
Les craintes de déflation s'éloignent pour la zone euro. La zone euro a connu une inflation nulle (0%) en mars sur un an, d'après la première estimation publiée par Eurostat, jeudi 30 avril.
A noter que les services (+0,9%), l'alimentation, les boissons alcoolisées (+0,6%), notamment, ont permis à l'inflation de pas rester en territoire négatif. En revanche, les prix de l'énergie restent dans le rouge (-6%) mais ont moins reculé qu'en février (-7,9%). Pour la zone euro, c'est donc la fin d'une séquence de quatre mois de baisse continue des prix.
C'est une bonne nouvelle pour la Banque centrale européenne qui a entamé, début mars, un vaste programme d'assouplissement quantitatif (Quantitative Easing). Pour mémoire, ce programme de rachat de dette du secteur public est destiné à permettre à la zone euro de se rapprocher de l'objectif d'inflation de l'institution de Francofrt - "en dessous, mais proche des 2 %".
Une inflation sous-jacente peu favorable aux entreprises
Toutefois, l'inflation sous-jacente (qui ne prend pas en compte les prix les plus volatils comme ceux de l'énergie et de l'alimentation) est "stable, à son plancher de 0,6%". Le secteur des services en particulier, avec une inflation à 0,9%, a atteint "un plus bas historique", relève l'analyste interrogé par l'AFP.
Cette stagnation n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les entreprises, qui, ainsi, n'ont pas de capacité à imposer leurs prix ("pricing power"). En outre, une inflation faible persistante peut en effet dissuader les entreprises d'investir.
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