Pologne : après huit ans de pouvoir du PiS, le pro-européen Donald Tusk devient Premier ministre

Après avoir refusé lundi sa confiance au gouvernement populiste nationaliste de Mateusz Morawiecki, le Parlement polonais a élu Donald Tusk au poste de Premier ministre, chef de file des pro-européens
Donald Tusk
Donald Tusk (Crédits : KACPER PEMPEL)

Après avoir refusé lundi sa confiance au gouvernement populiste nationaliste de Mateusz Morawiecki, le Parlement polonais a élu Donald Tusk au poste de Premier ministre, chef de file des pro-européens. La Pologne aura donc un nouveau gouvernement ce lundi.

Donald Tusk, ancien président du Conseil européen

La coalition de forces pro-européennes a remporté les législatives du 15 octobre mais c'est au pouvoir nationaliste sortant que le président Andrzej Duda, son allié, a d'abord confié la tâche de constituer un gouvernement. Cette mission est arrivée à son terme constitutionnel lundi, obligeant le Premier ministre Mateusz Morawiecki à présenter au parlement son discours de politique générale et à soumettre son projet de gouvernement minoritaire au vote de confiance, une démarche qui a échoué. Le parlement a donc élu dans la foulée Donald Tusk, ancien Premier ministre polonais et ex-président du Conseil européen, à la tête d'un nouveau gouvernement.

Composée par la Coalition Citoyenne (KO, centre), la Troisième Voie (démocrate chrétien) et La Gauche, la coalition pro-européenne dispose de 248 députés, face à 194 élus du parti Droit et Justice (PiS) et à 18 autres de la Confédération (extrême-droite), dans l'hémicycle de 460 sièges.

Discours de politique générale

Une fois élu, Donald Tusk devait présenter mardi son propre discours de politique générale et se soumettre immédiatement au vote de confiance, avant de prêter serment mercredi pour achever les procédures requises par la Constitution et mettre formellement un terme aux huit ans du pouvoir nationaliste en Pologne. Donald Tusk compte ainsi pouvoir représenter son pays au prochain sommet européen, jeudi et vendredi à Bruxelles.

Les attentes sont énormes envers ce gouvernement pro-européen, à portée de main, mais les nationalistes populistes resteront une opposition puissante et continueront à contrôler plusieurs institutions d'Etat. L'héritage des huit ans au pouvoir continuera à peser lourd sur le pays.

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Commentaire 1
à écrit le 12/12/2023 à 9:10
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"L'héritage des huit ans au pouvoir continuera à peser lourd sur le pays." Traduit cela veut dire que le gentil européiste aura des bâtons dans les roues de la part des méchants fascistes et que s'il n'arrive pas à faire quelque chose de bon ce ne se...

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