
C'est dans un contexte particulier que s'ouvre la conférence mondiale de l'ONU sur le climat: guerre en Ukraine, tensions en Corée, en Chine, grave crise énergétique, risque de récession mondiale... Près de 200 pays sont réunis en Egypte, à Charm-el-Cheikh pour relancer le processus de réduction des émissions à effets de serre au moment où les experts, notamment ceux du GIEC, multiplient les mises en garde contre le caractère quasi-inéluctable du réchauffement climatique. L'opinion publique a été frappée par la multiplication des événements climatiques ou catastrophes naturelles, comme les inondations, sécheresses et incendies qui ont émaillé l'actualité de ces derniers mois.
Une question de vie ou de mort
C'est désormais une "question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd'hui et pour notre survie demain", insistait récemment le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. La COP 27 "doit poser les fondations pour une action climatique plus rapide et plus courageuse, maintenant et pendant cette décennie qui décidera si le combat pour le climat est gagné ou perdu", a-t-il également plaidé.
L'accord de Paris signé en 2016 lors de la COP 21 avait établi un objectif de baisse des émissions à effets de serre de 45% d'ici 2030 pour espérer limiter le réchauffement à 1,5°. Sauf que selon les experts, les actions engagées par les Etats n'empêcheront pas la hausse ces émissions polluantes, mais seulement de les limiter de 5 à 10%. A ce rythme, le réchauffement climatique atteindrait 2,4% d'ici la fin du siècle.
Des objectifs jamais atteints...
Mais la crise énergétique qui a succédé à la guerre en Ukraine a conduit de nombreux Etats à rouvrir des centrales à énergies fossiles, à charbon notamment, fortement émettrices de polluants. L'ONU envisage désormais que la hausse de température prévue avant la fin du siècle atteigne 3°.
En outre, la COP 27 doit également rappeler l'engagement des pays industrialisés de financer à hauteur de 100 milliards de dollars, des actions dans les pays en développement, pour faire face au réchauffement climatique. Ces derniers estiment que cette somme ne suffira jamais, et que sans financements, ils resteront réticents à s'engager massivement dans la baisse des émissions de gaz à effets de serre. Selon les spécialistes, ce volet sera l'un des plus critique d'une COP 27 écartelée entre une urgence climatique de plus en plus vive et une aversion de nombreux Etats à mettre ce sujet en haut de leurs priorités nationales.
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