À Paris, Beaune s'organise
Clément Beaune lancera au lendemain des européennes une association pour structurer son action politique à Paris. L'ancien ministre des Transports du gouvernement Borne s'appuiera sur celle-ci pour préparer les élections municipales dans la capitale en 2026. « Il faudra compter sur moi et avec moi ! » prévenait, dans La Tribune Dimanche, le 31 mars, le député parisien Renaissance, en vue de cette échéance, bien décidé à ne pas laisser le champ libre à Rachida Dati, qui tient aujourd'hui la corde au sein de la majorité présidentielle. Hier, dans le cadre de la campagne européenne, où il est très engagé, Clément Beaune a tenu un meeting avec Pierre-Yves Bournazel, élu Horizons du 18e arrondissement, autre prétendant à l'hôtel de ville de la capitale, et également adversaire déclaré de la ministre de la Culture. Les deux hommes, qui s'entendent bien, sont décidés à travailler ensemble ces prochains mois.
Aubry pose ses conditions à CNews
La tête de liste LFI aux élections européennes a demandé, dans une lettre adressée à la chaîne CNews, que les questions de l'inflation et de la vie chère soient abordées en premier lors du débat qui se déroulera jeudi soir. Elle avait fait de ce prérequis une condition à sa présence. La chaîne d'info du groupe Bolloré a accepté sa requête. Les candidats socialiste et écologiste Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint ont décidé, eux, de ne pas participer à cette confrontation.
Manon Aubry (© LTD / ARNAUD DUMONTIER/ PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP)
Le « moment Larcher »
Depuis son interview dans La Tribune Dimanche, Gérard Larcher est au cœur des spéculations. En ne fermant pas la porte à une nomination à Matignon, le président du Sénat a agacé l'Élysée. « Longtemps, j'ai cru que c'était de la fiction; maintenant, je me demande si le moment Larcher ne risque pas de s'imposer au chef de l'État si la censure passait », s'étrangle un ministre. « Il n'a fait aucune offre de service; il n'est pas d'accord avec la politique de l'exécutif mais il verra en fonction des circonstances », confie, sibyllin, l'entourage du patron de la Haute Assemblée.
Le regret Glucksmann
Une ministre déplore les propos de la candidate macroniste Valérie Hayer, qui avait rappelé que Raphaël Glucksmann « votait à 80 % comme [eux] » au Parlement européen. « Ça nous a fait du mal, on est en train de corriger le tir », constate-t-elle. Et d'ajouter : « Ce qui fait vraiment mal, c'est que c'est la résurgence de l'ancien PS. Lui est bon mais sa liste est un boulet. » Le gouvernement veut mettre en avant le fait que cette dernière est composée d'artisans de la Nupes, alliance électorale à laquelle le candidat des socialistes est, lui, opposé.
Raphaël Glucksmann (© LTD / STÉPHANE LE TELLEC/ABACA)
Zemmour zen mais résigné à CNews
Le chef de Reconquête pense avoir stabilisé son navire, malgré les fortes dissensions entre l'entourage de sa tête de liste aux européennes et celui de Sarah Knafo, en troisième position. En revanche, l'ex-candidat à la présidentielle ne se fait plus d'illusions sur les intentions de Marion Maréchal. Un temps encline à taper sur Jordan Bardella, elle concentre de nouveau ses tirs sur LR. « Il sait qu'elle prépare son retour au RN », rapporte un interlocuteur récent de l'essayiste.
