Apple doit payer 234 millions de dollars pour violation de brevet

Le brevet incriminé, octroyé en 1998 à la fondation de recherche de l'université du Wisconsin, concerne des moyens d'améliorer l'efficacité et la performance des processeurs informatiques. Le groupe a l'intention de faire appel.
Apple avait argumenté durant le procès que le brevet en question était invalide, un argument que le jury a rejeté.

Les jurés d'un procès contre Apple aux Etats-Unis ont estimé vendredi que le groupe informatique américain devait payer 234 millions de dollars pour avoir violé un brevet détenu par l'université du Wisconsin. Le procès portait sur des technologies intégrées à l'iPhone et l'iPad, et s'était ouvert en début de semaine dernière dans le Wisconsin (nord). Les jurés avaient déclaré Apple coupable de violation de brevet plus tôt cette semaine, mais sans trancher immédiatement sur sa pénalité financière. Une porte-parole d'Apple, contactée vendredi par l'AFP, n'a pas voulu faire de commentaire sur le verdict, mais a confirmé que le groupe avait l'intention de faire appel.

"Le jury a reconnu le travail précurseur sur les processeurs qui a eu lieu sur notre campus", s'est félicité de son côté dans un communiqué Carl Gulbrandsen, qui dirige la fondation de recherche de l'université (WARF), saluant "une très bonne nouvelle pour les inventeurs" et la reconnaissance du "dur travail" des chercheurs universitaires. Le brevet incriminé, octroyé en 1998 à la fondation, concerne des moyens d'améliorer l'efficacité et la performance des processeurs informatiques.

Dans une plainte déposée début 2014, l'université du Wisconsin faisait valoir que ces technologies étaient intégrées "de manière non autorisée" aux processeurs d'appareils sortis l'année précédente par Apple. L'utilisation de ces technologies a perduré les années suivantes, puisque l'université a précisé vendredi les retrouver dans les processeurs A7, A8 et A8X des iPhone 5S (sortis en 2013), 6 et 6 Plus (sortis en 2014), de même que sur plusieurs modèles d'iPad.

Apple avait argumenté durant le procès que le brevet en question était invalide, un argument que le jury a rejeté. Le groupe a lui-même intenté des procès pour violations de brevets contre plusieurs grands acteurs du secteur technologique. L'un des bras de fer les plus suivis est celui qui l'oppose devant la justice américaine au groupe sud-coréen Samsung, son plus gros rival sur le marché des smartphones et des tablettes (AFP).

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Commentaire 1
à écrit le 18/10/2015 à 17:29
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Encore un exemple de l'absurdité des brevets.

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