
Désormais, tout se passe comme si les créanciers de la Grèce jouaient une nouvelle partie : celle qui se jouera après le défaut d'Athènes vis-à-vis de ses engagements envers le FMI. Dimanche 14 juin, il n'y a eu aucune discussion. Selon des sources grecques proches du gouvernement, les négociateurs grecs se sont retrouvés à Bruxelles face à une équipe de techniciens « n'ayant aucun mandat pour négocier. » Et de fait, durant ce court rendez-vous de 45 minutes, toutes les nouvelles concessions grecques et non des moindres (notamment l'acceptation de l'objectif d'excédent primaire de 1 % du PIB pour cette année) ont été repoussées. Les exigences - toutes les exigences - des créanciers étaient à accepter en bloc. Ou à refuser. Autrement dit, les créanciers ne cherchent plus réellement à trouver un accord. Ils jouent désormais le coup d'après, celui qui suivra le défaut du 30 juin.
Stratégie européenne pour l'après-défaut
Leur stratégie a été en partie révélée par un article de la Süddeutsche Zeitung (SZ) de ce mardi. Ce dernier dévoile la stratégie mise au point par les dirigeants de l'Eurozone après le défaut. Selon la SZ, les chefs de gouvernement se retrouveraient dans une réunion d'urgence. Ils demanderaient à Athènes d'imposer un contrôle des capitaux et des limitations aux retraits des guichets bancaires au cours d'un week-end. Les banques devraient alors rester fermées quelques jours. Si le gouvernement grec refuse de faire passer une loi spéciale - nécessaire pour la réalisation de ce plan -, le système financier grec sera « isolé » de l'Eurosystème. Autrement dit, on coupera l'accès à la liquidité d'urgence (programme ELA) des banques grecques.
Renouveler Chypre
La SZ ne donne pas la finalité de ce plan. En réalité, elle est assez claire, c'est un scénario à la chypriote que les Européens promettent à la Grèce. Comme à Chypre, ce contrôle des capitaux permettra de faire payer la faillite des banques grecques par les déposants de plus de 100.000 euros (il existe une garantie européenne sur les dépôts jusqu'à cette somme). Comme à Chypre, cette solution s'accompagnerait d'un nouveau tour de vis budgétaire. C'est une position qui est défendue depuis quelques semaines par la banque centrale allemande, la Bundesbank. Cette dernière a fait du cas chypriote - où Nicosie avait dû céder à la menace d'une coupure de l'ELA -, un modèle du genre.
Pressions sur Athènes
Le but est fort clair : une telle procédure rendra extrêmement impopulaire le gouvernement d'Alexis Tsipras. L'objectif des dirigeants de la zone euro reste donc le même : renverser ce gouvernement, coûte que coûte. Et obtenir un gouvernement obéissant tout en évitant le Grexit. Du reste, cette information - qui n'a été ni démentie, ni confirmée par le gouvernement allemand, ce qui revient à la confirmer - risque de provoquer une panique sur les dépôts puisque les Grecs connaissent parfaitement le précédent chypriote de mars 2013. Là encore, c'est un moyen de pression sur le gouvernement grec pour qu'il capitule avant le 30 juin.
Pari risqué
Cependant, le pari est risqué. Si les Grecs sont confrontés au choix de voir leur épargne confisquée pour renflouer les banques ou dissoute par une dépréciation d'une nouvelle monnaie, que choisiront-ils ? En réalité, la crainte de voir son épargne dissoute est un des derniers liens qui accrochent les Grecs à l'euro. Une fois disparu, le Grexit pourrait apparaître comme un moindre mal. Le plan européen pourrait alors avoir l'effet inverse de celui annoncé : renforcer la confiance dans le gouvernement sur le thème de la dignité outragée des Grecs. Sans doute les créanciers se laissent-ils trop bercer d'illusions par les sondages qui affirment que trois-quarts de Grecs veulent conserver l'euro « à tout prix. » Lorsque la facture sera présentée et dépassera les retraites et la TVA, le sentiment pourrait changer. Du reste, le contrôle des capitaux peut être utilisé pour une autre fin, celle du Grexit ou de l'introduction d'une monnaie parallèle. Dans ce cas, les Européens auraient ouvert les portes du Grexit.
Problèmes juridiques
Ce plan pose également des problèmes juridiques. Il utilise le programme ELA, qui relève de la politique monétaire de la BCE, comme moyen de pression. Or, la BCE est en théorie indépendante. Lundi 15 juin, devant le parlement européen, son président, Mario Draghi, a martelé qu'il ne prendrait pas de « décision politique. » Evidemment, on peut considérer que le défaut grec mènera à la faillite des banques. Mais, dans ce cas, ce ne peut être qu'après le « défaut officiel » envers le FMI, donc après le 30 juillet. Et si la rupture de l'ELA est présentée dans le cadre d'un plan global imposé par les créanciers, cela poserait le problème de l'indépendance de la BCE. Du reste, les Grecs préparent la riposte : selon le quotidien britannique DailyTelegraph, citant des sources proches de Syriza, Athènes pourrait déposer une plainte auprès de la Cour de Justice de l'UE pour une « rupture des traités » de la part des institutions européennes.
Confrontation directe
Ce qui est certain, c'est que le défaut du 30 juin ne fait plus aucun doute désormais. Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, a indiqué qu'il n'y aurait pas de nouvelle liste de réformes présentée par les Grecs lors de la réunion de l'Eurogroupe jeudi 18 juin. Chacun pense donc à l'après-défaut. Et tente de faire peur à l'autre camp. Progressivement, c'est une confrontation directe qui semble se mettre en place.
"Les banques grecques et les caisses de retraite vont devoir payer le prix de leurs erreurs passées, à savoir le fait de détenir trop d'obligations souveraines et de faire confiance aux hommes politiques grecs", fait-il valoir.". Rien de bien neuf donc...
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de cette sorte des choses pour le Grecs laborieux. Heu heu ^^^ .^^^
Car ce qui est en cours ne ressemble pas une tentative de trouver des solutions viables, mais un rapport de force essayant de tordre le bras à des dirigeants élus démocratiquement. Un pas de plus vers la prise de pouvoir non pas même de la finance, ou du commerce, mais des spéculateurs, qui engrangent des bénéfices sur l’instabilité résultant de leurs propres décisions. Surtout si les politiques sont relégués au simple rang de spectateurs.
Qui trouve son intérêt à tout ce désordre ? Certainement pas l’économie réelle !
Plusieurs pays membres de l'UE ont conservé leur monnaie et ne s'en portent pas plus mal.
Sortie de l'euro, réintroduction de la drachme, nationalisation des banques et fusion en une seule entreprise dirigée par des représentants des principales parties prenantes : salariés, patrons, État, etc.
"Pour un système socialisé du crédit"
http://blog.mondediplo.net/2009-01-05-Pour-un-systeme-socialise-du-credit
Méditer l'exemple de l'Islande…
Avec la Drachme à -30% relativement à l'Euro, les touristes préféreront toujours l'Acropole au Prado.
L'UE est un Empire aux pieds d'argile: il lui manque la légion. Du temps de l'Empire Soviétique, lorsque les Hongrois ou Polonais voulaient reprendre une certaine autonomie, l'Empire envoyait ses chars. L'UE n'a pas les chars, donc elle ne pourra pas éviter la contagion.
Lapsus ?
Si je comprends bien ce que vous dites : “un gouvernement modéré” signifie donc un gouvernement d’extrémistes pro-austérité ? Ce genre de gouvernement, les grecs l’ont subit pendant des années, il n’a apporté AUCUNE solution et a même aggravé les problèmes de la Grèce…rien que pour avoir levé le pieds sur les “réformes” (néologisme pour qualifier le vol caractérisé des biens de la classe moyenne) les Grecs ré-éliront Tsipras !
Quant au français qui devrait mettre tous ses malheurs sur le dos des grecs (et garder ainsi les banksters et autres euro-socialo-droitards, blancs comme neige) ils apprendront que la finalité d’un système monté sur une arnaque, c’est de finir forcément sur…une arnaque.
De toute façon, le français aura beau maudire les grecs, comme le lui diront ses dirigeants-traîtres, il finira par voir que la seule solution sera de faire comme les grecs : élire un gouvernement “extrémiste”, envoyer ce qu’il lui reste à de la famille qu’il a à l’étranger ou le sortir en liquide ses biens et le garder le tout chez soit, bien caché…et ce sera au contribuable allemand de payer…et à son tour, le contribuable allemand appliquera la formule grecque.
C’est aussi simple que ça !
"
Dépenser moins mais aussi gagner moins. Les chiffres du budget de l’Etat grec pour les quatre premiers mois de l’année (janvier-avril) annoncés lundi 26 mai par le ministère des finances sont le signe sans équivoque d’une économie qui tourne au ralenti, malgré un solde primaire (solde avant remboursement des intérêts de la dette) positif.
Les comptes de l’Etat grec sont excédentaires de 2,103 milliards d’euros. Il y a un an, sur la même période, l’excédent primaire se chiffrait à 1,046 milliard d’euros. Il s’agit a priori d’un bon chiffre, susceptible de rassurer les créanciers du pays (Fonds monétaire international [FMI], Commission et Banque centrale européennes [BCE]).
Mais en réalité, cet excédent – loin d’être le fruit d’une hausse des recettes fiscales – est d’abord la conséquence d’une compression des dépenses publiques due principalement au gel du paiement de nombreux fournisseurs des services publics. Depuis deux mois, en effet, le gouvernement mobilise ses revenus presque exclusivement pour payer d’un côté les retraites et les salaires et de l’autre les remboursements à ses créanciers, principalement au FMI."
En clair, si Grexit et plus de remboursement aux créanciers, le retard de payement des fournisseurs de l'état se résorbera assez vite pour ensuite avoir un excédent primaire.
Et je rappelle, que l'état grec doit 4 milliards à ses fournisseurs (2,6 milliards fin 2014 et 1,4 en plus depuis janvier 2015), mais la Grèce a remboursé 17,5 milliards de ses propres fonds à ses créanciers depuis aout 2014 (9 milliards depuis janvier 2015). Càd, l'excédent primaire est facilement atteignable.
Affirmation grecque: "’excédent primaire se chiffrait à 1,046 milliard d’euros" MAIS uniquement du fit du "gel du paiement de nombreux fournisseurs des services publics".
En fait, quand on utilise pas cet artifice comptable, et qu'on rajoute les mesures de nouvelles dépenses votées par Tsipras vous avez un deficit primaire de 1% :)
L'excédeent de 1,046 milliard d’euros, c'est pour la MEME PERIODE DE L'ANNE PRECEDENTE SOIT DE JANVIER A AVRIL 2014!!
Et si tu lisais mon com jusqu'à la fin, tu verrais ceci:
"Depuis deux mois, en effet, le gouvernement mobilise ses revenus presque exclusivement pour payer d’un côté les retraites et les salaires et de l’autre les remboursements à ses créanciers"
Autrement dit, si le gouvernement stoppe le payement de SES PROPRES RESSOURCES aux créanciers (9 milliards depuis Janvier 2015), l'excédent est facilement atteignable.
Enfin, t'es borné sur ta logique, tu refuses d'en voir d'autres, tu déforme systématiquement les propos des autres internautes pour que cela colle à ta logique tordue. Je ne peux rien faire pour toi!
- Faillite des banques grecques et donc disparition d'une partie de l'epargne des grecs
Réponse: Pourquoi disparition? En parlant de faillite de banque grecque, ça suppose le Grexit, donc introduction probable d'une nouvelle drachme (dont le taux sera équivalent à l'€, 1 Drachme = 1€), qu'est ce qui empêcherait le gouvernement grec de substituer l'épargne des gens de l'€ à la nouvelle drachme?
- Financement du déficit par la planche a billet, donc grosse bouffée d'inflation
Réponse: Ca reste à démontrer. Cette crise grecque aura eu au moins le mérite pour les grecs de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'état pour équilibrer les dépenses, voir excéder (si ... si, il y a bien un excédent primaire), l'exercice est maintenant rodé en Grèce. Et si même il devait y avoir un déficit, il ne pourra être que léger et sans doute temporaire, donc la planche à drachme ne tournera pas à plein régime comme tu le suggères. PIRE, la nouvelle drachme pourrait même en être renforcée par rapport à beaucoup d'autres monnaies (€ compris) si les équilibres ou excédents primaires se généralisent, dans ce cas, pour éviter une nouvelle drachme trop forte, le gouvernement pourra délibérément la dévaluer en relançant des investissements par exemple. POUR RAPPEL: en période de crise (comme actuellement), souvent synonyme de budget en déficit, la plupart des monnaies dévaluent (c'est le cas aujourd'hui avec la guerre des devises, ce n'est pas pour rien que le Rouble se réapprécie) et donc la nouvelle drachme ne sera pas spécialement dépréciée par rapport aux monnaies fortes.
- dévaluation tres forte de la nouvelle monnaie, donc tres forte augmentation de toutes les importations, a commencer par l'energie et l'alimentation
Réponse: En Grèce c'est FAUX, pour la bonne et simple raison que la Grèce a ce qu'il faut pour s'auto-suffire en alimentation et elle produit elle-même son électricité, reste le pétrole et le gaz, mais là aussi avec la Russie ça ne posera aucun problème. PIRE, le Grexit pourrait être bénéfique en matière de balance commercial qui est largement, très largement, en défaveur de la Grèce, et ce malgré un gros rattrapage ces dernières années du à la crise. Un exemple aberrant, la Grèce importe chaque année pour 2 milliards € de lait et de viande!! Paradoxale pour un pays qui se veut agriculturale, mais dont les règles européenne de compétitivité font que le lait moins cher des batteries allemandes et hollandaises concurrence largement le bon lait sain grec d'élevage naturelle de pâturage et j'en passe, au point que ce dernier se vend peu.
- la dette ne disparait pas, sauf si les crediteurs s'accordent pour le faire.
Réponse: C'est plus le problème des grecs que les créanciers occidentaux veuillent bien effacer la dette grecque ou pas, ce qui est certain du coté grec, la dette sera remis à "0" et les créanciers n'y verront pas 1 centime de la part des grecs. Et cela peut durer éternellement. Les grecs ont ce qu'il faut avec les BRICS (matières premières, technologies de pointe), ils n'ont plus besoin des occidentaux comme c'était le cas avant les années 2000.
La Grèce, qui fait faillite régulièrement depuis plus de 150 ans, aurait tout à gagner à vous élire Ministre de l'Economie pour sortir de ce cycle infernal.
La Russie et le Brésil, dont la récession, n'a d'égale que celle des économies en guerres, comme celles de l'Ukraine ou la Syrie, ou l'Afrique du Sud qui patine sérieusement, seraient aussi rassurer de savoir qu'elles font partie des BRICS qui peuvent sauver la Grèce. D'ailleurs, Poutine devrait certainement vous décorer pour cette affirmation que personne n'a plus besoin des occidentaux. Cela prouvera que malgré les apparences de marasme économique, la stratégie de sanctions ne fonctionnent pas. D'ailleurs, comme vous le dites si bien, la Rouble s'est déjà ré-apprécier. La baisse de près de 10% par rapport à l'Euro de ce mois dernier n'est donc pas du tout significative selon le futur prix Nobel de l'Economie "V_v"
De même si la nouvelle drachme devait dévaluer pour certaines raisons, ce qui compte ce n'est pas de ramener à tout prix la drachme à sa valeur initiale de création (1 Drachme = 1 €), mais de la stabiliser et fluctuer autour de marges "raisonnables".
"la grece a ce qu'il faut pour s'auto-suffire en alimentation et elle produit elle-même son électricité".
C'est faut: 50% de son alimentation est importee, tout son petrole et les 3/4 de son electricité. Renseignez vous.
Pourquoi une disparition de l'apargne? C'est tres simple: Grexit: faillite de tout le systeme bancaire grec. La Grece ne peut pas emprunter sur les marches, et ne pourra donc pas sauver ses banques. (Pour info, en Islande, le gouvernement a du emprunter l'quivalent de 40% de son PIB pour remonter a partir de reien son secteur bancaire....ce que la Grece ne peut pas faire). Pour info: la garantie des 100.000 euros est theorique: si le gouvernement n'a pas l'argent pour en etre le garant en dernier ressort, la garantie n'existe simplement pas. Vu les sommes qui ont quittees deja le pays, si faillite des banques, tous les comptes de moins de 100.000 seront ponctionnées.
"Les grecs ont ce qu'il faut avec les BRICS (matières premières, technologies de pointe)"
-------> pour se payer des importations, il faut pouvoir exporter, et quand on a un desequilibre de ses comptes courant, il faut pouvoir avoir recours a l'emprunt....ce qui n'est pas le cas de la Grece.
Bien sûr, une grosse partie de la dette grecque va être gommée – comme pour l’Argentine’ l’Islande, l’Equateur ou .. l’Allemagne (1953) car elle est in-sou-ten-na-ble et détruit le pays, donc sa capacité a rembourser qu'une partie. Enfin pour la jeunesse grecque elle mérite en effet bien mieux que 60% de chômage, résultant de 5 ans de politique désastreuse imposée par la Troika. Et alors d'où viendra les prochains prêts ? des US ? de la Russie ? de la Chine ?
On sent de nouveau l'esprit allemand planer sur l'Europe.
Nos amis d'Outre Rhin ont repris la main!
C'est cela L'UE?
Tsipras propose des mesures alternatives pour sortir de ce mauvais pas.
Seront-elles efficaces nul ne le sait bien que de nombreux économistes remettent en cause la politique d'austérité imposée.
Le problème est avant tout politique. Que se passerait-il en Europe si Tsipras réussissait son pari et parvenait à redresser son économie grâce à une politique de "non austérité" ?
C'est un risque que certains ne veulent pas prendre ...
Ca fait des semaines, sinon des mois, que Godin a compris que les "institutions" veulent soit humilier le gouvernement grec, jusqu'à ce qu'il accepte toutes les "réformes" (raté), soit les éjecter (hasardeux), soit... Mais ont-ils un plan C ??? Je crois que là ça coince car ils ne s'entendent pas entre eux...
Bien sûr, une grosse partie de la dette grecque va être gommée – comme pour l’Argentine’ l’Islande, l’Equateur ou .. l’Allemagne (1953) car elle est in-sou-ten-na-ble et détruit le pays, donc sa capacité a rembourser qu'une partie. Enfin pour la jeunesse grecque elle mérite en effet bien mieux que 60% de chômage, résultant de 5 ans de politique désastreuse imposée par la Troika. C'est tout, merci, au revoir.
On sait par contre que l'UE paie officiellement des centaines de petites mains pour propager l'idéal européiste sur les sites et blogs. J'espère qu'à ces dignes travailleurs, on ne leur amputera pas leur retraite de 30 ou 40%...
Laissons les Grecs partir, ne les retenons pas. Ils seront libres et dignes, nous serons plus tranquilles, et fini les palabres
http://cadtm.org/Le-plan-d-aide-a-la-Grece-etait
En tout cas, le gouvernment grec est en train de demontrer qu'on ne peut pas juridiquement exclure un membre de la zone euro. Son action en justice est, de ce point de vue, totalement fonde.
En revanche, sans accord, plus d'ELA, et ce le plus légalement du monde. Et sans ELA, ca sera le gouvernement grec qui de son propre chef mettra en place le controle des capitaux....et probablement décidera de sortir de l'Euro...violant ainsi de maniere flagrante le mandat electoral qu'il a recu.
Merci et continuez votre travail malgré les milices de la pensée unique qui refusent le moindre travail journalistique.
La Grèce dépense moins qu'elle ne prélève d’impôts (excédent primaire)
Mais sa dette est tellement colossale au regard de son PIB, que ce sont les intérêts de cette dette qui ne peuvent être payés.
Elle est prise au piège, et dans ce piège plus vous réduisez vos dépenses et plus vous coulez vite (baisse de 25% du pib)... depuis qu'elle a mis en place le mauvais programme de la troika elle s'est effondrée. Pire les dégâts de la déflation ont eux aussi accentué le mal que ce remède voulait soigner... et l'alignement de la Grèce sur les pays baltes se ferait au prix d'une déflation monstrueuse!
Votre commentaire est vraiment naif d'un point de vue économique, les évidences du bon sens populaire ne sont pas toujours vérifiées en économie.
la Grece n' a PAS d'excedent primaire. Quand la crise a frappé, elle avait un déficit primaire supérieur a 10% du PIB. Apres ces differentes mesures des memorandum (mis seulement a moitié en place la plupart du temps) la Grece a lentement remonté la pente, pour atteindre un bref equilibre primaire fin 2014....mais depuis le debut 2015 a replongé en déficit primaire.
Par ailleurs, en ce qui concerne les prets européens, il ya un moratoire sur les interets jusqu'en 2023. ...donc pas de probleme de paiement d'interets à l'heure actuelle.
Hier je discutais avec des touristes italiens qui me disaient qu ici (sur l île de Cephalonie) c était aussi cher que chez eux. Et ils viennent de Lombardie !
Mais c'est vous qui vous trompez!
2014: excédent primaire de la Grèce 0.4%
2014: Déficit budgétaire 3.5% du PIB
La Grèce paye des intérêts à ses créanciers, et si il y a des accords avec certains pour payer les coupons infine, cela ne change rien d'un point de vue comptable. Ce ne sont que des délais de paiement pour maintenir "la trésorerie" à flot, ces intérêts sont dus et augmentent la dette.
C'est factuel.
relisez moi et vous verrez que je ne me trompte pas:
J'ai dit: "a Grece a lentement remonté la pente, pour atteindre un bref equilibre primaire fin 2014....mais depuis le debut 2015 a replongé en déficit primaire."
Effectivement fin 2014 leger excedent primaire.
En 2015 nous sommes desormais autour de 1% de DEFICIT primaire.
La Grece ne paye a l'heure actuelle AUCUN interet pour les prets du MES: il ya un moratoire sur ces interets jusqu'en 2023. La charge de la dette grecque est pour le moment equivalente a celle de la france par exemple. Le probleme de ce point de vue ne se posera eventuellement qu'APRES 2023.
Pourriez-vous ENFIN poster quelque chose digne d'intérêt ? Par exemple, vos dernières lectures : Financial Times, Voici, Di Welt, Mickey, Les frères Karamazoff, n'importe quoi en fait... Ca sera toujours plus intéressant que vos sarcasmes à deux balles.
Mais si vous lisez comme vous relites ...
Oui les investisseurs sont là pour faire de l'argent, oui les dettes se paient, oui les actionnaires qui prennent des risques méritent leurs dividendes.
ET non, les grecs n'ont pas à vivre sur le compte des autres, ils ont mentis et truqués les chiffres pour être admis et ils continuent de mentir de vivre sur le compte des autres.
Voilà maintenant des années que cela traîne, dans toute société qui se respecte, un mauvais payeur est en faillite POINT... et puis ont lui saisi ce qu'il a pour rembourser les créanciers.
A qu'elle est loin l'Europe des 9 ... où il faisait si bon vivre.. 12 fût à mon sens le maximum possible, beaucoup trop de disparités ensuite entre les anciens et nouveaux venus, ces nouveaux venus ont tirés et continues de tirer l'Europe vers le bas.
Et, si vous me demandez pourquoi je dis cela? Relisez juste cette unique réponse que je quote de vous ici même, et qui, en elle seule, est une preuve de votre mauvaise foi/méconnaissance totale/vison dogmatique (cochez ce que vous voulez).
Et sinon, en dehors d’une vision binaire, où seuls les créanciers et la Troïka ont raison, il vous arrive de lire dans son ensemble les documents fourni sur ce site dans leur intégralité? afin de réfléchir par vous même?
Je ne prendrais même pas la peine de citer/répondre à toutes vos autres interventions, mais elles sont du même ordre, en commençant par la 1ère de ce matin.
[…] oui les dettes se paient, oui les actionnaires qui prennent des risques méritent leurs dividendes. […]
Le mot "risques" sous-entend "risque de perdre". Que les créanciers, actionnaires et autres investisseurs qui ne veulent admettre la possibilité de perdre changent de hobby.
L'avenir de la Grèce doit se trouver en dehors de la zone Euro et peut-être même en dehors de l'Union Européenne, et réintégrer définitivement le couloir économique Eurasiatique comme la Grèce l'a toujours fait tout au long de son histoire! Historiquement, l'aventure grecque dans l'UE n'est simplement qu'une erreur de parcours et il est toujours temps de remettre les choses en ordre.
Non les mesures ne servent pas que a renflouer les banques. Ce message est typique de la desinformation et de l'incompréhension qui regne sur ce sujet. A peu pres 70% de la valeur de la dette de 2010 étenue par les banques européennes a été purement et simplement EFFACEE. La dette grecque actuelle est quasiement entierement détenue par les citoyens de la zone Euro, qui eux ont emprunté pour preter é la grece pour faire 3 choses: 1- financer le deficit primaire de la grece (puisque personne ne pouvait le faire). celui ci estait superieur a 10% quand la crise a frappé. Ca a donc évité une cure d'austérité (auto-imposée) plus dure à la grece. 2- Maintenir en vie l'entiereté du systeme bancaire grecque (car quand on efface une dette publique on l'efface pour tout le monde...ce qui aurait du faire faillite a tout le systeme banaire grec snas aide européenne), ce qui a donc sauvé l'épargne des grecs. 3- payer les interets sur la petite somme de dette restabnte non effacée (et c'est pas ca qui menace la grece).
Vous voulez sortir de la zone Euro? C'est c'est ce uqe les grecs veulent ils le peuvent...sauf que les 3/4 des grecs ne le veulent pas car ils ont compris que la sortie e la zone euro, ca veut dire hyperinflation, pouvoir d'achat divisé par deux a nouveau, disparition de l'épargne, retraites divisé par deux, et personne pour financer le deficit public (car la Grece n'a toujours pas d'equilibre primaire!!!), donc deficit ZERO en 24H. Ne vous leurrez pas, les russes n'ont pa les moyens pour financer le deficit grec.
A savoir même si une sortie est possible, car ont dit qu'aucun traité n'a été prévu pour ça .... De même pour la dette, sera-t-elle effacée à 95% ou pas en cas de sortie? Ce qui veut dire que l'on saura vraiment les effets que lorsque l'on verra.
Quant à ce que vous dites, que les citoyens de l'Europe eux même qui ont emprunté pour prêter ... Là il faudrait vraiment que vous m'apportiez l'article qui l'explique (le lien) ... Tout comme cette histoire d'excédent primaire grecque de
+ de 10% qui en réalité n' a jamais existé. ....
Un scenario "terra incognita" dont on connait les principaux élements a court terme:
- Faillite des banques grecques et donc disparition d'une partie de l'epargne des grecs
- Financement du déficit par la planche a billet, donc grosse bouffée d'inflation
- dévaluation tres forte de la nouvelle monnaie, donc tres forte augmentation de toutes les importations, a commencer par l'energie et l'alimentation
- la dette ne disparait pas, sauf si les crediteurs s'accordent pour le faire.
Ca c'est le court terme inévitable et franchement pas réjouissant. La ou les avis divergent c'est sur les effets a long terme. Et c'est normal qu'ils divergent, ca dépendra si les gouvernements grecs mettent en place un etat moderne digne de ce nom (ce qu'ils n'ont pas fait jusqu'ici malgré les aides externes) ou pas.
Pour faire simple sur vos deux derniers points:
1- Les prets européens ont ete consentis par les Etats Européens. les Etats Européens n'ont bien évidemment pas autant d'argent a preter, ils l'ont donc emprunter avec leur garantie sur les marchés financiers. Ce sont donc les contribuables de la zone Euros qui se sont endettés pour preter cet argent à la Grece. Si défaut il y a, ca veut dire que les contribuables Européens ne seront pas remboursés par la Grece ET qu'ils devront continuer en revanche a rembourser les emprunts que leur gouvernement a contracté pour aider la Grece.
2-sur l'excedent/deficit primaire: quand la crise a éclaté il ya 5 ans, la Grece avait un déficit primaire de 10% (donc hors charge de la dette) - donc les dépenses courantes excedaient les recettes budgetaires de 10%. C'est intenable (sans prets des européens, c'est donc la faillite et un retour a zero deficit en 24h). Apres 5 ans d'effort plus ou moins reussi, la grece est brievement reussie a revenir a un equilibre primaire fin 2014. Depuis janvier 2015, cet equilibre a disparu: la grece dépense a nouveau plus qu'elle ne récolte en impot independement de toute dette. Et ca, sans aide exterieure....c'est impossible a tenir et signifie la faillite a court terme (et donc l'impossibilité de payer une partie des fonctionnaires, des retraites et des entreprises privées grecques).
- Faillite des banques grecques et donc disparition d'une partie de l'epargne des grecs
Réponse: Pourquoi disparition? En parlant de faillite de banque grecque, ça suppose le Grexit, donc introduction probable d'une nouvelle drachme (dont le taux sera équivalent à l'€, 1 Drachme = 1€), qu'est ce qui empêcherait le gouvernement grec de substituer l'épargne des gens de l'€ à la nouvelle drachme?
- Financement du déficit par la planche a billet, donc grosse bouffée d'inflation
Réponse: Ca reste à démontrer. Cette crise grecque aura eu au moins le mérite pour les grecs de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'état pour équilibrer les dépenses, voir excéder (si si, il y a bien un excédent primaire), l'exercice est maintenant rodé en Grèce. Et si même il devait y avoir un déficit primaire, il ne pourra être que léger et sans doute temporaire, donc la planche à drachme ne tournera pas à plein régime comme tu le suggères. PIRE, la nouvelle drachme pourrait même en être renforcée par rapport à beaucoup d'autres monnaies (€ compris) si les équilibres ou excédent primaire se généralise, dans ce cas, pour éviter une nouvelle drachme trop forte, le gouvernement pourra délibérément la dévaluer en relançant des investissements par exemple. POUR RAPPEL: en période de crise, souvent synonyme de budget en déficit, la plupart des monnaies dévaluent (c'est le cas aujourd'hui avec la guerre des devises) et donc la nouvelle drachme ne sera pas spécialement dépréciée par rapport aux monnaies fortes.
- dévaluation tres forte de la nouvelle monnaie, donc tres forte augmentation de toutes les importations, a commencer par l'energie et l'alimentation
Réponse: En Grèce c'est FAUX, pour la bonne et simple raison que la Grèce a ce qu'il faut pour s'auto-suffire en en alimentation et elle produit elle-même son électricité, reste le pétrole et le gaz, mais là aussi avec la Russie ça ne posera aucun problème. PIRE, le Grexit pourrait être bénéfique en matière de balance commercial qui est largement, très largement, en défaveur de la Grèce, et ce malgré un gros rattrapage ces dernières années du à la crise. Un exemple aberrant, la Grèce importe chaque année pour 2 milliards de lait et de viande!! Paradoxale pour un pays qui se veut agriculturale, mais dont les règles européenne empêche de compétitivité font que le lait moins cher des batteries allemandes et hollandes concurrence largement le bon lait sain grec, au point que ce dernier se vend peu et les grecs.
- la dette ne disparait pas, sauf si les crediteurs s'accordent pour le faire.
C'est plus le problème des grecs que les créanciers occidentaux veuillent bien effacer la dette grecque ou pas, ce qui est certain, c'est que pour les grecs, la dette sera remis à "0" et les créanciers n'y verront pas 1 centime de la part des grecs. Et cela peut durer éternellement. Les grecs ont ce qu'il faut avec les BRICS (matières premières, technologies de pointe), ils n'ont plus besoin des occidentaux comme c'était le cas avant les années 2000.
Pour info, quand l'islande a laisser afire faillite ses banques, elle a emprunté 40% de son PIB (a taux élevés) pour reconstruire de zero ses banques nationales. La Grece etant privé de marchés financiers...ca lui est impossible.
je n'ai dit qu'une chose; sur le long terme "ca dépendra si les gouvernements grecs mettent en place un etat moderne digne de ce nom"
je ne connais aucun pays qui ait reussi a devenir un pays riche avec des institutions corrompues, du clientelisme generalisé et un etat de droit defaillant. Le future a long terme de la Grece depend de la capacite de ses gouvernants a rémedier a ces problemes ci.
Si il n'y a pas assez d'argent dnas les banques grecs pour garantir les 100.000 par titulaire ET si l'Etat n'a pas la'argent pour garantir le tout par defaut, c'est simple: il n'ya plus de garantie et les pauvres gens perdront leurs economies.
Surtout qu'en Grèce on se passe vite le mot!
"Or, selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung, on était proche d'un accord la semaine passée. Conformément à une information qui était parue alors, une alternative aux baisses des retraites a bien été recherchée, principalement en réduisant les dépenses militaires. Un accord sans doute fort acceptable par Athènes. Mais, toujours selon la FAZ, le FMI aurait refusé cet accord."
Il faut bien reflechir avant d'emprunter !
L'Etat a le monopole de la violence, c'est un fondement de l'économie à ne pas oublier.
Il ne faut jamais prêter à plus fort que soi!
Ici on a un bel exemple. En cas de défaut grec, la fine de l'ELA est quelque chose d'a peu pres automatique. la BCE n'aura simplement plus le choix. Ne pas mettre fin au ELA apres un defaut equivaudrait a ce que tous les contribuables Européens financent les banques grecques indefiniment et SANS pouvoir de controle. On rappellera a l'auteur que deux révolution majeures eurent lieu au 18eme siecle pour des raisons de ce genre (absence de controle democratique sur l'utilisation de l'impot).
Le controle des capitaux n'est pas un scenario privilégié par les Européens, c'est le scenario qui suit tous les defauts souverains: c'est ce qui s'est passé en Argentine et e Islande par exemple, les deux grand modele (incompris) de la gauche radicale. Pourquoi? pour une riason simple: sans controle des capitaux, l'intégralité des banques grecques font faillite en 48h.
L'Europe n'a aucune besoin de l'imposer, cela sera le gouvernement grec a le faire tout seul comme un grand une fois le programme ELA termité en cas de défaut.
Je crois que ce que ne comprends pas bien l'auteur est simple: les pays créditeurs du nord n'ont aucune confiance dnas le gouvernement grec (celui la comme le precedent) ET ils ont DEJA commencer a integrer que la Grece ne les remboursera pas. Des lors, certains sont deja pret a prendre leur pertes et a laisser la grece se débrouiller, car ils considerent que si le gouvernement grec ne veut pas s'engager sur des chiffres et mesures fiables et precis, toute nouvelle aide ne fera qu'acroitre leur perte.
Si ce scenario se confirme, Tsipras restera dans l'histoire comme le premier ministre qui a renvoyé la grece au statut de pays en voie de developpement. Esperons que la raison ne l'emporte des deux cotes, mais ca semble compromis ce matin.
le probleme de l'article est qu'il fait passé volontairment pour une stratégie des creanciers, ce qui en réalité n'est que la conséquence mécanique d'une absence d'accord. Il s'agit donc de militantisme et non de journalisme.
Bref, les créanciers sont encore en retard de 2 guerres par rapports aux grecs. Enfin, laissons les faire. Les grecs, eux, restent sereins, cool ... l'heure est plutôt à la plage!
Si ni les banques grecques, ni l'Etats grec n'est en mesure de payer les garanties...alors les comptes ne sont simplement garanties par personne.
y a cependant uendifference majeure avec chypre; a chypre il y avait plein d'argent sale dont on sait de quoi il vient, en grece, j'en doute, vu que ceux qui ont de l'argent ne sont pas assez idiots pour avoir laisse leurs avoirs la bas!
les grecs se sont mis dans un corner, et on ne voit pas comment ils peuvent s'en sortir, vu le temps qu'ils ont perdu a jouer leur partie de poker
bonne chance a eux
Merci d'arrêter d'arreter d'associer finance et peuple asservi...c est la politique qui asservi les peuples.
pour ma part, je trouve que l 'Europe c'est très bien, perfectible mais bien.
Le problème en UE est la fabrication de la monnaie: la BCE a été dessaisie de l'outil de création monétaire au profit des banques.
L'argument des néolibéraux concernant l'inflation est un subterfuge qui vise à défendre le système financier: parce que la spéculation est inflationniste par nature (augmentation de la masse monétaire, via notamment les taux d'intérêts). Ensuite, un peu d'inflation ne nuit pas, au contraire, il permet d'euthnasier les rentiers selon l'expression de Keynes.
On verra si vous etes toujours aussi satisfait de l'inflation le jour ou l'augmentation des prix se fera 10 ou 15 fois plus vite (et non, l'indexation ne permet jamais de compenser, au cas ou vous pensiez a cette pseudo-solution).
Pour votre pleine et entiere information, sachez que ce que vous appelez les rentiers ne sont que tres peu touchés parl'inflation pour une raison simple: quand ils pretent (aux etats par exemple), ils demandent une prime d'inflation a chaque fois qu'ils savent que celle-ci va dépasser certains montant. Comme quoi les choses sont un peu plus compliqués dans la vrai vie ;)
Ils ont voté pour les papemdreou pendant 40 ans en se foutant bien des deficits
Y en a marre !!!
L heure des comptes a sonné et leur petit chef hargneux aurait du choisir une autre posture