Les principales étapes du Brexit depuis le référendum de 2016

Par AFP  |   |  724  mots
Le 28 octobre, les 27 pays de l'UE donnent leur feu vert pour accorder un report flexible du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020. (Crédits : Henry Nicholls)
Voici les principales étapes du Brexit, après l'accord des 27, ce lundi 28 octobre, pour un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne jusqu'au 31 janvier 2020.
  • "Yes" au Brexit

Le 23 juin 2016, les Britanniques votent en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Le lendemain, le Premier ministre conservateur David Cameron, initiateur du référendum mais partisan du maintien dans l'UE, démissionne. Il est remplacé par Theresa May, eurosceptique qui a voté contre le Brexit.

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  • Article 50

Le 29 mars 2017, Theresa May active l'article 50 du traité de Lisbonne, enclenchant le processus de sortie de l'UE, censé alors aboutir deux ans plus tard.

Pour asseoir son autorité avant les négociations avec l'UE, elle convoque des législatives anticipées, mais perd sa majorité le 8 juin et doit s'allier avec le petit parti unioniste nord-irlandais ultra-conservateur DUP.

  • Premier accord

Le 13 novembre 2018, Downing Street annonce que les négociateurs britanniques et européens ont conclu un projet d'accord, approuvé le 25 novembre lors d'un sommet européen extraordinaire.

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  • Rejet du Parlement

Le 15 janvier 2019, les députés rejettent l'accord. Le lendemain, le gouvernement survit de justesse à une motion de censure et entame de nouvelles discussions avec Bruxelles, qui refuse de renégocier.

L'accord est encore rejeté deux fois en mars, malgré la promesse de Theresa May de démissionner s'il était adopté. Les députés votent toutefois en faveur d'un report du Brexit au 22 mai, approuvé par les 27 autres membres de l'UE.

  • Report

Le 11 avril, les dirigeants européens accordent un nouveau délai jusqu'au 31 octobre.

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Theresa May est contrainte d'organiser les élections européennes le 23 mai. Le lendemain, elle annonce qu'elle va démissionner.

  • Boris Johnson aux manettes

Le 23 juillet, Boris Johnson, partisan d'un Brexit au 31 octobre avec ou sans accord, est désigné par le Parti conservateur pour succéder à Theresa May.

Le 28 août, il annonce suspendre le Parlement à partir de la deuxième semaine de septembre et jusqu'au 14 octobre, soit deux semaines avant le Brexit.

  • Johnson perd sa majorité

Le 3 septembre, Boris Johnson perd la majorité absolue après des défections et des expulsions de députés de son parti. Il est lâché par des membres de son gouvernement.

Une loi est votée l'obligeant à demander un report du Brexit à l'UE s'il n'obtient pas d'accord de sortie d'ici au 19 octobre.

Le 10 septembre, le Parlement est suspendu. Boris Johnson assure qu'il ne demandera pas "un nouveau report" et qu'il va "s'évertuer à obtenir un accord" d'ici au sommet européen des 17-18 octobre à Bruxelles.

Le 24 septembre, la Cour suprême britannique juge à l'unanimité "illégale, nulle et non avenue" la suspension du Parlement, qui recommence à siéger le lendemain.

  • Second accord

Le 17 octobre, avant l'ouverture du sommet, l'UE et le Royaume-Uni annoncent être parvenus à un nouvel accord de divorce. Le texte est approuvé par les dirigeants des 27. Il doit être ratifié par les Parlement britannique et européen.

Lire aussi : Brexit: un accord annoncé in extremis, mais déjà rejeté par le parti unioniste nord-irlandais

  • Le Parlement reporte sa décision

Le 19 octobre, les députés britanniques décident de reporter leur décision sur l'accord de Brexit, contraignant Boris Johnson à demander un nouveau report du divorce.

"Je ne négocierai pas de report avec l'UE", déclare-t-il cependant après ce revers.

Le 22 octobre, le Parlement entérine le principe du nouvel accord mais vote contre son examen en accéléré comme le voulait Boris Johnson pour que le Brexit puisse avoir lieu le 31 octobre.

Le Premier ministre annonce suspendre l'examen de l'accord par le Parlement jusqu'à ce que l'UE prenne une décision sur un report de la date du divorce.

  • Appel à des élections anticipées

Le 24 octobre, il appelle à la tenue d'élections législatives anticipées le 12 décembre pour sortir de l'impasse.

  • Accord de l'UE

Le 28 octobre, les 27 pays de l'UE donnent leur feu vert pour accorder un report flexible du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020. Le texte prévoit la possibilité que le Royaume-Uni quitte l'UE au 30 novembre ou au 31 décembre en cas de ratification de l'accord de sortie.

Lire aussi : Les Vingt-Sept d'accord pour un report du Brexit jusqu'au 31 janvier

Lundi après-midi, les députés britanniques doivent se prononcer sur la proposition de Boris Johnson d'élections anticipées en décembre.