Le plan de table est resserré. Invités, François Bayrou et Édouard Philippe ne sont pas là. Le président du MoDem rencontre l'état-major du Medef ; celui d'Horizons est en vacances. Autour d'Emmanuel Macron, mardi dernier à l'Élysée à l'heure du déjeuner, il n'y a donc que Gabriel Attal, Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance, Olivier Dussopt, le numéro deux du parti présidentiel, Valérie Hayer, la tête de liste de la majorité aux européennes, Pieyre-Alexandre Anglade, son directeur de campagne, et Alexis Kohler, le secrétaire général du Palais. La veille, le chef de l'État a conduit une deuxième réunion consacrée au programme que défendra son camp le 9 juin (la première s'étant tenue le 25 mars). La souveraineté sera le fil directeur du projet.
Ce mardi midi, il est question de la composition de la liste. L'absence de François Bayrou et d'Édouard Philippe n'aide pas à avancer, d'autant plus que le leader centriste refuse de dévoiler le nom de ses candidats même au président, rapporte celui-ci à ses convives. Cela n'empêche pas un tour d'horizon. Deux lignes s'affrontent. Emmanuel Macron souhaiterait un assez large renouvellement de la liste, tandis que d'autres préféreraient que les députés sortants soient reconduits. Qui occupera la place - symbolique - de numéro deux ? La question n'est pas tranchée. Pourrait-il s'agir de Stéphane Séjourné (au sujet de sa présence sur la liste, le patron du Quai d'Orsay répondait, le 10 mars, à La Tribune Dimanche : « La décision a été prise, mais vous la connaîtrez quand la composition de la liste sera présentée »), Bernard Guetta, déjà eurodéputé et plutôt identifié grâce à ses années passées sur France Inter, ou une personnalité de la société civile ? L'organisation de la campagne est aussi évoquée. La Macronie attend beaucoup du discours du président sur l'Europe, prévu le 23 avril. Il y a urgence. Depuis ce déjeuner, les sondages ont plongé.