprise avant l'ouverture de la saison des grands déplacements estivaux en voiture, selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) mercredi.
(Avec AFP)
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