Grèce : une téléconférence mercredi pour discuter d'un prêt relais

Si l'ombre d'un "Grexit" ne plane plus au dessus de la Grèce, le Premier ministre grec, de retour à Athènes doit faire adopter les mesures exigées par les créanciers, au plus tard mercredi par le Parlement grec.
Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Djisselbloem, lundi 13 juillet à Bruxelles, après le sommet de l'Eurogroupe. Ce mardi, il a tenu à préciser que la question d’un prêt relais est à l’étude « parce qu'il y a des besoins urgents et que le processus de finalisation de l'accord prendra du temps".

Après 17 heures de négociations, l'Eurogroupe est finalement parvenu lundi 13 juillet à un accord à l'ouverture des négociations pour un troisième plan d'aide à la Grèce. Pour autant, Athènes devra attendre plusieurs semaines -probablement 4- pour qu'un accord soit finalisé, expliquait hier le président de l'Eurogroupe, Jeroen Djisselbloem, tout juste réélu à ce poste.

La Grèce a besoin de 3,5 milliards d'euros... en juillet

Mais face à l'urgence de la situation économique grecque, le pays devrait bénéficier d'une prêt relais. La Grèce a notamment besoin de 3,5 milliards d'euros dès lundi 20 juillet pour honorer ses obligations vis-à-vis de la Banque centrale européenne (BCE). Et ce n'est pas tout puisque le pays doit également rembourser le FMI. En réalité, la Grèce aurait besoin de 7 milliards d'euros en juillet, 5 milliards d'euros en août.

Malgré une situation critique, la Grèce a  réussi à s'acquitter mardi du remboursement d'obligations dites "samouraï" auprès de créanciers privés au Japon. "La réception de la somme de 20 milliards de yens (148 millions d'euros) a été confirmée ce matin", indiquait ce matin un porte-parole de la banque nippone Mizuho Financial Group. Alors, oui, cette somme de 148 millions d'euros paraît anecdotique eu egard au montant total de la dette grecque (312 milliards d'euros). Mais le remboursement de cette dette a une dimension symbolique. Car, si ce mardi matin, la Grèce n'avait pas rembourser ses créanciers nippons, autrement dit des investisseurs privés, elle aurait été jugée ...en faillite.

Un prêt relais pour redonner du souffle à la Grèce

La Grèce, dont la fermeture des banques et le contrôle des capitaux ont été prolongés jusqu'à mercredi 15 juillet compris, est une fois encore suspendue aux décisions de Bruxelles. Mais elle devrait pouvoir souffler rapidement.

Dans la matinée, le président de l'Eurogroupe a fait savoir que l'étude de prêt était en cours :

"Nous avons étudié la question d'un prêt relais parce qu'il y a des besoins urgents et que le processus de finalisation de l'accord prendra du temps", précisait encore ce mardi matin Jeroen Djisselbloem, tout juste réélu président de l'Eurogroupe.

De son côté, le ministre des Finances autrichien, Hans Jörg Schelling, a annoncé qu'une téléconférence pour discuter d'un crédit-relais pour la Grèce se tiendrait mercredi, précisant qu'un sommet de l'Eurogroupe ne s'imposait pas forcément pour convenir d'un tel crédit.

"Si une proposition raisonnable se présente, les ministres des Finances de la zone euro peuvent sans doute décider lors d'une téléconférence", a-t-il dit.

 Le Parlement grec doit valider les réformes

Cette première mesure sera suivie de l'ouverture des négociations pour que la Grèce obtienne un troisième plan d'aide de l'ordre de 86 milliards d'euros en fin de semaine. Mais Athènes devra d'abord d'ici mercredi faire adopter toute une une série de textes engageant des réformes économiques.

Plus tôt dans la matinée, Nikos Voutsis, le ministre de l'Intérieur grec a fait savoir que la Vouli, le Parlement grec, adoptera les textes nécessaires à l'octroi d'une nouvelle aide financière par le Mécanisme européen de stabilité (MES). "Les décisions facilitant un retour à la normalité seront prises", a-t-il précisé.

Pourtant, l'accord trouvé entre les créanciers et le Premier ministre grec Alexis Tsipras ne fait pas l'unanimité. Au sein de Syriza, son propre parti, ses détracteurs lui reprochent d'avoir capitulé face aux exigences d'austérité voulues par Berlin. Le député Dimitris Kodelas a annoncé sa démission du groupe parlementaire après le vote mercredi. Le ministre adjoint aux Affaires européennes, élu de Syriza, Nikos Chountis, n'a pas attendu le scrutin. Dès lundi, il annonçait qu'il jetait l'éponge.

Mercredi, le jour du vote, le Premier ministre devra très certainement faire face à une grève des fonctionnaires, la première depuis son arrivée au pouvoir fin janvier.

Commentaires 13
à écrit le 15/07/2015 à 13:02
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La confidentialité des coffres est-elle assurée ? Les banques sont fermées pour les coffres et que les comptes restent figés au possible. Il était parfaitement possible de faire un contrôle des changes au guichet comme il se fait au distributeur. La ...

à écrit le 14/07/2015 à 23:15
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@floc: que vous soyiez dans l'UE ou en dehors, que vous soyiez en asie ou en afrique ousur le continent americain, il n'existe qu'un seul et unique moyen pour un pays de ne pas etre esclave de sa dette: degager des budgets a l'equilibre. Une fois end...

à écrit le 14/07/2015 à 22:24
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Je voudrais que l'on m'explique comment on peut imposer à un pays des réformes que l'on a pas eu le courage de s'appliquer. Je veux bien si on est le premier de la classe mais quand on est le chef des cancres je trouve cela un peu limite sans parler...

à écrit le 14/07/2015 à 16:04
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Depuis la conquête romaine ils sont dominés. Ils ont trouvé de nouveaux maîtres.

à écrit le 14/07/2015 à 15:04
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L'absurde absolu est résumé dans l'article et d'abord son tître, avec la sagacité du commentaire de flie. Depuis un demi-siècle, l'on bluffe et masque la suite de la seconde guerre mondiale, dont cette drôle d'Europe, enflée avec les années écoulées....

à écrit le 14/07/2015 à 14:59
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Toute cette histoire est bien triste ... Pour l'Europe et pour la Grèce ! Les hongrois , les suédois ou les britanniques vivent sans l'euro et ne sont pas malheureux ....il fallait organiser une sortie de la zone euro mais pas de l'Europe ! Je compr...

le 14/07/2015 à 16:09
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L'Euro - et l'UE- est un dispositif de prédation pur jus. C'est la raison pour laquelle les US(a) mais surtout le cartel bancaire y tiennent.. Ca s'appelle l'esclavage par la dette.

à écrit le 14/07/2015 à 14:00
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Retour sur une situation bien triste: On parle bien trop des méchants financiers, mais un peu d’histoire ferait du bien à tous. L’Europe finance la Grèce depuis les années 80.. et ce pour une raison très simple : la Grèce ne savait plus trouver les...

le 14/07/2015 à 15:56
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@flie Vous avez bien apprise toute la leçon, bien bue la parole libérale et vous nous la recrachez bien proprement dans vos commentaires, la morale en prime. Vous n'aimez pas les gauchistes, vous préférez sans doute l'ordre, Travail-Famille-Patrie, ...

le 14/07/2015 à 16:14
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Et revoilà le blabla habituel. Les gauchistes forcément, le peuple ce "crétin", le soit-disant modèle allemand vendu du matin au soir, les réformes, le réalisme, la fable de la cigale et la fourmi, les bisounours .... vous en avez pas marre de ce dis...

à écrit le 14/07/2015 à 13:52
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Retour sur une situation bien triste: On parle bien trop des méchants financiers, mais un peu d’histoire ferait du bien à tous. L’Europe finance la Grèce depuis les années 80.. et ce pour une raison très simple : la Grèce ne savait plus trouver l...

le 14/07/2015 à 14:17
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Propagande, quand tu nous tiens ...

le 14/07/2015 à 17:08
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Ça vous rappelle surement votre ami Pétain

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