
La Première ministre britannique, Theresa May, a dit dimanche s'attendre à des négociations difficiles avec l'Union européenne pour préparer la sortie de son pays du bloc communautaire. Réunis samedi à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept ont adopté de stricts principes pour encadrer la négociation sur le Brexit dans les deux ans qui viennent. Affichant leur fermeté, ils ont fait comprendre aux Britanniques qu'ils ne doivent pas se faire "d'illusions" sur l'obtention rapide d'un accès au marché unique.
Theresa May est prête à interrompre le processus à tout moment
Interrogée dimanche sur l'antenne de la BBC, Theresa May n'a pas caché que les négociations sur les termes du divorce entre Londres et l'UE seraient âpres.
"Ce que cela montre", a-t-elle dit à propos du texte adopté à Bruxelles, "et ce que montrent aussi d'autres commentaires émanant de dirigeants européens, c'est qu'il y aura des moments où ces négociations seront dures".
La chef du gouvernement britannique a réitéré toutefois qu'elle n'hésiterait pas à interrompre le processus si les propositions de Bruxelles ne convenaient pas.
Les Vingt-Sept veulent le futur statut de pays tiers du Royaume-Uni, qui sera libéré de ses obligations vis-à-vis de l'UE, ne saurait lui donner les mêmes droits et avantages que celui d'un Etat membre de l'UE.
Par ailleurs, les Vingt-Sept insistent sur le fait qu'il faut d'abord régler les questions du divorce avant de négocier un accord commercial.
(Avec AFP et Reuters)
Avec Theresa , c'est : UK coule .
Et ça rime !
elle va refiler la patate chaude au suivant, comme boris johnson!
Charmante expression.
Les 60 milliards ne sont que le solde pour tout compte.
l'Angleterre a aussi quelques devoirs..
Un. Peut de sérieux enfin...
Merci pour la précision! Donc le processus est engagé de manière irréversible (sauf coup de théâtre) et ne s'arrête pas (ce qu'il me semblait) mais il peut se terminer sans accord particulier et les relations se feraient alors sur la base des autres conventions existantes et applicables.
J'ai beau être pro-européen malgré notre élite européenne incompétente, il faut l'admettre, elle est forte.
C'est un dirigeant comme ça qui nous faut, ce n'est pas pour demain.
Maintenant que l'article 51 a été lancé, Mme May ne peut plus interrompre les négociations et revenir au statut quo... sans l'accord des 27 autres membres de l'UE. Autrement dit, les britanniques sont seuls face aux 27 qui chacun ont un droit de veto... Autrement dit, ils ont de facto déjà renoncé à leur statut préférentiel, vers lequel ils ne seront jamais autorités par les 27 à revenir.
Ensuite, les termes du divorce devront eux aussi être validés individuellement par les 27. Autrement dit, l'accord capotera si un seul des 27 États membres s'estime lésé. Ils devront satisfaire tout le monde.
Et enfin, s'il n'y a pas d'accord à l'issue des 2 ans (prolongeables là aussi avec l'accord unanime des 27), le R-U deviendra un État tiers au sens de l'OMC vis-à-vis de l'UE. Et du fait de sa faible taille par rapport à l'UE, le R-U y a bien plus à perdre (50% de son activité environ, contre 5 ou 10% pour l'UE).
Je suis d'accord avec vous sur le rapport de force entre l'UE et le RU et sur le fait que le RU a mis une croix sur le rabais britannique. Mais je vois mal par exemple l'UE refuser une demande du RU à mettre fin à la procédure de divorce étant donné le manque à gagner potentiel au budget européen.
Il faut se rappeler que Mme May était pro-remain et qu'elle doit composer avec un électorat divisé, y compris chez les pro-Brexit. Dans ce sens , elle mène bien la barque même si le plus dur est à venir.
Cordialement