Leur fusion éventuelle donnerait naissance à la première bourse du monde. Le rapprochement de Nyse Euronext et de Deutsche Börse devrait réunir Paris, Francfort, New York, Lisbonne, Amsterdam et Bruxelles sous une même enseigne financière. Pour cela, il faudra, pour les deux opérateurs, obtenir l'aval de la Commission européenne, gardienne des règles de concurrence sur le Vieux Continent, qui a annoncé ce mercredi avoir commencé l'étude du dossier.
Un premier verdict sera rendu le 4 août. Deux options sont alors possibles : soit l'opération sera directement autorisée, soit, et c'est le cas le plus probable, une enquête de "phase 2", plus approfondie sera alors lancée et devrait durer plusieurs mois. Pour Joaquin Almunia, commissaire européen à la Concurrence, ce dossier "très complexe", nécessite un examen "pointu".
Risque de monopole
La position dominante sur le marché des produits dérivés cotés que pourrait créer cette fusion constitue la principale raison possible de son empêchement. S'il se concrétise, ce rapprochement mettrait près de 90% du marché produits dérivés européens dans les mains d'un même groupe via les filiale Eurex de Deutsche Börse et le Liffe londonien de Nyse Euronext.
Déjà, en mai, une contre-offre de Nasdaq OMX et IntercontinentalExchange (ICE) sur Nyse Euronext avait été retirée. Pour près de 11,3 milliards de dollars, cette offre excédait de 19% le montant de l'accord entre le groupe de places boursières né en 2007 et l'entreprise allemande rendu pubic le 15 février. L'autorité de la concurrence américaine doit aussi donner son aval pour que soit créé le premier opérateur boursier de la planète.
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