Brexit : les Britanniques peinent à obtenir des concessions de Bruxelles

À trois semaines de la date officielle du divorce, des responsables britanniques ont discuté pendant quatre heures mardi à Bruxelles avec le négociateur de l'Union européenne sur le Brexit Michel Barnier, sans qu'un accord soit trouvé. Les pourparlers doivent reprendre ce mercredi, notamment sur la question du backstop nord-irlandais (toujours).
(Crédits : Reuters)

Pas de déblocage en vue. Envoyés mardi en délégation par la Première ministre britannique Theresa May, le ministre du Brexit, Stephen Barclay, et le procureur général britannique Geoffrey Cox, se sont entretenus pendant quatre heures avec Michel Barnier afin d'obtenir des retouches au plan de sortie massivement rejeté en janvier par le Parlement britannique. Selon des sources proches des deux délégations, aucun accord n'a été scellé à l'issue de ces pourparlers, qui doivent reprendre ce mercredi entre des subalternes.

Le rejet massif par la Chambre des communes de l'accord négocié par Theresa May avec Bruxelles a jeté le trouble sur les contours du Brexit - et sur l'éventualité même d'un Brexit. La Première ministre tente depuis de renégocier avec les Européens le "backstop" nord-irlandais.

Ce mécanisme de dernier recours doit éviter le rétablissement de contrôles douaniers le long des 500 km de frontière entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.

Sortie toujours souhaitée pour le 29 mars

Un peu plus tôt mardi, le secrétaire au Foreign Office a déclaré que le gouvernement britannique voulait toujours "quitter (l'UE) à la fin du mois".

Jeremy Hunt a aussi souligné que l'avis juridique de Geoffrey Cox sur les modifications négociées entre Bruxelles et Londres serait déterminant pour les députés. En décembre, l'Attorney General avait estimé que l'accord de retrait négocié par Theresa May risquait de piéger "indéfiniment" le Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE.

Les partisans du Brexit réclament une clause juridiquement contraignante garantissant le caractère temporaire de ce "backstop".

Une semaine décisive pour Theresa May

La Première ministre cherche à obtenir de nouvelles garanties sur l'accord de retrait, dans l'espoir qu'il soit adopté par le Parlement britannique d'ici le 12 mars. Si les députés le recalent de nouveau, elle leur demandera le 13 mars s'ils veulent sortir de l'UE sans accord. S'ils refusent, elle leur soumettra le 14 mars une proposition de report "limité" du Brexit, au-delà du 29 mars.

Mais les dirigeants européens, qui excluent de rouvrir l'accord de retrait, ont d'ores et déjà averti que pour être accepté, tout report devra être dûment justifié.

Lire aussi : Report du Brexit : la balle est dans le camp du Parlement britannique

(avec Reuters et AFP)

Commentaires 20
à écrit le 08/03/2019 à 18:01
Signaler
Theresa May et les brexiters savent ce qu'elle veulent : ne lâcher sur rien, surtout pas sur un accord contraignant qui les engageraient indéfiniment dans l'union douanière avec ses normes de santé et de sécurité alimentaire, mais aussi toutes les au...

à écrit le 06/03/2019 à 17:08
Signaler
«Les brexiters devraient remercier Emmanuel Macron: sa vision de l'UE montre pourquoi nous devons partir», ainsi The Telegraph titre-t-il l'un de ses articles, paru le 5 mars. Avant de renchérir avec un autre, publié le même jour: «Emmanuel Macron ...

le 08/03/2019 à 11:40
Signaler
CQFD quoi ? Cela démontre rien, the telegraph a toujours été pro-brexit, et quoi que dise Macron, ils auraient titré la même chose. Et je vous invite à lire les commentaires des lecteurs du Telegraph, vous verrez que ce qui est démontré c'est qu'ils...

le 08/03/2019 à 11:41
Signaler
CQFD quoi ? Cela démontre rien, the telegraph a toujours été pro-brexit, et quoi que dise Macron, ils auraient titré la même chose. Et je vous invite à lire les commentaires des lecteurs du Telegraph, vous verrez que ce qui est démontré c'est qu'ils...

à écrit le 06/03/2019 à 14:57
Signaler
Ils ont souhaité partir donc dehors et plus vite. Les Anglais ont d'ailleurs toujours eu un pied dedans et un pied dehors. Il n'est plus question qu'ils gardent le pied dans l'entrebâillement de la porte. Ite missa est.

le 06/03/2019 à 16:05
Signaler
Si vous saviez ce qu' ils sont contents de retrouver la démocratie ...

le 08/03/2019 à 11:41
Signaler
Pour vous la démocratie, c'est poser une question au peuple, le laisser voter sans lui expliquer les véritables tenants et aboutissants ? et se retrouver à 3 semaines de la fin sans aucune visibilité sur l'avenir ? Ce n'est pas la démocratie, c'est...

à écrit le 06/03/2019 à 14:25
Signaler
des concessions ? mais non jamais. pour l UK il n y a que 3 choix statut norvégien je profite un peu je paye beaucoup mais j y gagne. statut suisse je passe des accords sans trop le dire et j en profite dans l intérêt de mon peuple le sta...

à écrit le 06/03/2019 à 12:55
Signaler
Franchement, les Anglais sont pénibles avec leur chantage permanent et ça dure depuis la Mère Tatcher Ils se sont mis dans le pétrin tout seuls, qu'ils assument donc , ce sera une première L'Europe n'a pas à leur faire une haie d'honneur pour leur...

le 07/03/2019 à 13:45
Signaler
Tout ceux qui sont dans l'UE se sont mis dans le pétrin, c'est vrai qu'en sortir n'est pas chose évidente!

le 07/03/2019 à 18:41
Signaler
@MOUGEON, parce que vous croyez qu'il ne va pas y avoir de dégâts chez nous après le Brexit ? Et s'il-vous-plait, ne confondez pas Europe et UE !!

le 08/03/2019 à 5:19
Signaler
A Mougeon. Comme bcp de thuriferaires du Brexit, vous continuez de croire que la France sortira indemne de cette affaire. Vous vous trompez, cela fera plonger le commerce exterieur et augmenter la dette, puisque les anglais sortis, le manque a gag...

à écrit le 06/03/2019 à 11:46
Signaler
"Il n'y a pas d'alternative démocratique aux traités européens" Juncker Ils étaient prévenus ! Ou bien c'est pour ça qu'ils sortent...

à écrit le 06/03/2019 à 11:25
Signaler
Depuis le temps que çà dure, aucune compensation. Pendant combien de temps encore l'UE va-t-elle ramper devant les Anglais ?

le 06/03/2019 à 11:55
Signaler
Pourtant si on lit l'article , c'est assez clair, l'UE refuse toute concession, je n'appelle pas ça "ramper devant les anglais".

à écrit le 06/03/2019 à 11:19
Signaler
Le titre pouvait être tout aussi bien " Brexit : Bruxelles peine à obtenir des concessions des Britanniques" On est bien parti pour du perdant perdant.

le 06/03/2019 à 16:31
Signaler
Je cite l'article : " les dirigeants européens, qui excluent de rouvrir l'accord " J'espère que vous comprenez mieux le titre.

à écrit le 06/03/2019 à 11:14
Signaler
Pour moi, toutes ces gesticulations n'apporterons rien, et n'ont probablement pour objectif que de perdre du temps ... Comment imaginer que l'UE à travers l'irlande, laisserait rentrer toute personne et marchandises sans contrôle, dès lors que le Br...

à écrit le 06/03/2019 à 10:58
Signaler
y a aucune peine a rien un accord a ete signe; a prendre ou a laisser, tout le monde le sait

à écrit le 06/03/2019 à 10:56
Signaler
Pourquoi des concessions ? Je te quitte mais tu dois m'aider... N'importe quoi ! L'UK va littéralement exploser et ce ne sera de la responsabilité unique des dirigeants oppotunistes UK !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.