Innovation : Suprameca, l'arme stratégique co-développée par l'institut Carnot Cetim

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Comment, dans un monde où les concurrences s'exacerbent et le temps s'accélère, passer rapidement du stade de l'innovation à celui de l'industrialisation ? Un vrai casse-tête d'autant qu'il faut gérer et maîtriser plusieurs domaines à la fois : la recherche, l'innovation, la fabrication, les dépôts de brevets, les études de marché, le marketing, le design produit, la logistique, les financements, etc. Pour éviter certains de ces écueils et accélérer la mise sur le marché de son pistolet de scellement sous-marin (SUB 150), Suprameca, jeune entreprise toulonnaise, a décidé de faire appel aux services de co-développement de l'institut Carnot Cetim. Un véritable cas d'école qui illustre comment une entreprise peut passer avec profit d'un modèle individuel d'innovation à une organisation de développement collaboratif.

Un transfert technologique réussi

« Nous avons à notre actif, mes collaborateurs et moi-même, une expérience de plus de vingt ans dans la pyrotechnie, acquise auprès des grands industriels de l'espace et de la défense », explique Dominique Vinci, créateur et directeur général de Suprameca. Cette technologie est, entre autres, utilisée pour le fonctionnement des airbags dans les véhicules ou pour les sièges éjectables dans l'aviation. La PME toulonnaise a pour sa part eu l'idée de l'appliquer à des pistolets de scellement. Il s'agissait de concevoir un outil énergétiquement autonome, à fonctionnement ultrarapide, compact et développant des puissances mécaniques importantes. Mais au-delà de l'idée, encore faut-il pouvoir lancer ces nouveaux produits sur le marché le plus rapidement possible et au moindre coût.

Une vision extérieure et une palette d'experts

C'est cet impératif qui a conduit Suprameca à rechercher des partenaires capables de l'épauler tant sur les plans technique que commercial. « Nous avons fait appel au service de co-développement de l'institut Carnot Cetim en juillet 2008, poursuit Dominique Vinci. Nous nous étions fixés un planning très serré avec pour objectif le lancement commercial du pistolet à la fin 2009 ou au tout début de 2010. »
Les experts de l'institut Carnot Cetim ont alors déployé une palette de compétences afin d'assurer la réussite de l'opération. Du design à la gestion du projet en passant par l'analyse des marchés, l'optimisation de la conception et du coût de revient, le choix des matériaux, le dépôt de brevets.... C'est un soutien permanent pour l'industrialisation qui a été apporté » poursuit Dominique Vinci. Convaincu du potentiel de ce produit, l'institut Carnot Cetim s'est aussi engagé financièrement, et un investissement de 50.000 euros a été réalisé.

Une vraie innovation pour de nouveaux marchés

Désormais commercialisé, le pistolet SUB 150 remplace le scellement chimique et le soudage sous-marin conventionnel. Il couve un large éventail d'applications comme les réparations urgentes des coques de navire ou les opérations de réparation et d'entretien sur les barrages hydrauliques. Sans compter bien sûr les applications militaires. « La lutte antiterroriste dispose ainsi d'un outil très compact et hautement énergétique. Dans le cas d'une intervention pour libérer les otages de pirates qui ont capturé un navire, on peut imaginer la réalisation d'ancrages robustes qui permettent aux forces spéciales d'agir rapidement dans un environnement hostile » conclut Dominique Vinci.

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