Yémen : les avions américains, nouvelles cibles des Houthis

Les forces américaines ont assuré avoir détruit mercredi un missile sol-air des Houthis prêt à être tiré depuis le Yémen qui « présentait une menace imminente » pour des avions américains.
L'armée américaine a affirmé mercredi soir avoir détruit plus d'une dizaine de drones d'attaque qui « constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la région », mais aussi  des missiles et un poste de commandement.
L'armée américaine a affirmé mercredi soir avoir détruit plus d'une dizaine de drones d'attaque qui « constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la région », mais aussi des missiles et un poste de commandement. (Crédits : © Mass Communication)

[Article publié le jeudi 01 février à 08h24 et mis à jour à 13h50]. La tension monte encore d'un cran en mer Rouge. Mercredi, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a en effet assuré avoir détruit un missile sol-air des Houthis prêt à être tiré depuis le Yémen qui « présentait une menace imminente » pour des avions américains. L'armée américaine n'a pas précisé quel type d'appareil aurait pu être visé par les Houthis lesquels, ces dernières semaines, font surtout parler d'eux pour des attaques visant des navires marchands ou de guerre au large du Yémen en soutien aux Palestiniens.

Cette annonce n'est pas sans rappeler le drame du Boeing 777 de Malaysia Airlines au-dessus du Donbass en 2014 qui a explosé avec près de 300 passagers à bord, après avoir été touché par un missile sol-air tiré par les séparatistes prorusses, ou encore celui d'un avion ukrainien en Iran en 2020. Elle constitue l'un des faits marquants de cette journée extrêmement tendue. En effet, selon la société britannique de sécurité maritime Ambrey, un navire marchand a été touché par un missile au large du Yémen, tiré depuis depuis Taëz, une province du sud du Yémen. Ce scénario est similaire à celui de vendredi dernier.

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Plus tôt mercredi les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, avaient affirmé avoir tiré des missiles sur un navire américain, qu'ils ont identifié comme étant le « Kol », en route selon eux vers un port israélien.  Yahya Saree, le porte-parole des rebelles, a affirmé sur les réseaux sociaux que les missiles « ont touché directement le navire » dans le golfe d'Aden. Les Houthis ont également affirmé mercredi avoir visé un bâtiment américain, le USS Gravely.

Au total, l'armée américaine a affirmé mercredi soir avoir détruit plus d'une dizaine de drones d'attaque qui « constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la région », mais aussi  des missiles et un poste de commandement. Le destroyer américain USS Carney a notamment abattu au large du Yémen « trois drones iraniens » qui se trouvaient à proximité de lui et un missile balistique tiré par les Houthis. Malgré les répliques américaines, les Houthis poursuivent leurs attaques. Encore aujourd'hui, une explosion a eu lieu en mer Rouge près d'un navire, à 57 miles nautiques à l'ouest de la ville de Hodeida (Yémen). « Le navire et l'équipage sont en sécurité, et se dirigent vers le prochain port d'escale », a cependant précisé l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO.

 Chute du trafic maritime

Ces attaques ont un impact important sur le commerce international, dont jusqu'à 12% transite par cette zone essentielle. Le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge a ainsi chuté de près de 30% sur un an, a annoncé mercredi le Fonds monétaire international (FMI). Au total, les rebelles Houthis ont mené plus de 35 attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden depuis le 19 novembre, selon le Pentagone.

 D'autres groupes armés pro-iraniens ont attaqué ces derniers mois des bases américaines en Irak et en Syrie. L'une de ces attaques au drone, dimanche, a coûté la vie à trois militaires américains en Jordanie, à la frontière syrienne. Washington l'a imputée à la « Résistance islamique en Irak », une nébuleuse de combattants issus de ces groupes armés pro-Iran. Téhéran a réfuté toute implication.

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Commentaires 2
à écrit le 04/02/2024 à 9:46
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Bonjour, la situation n'est pas simple ... déjà que le gouvernement israélien n'est plus favorable a un echange de prisonniers contre des otages israélienne... (binationaux) Ensuite, ils semblerait que l'armée israélienne tire sur tous le monde da...

à écrit le 01/02/2024 à 7:51
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Nous avons des terroristes qui ne pensent jamais à s'attaquer aux avions de ligne tandis que tous les médias du monde en feraient un buzz gigantesque. Va falloir qu'ils changent de directeur de com les gars hein ! ^^

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