BNP Paribas renoue avec la technique de la titrisation

La banque française a titrisé un portefeuille de prêts accordés à des groupes de négoces de matières premières. Depuis la crise financière, cette technique est pourtant très peu utilisée par les établissements financiers français.

La banque française BNP Paribas a cédé un portefeuille de prêts accordés à des groupes de négoces de matières premières, renouant avec une technique, la titrisation, qui avait perdu de son lustre depuis la crise. La banque envisage de procéder à l'avenir à de nouvelles opérations de ce type, indique le Financial Times.
"C'est une des manières de respecter les diverses contraintes auxquelles nous devons faire face en matière de régulation et de fonds propres, tout en continuant à développer nos activités avec les négociants en matière premières", a expliqué Gabriel Vaduva, responsable adjoint des activités de services énergie et matières premières de BNP Paribas, cité vendredi par le quotidien économique anglais.

Une technique qui facilite le respect des normes prudentielles

La titrisation consiste pour une banque à céder un portefeuille de prêts à une structure dédiée qui l'achète en sollicitant le marché obligataire et qui rembourse ses créanciers au fur et à mesure que ces prêts sont remboursés. L'opération permet à la banque de sortir ces prêts de son bilan, ce qui facilite le respect des normes prudentielles, surtout lorsqu'il s'agit d'une activité gourmande en capitaux comme le financement du "trading" de matières premières.

Les banques doivent conserver une part du risque dans leur bilan

BNP Paribas a ainsi titrisé pour 130 millions de dollars de crédits, en conservant dans son bilan une petite partie des prêts. En effet, les régulateurs imposent désormais à une banque qui titrise des prêts de conserver au moins 5% du risque à son bilan, ce qui est censé garantir son implication dans l'opération dans la durée.
Un autre établissement bancaire français, le Crédit Foncier, avait annoncé à la fin 2012 qu'il comptait renouer avec la titrisation de manière significative : la filiale du groupe BPCE compte en effet titriser pour 2 milliards d'euros de prêts immobilier en 2013, soit 20% de ses ressources annuelles sur les marchés.

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Commentaires 23
à écrit le 27/08/2013 à 11:34
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Les "subprime" n'ont pas servi de leçon!

à écrit le 24/08/2013 à 18:21
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Tout nouveau produit financier crée une bulle puis la crise qui va avec, et ensuite ce produit devient courant et ne pose en général plus de problème; mais l'inventivité des financiers est redoutable pour vous inventer de nouveaux produits. Enron ava...

à écrit le 24/08/2013 à 12:04
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On se posera la question de la régulation des grades concernant les prêts. Car accorder un prêt massif mais peu intéressant par obligeance en prenant une commission puis revendre ce prêt à une structure dont on est parfois actionnaire en touchant des...

à écrit le 23/08/2013 à 17:53
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Comme toute technique, il serait plus acceptable de n'en faire qu'un outillage utilisé aux seuls risques et périls de ceux qui s'en servent. Ainsi, son exploitation, même par des spécialistes avisés et dédiés, serait plus correcte et acceptable si ce...

à écrit le 23/08/2013 à 17:34
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BNP sème des "bad banks" qui refinancent des actifs très risqués sur le marché obligataire. On connaît le résutat pour Dexia. Quels sont les fous qui vont oser souscrire de telles obligations? Peut-être y a-t-il des engagements hors bilan ou des acco...

le 23/08/2013 à 21:37
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Qui peut-être fou ou pas fou ? Les gros acquéreurs ou souscripteurs sont les fonds dont les gérants cherchent sans cesse à employer les capitaux d'épargne, voire de trésorerie des réseaux auxquels ils appartiennent. Ce sont les épargnants des réseaux...

le 24/08/2013 à 16:12
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c'est bien toute l'élégance du lobby bancaire dans le détricotage de la "loi moscovici": tout le monde aura droit à son bout d'actif frelaté; reste à attendre les pertes en tous genres, corporate, dettes souveraines, collectivités...

à écrit le 23/08/2013 à 17:04
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Oh les buses du forum qui ne comprennent rien a la vie. Ou avez vous que la titrisation faite par les banques françaises a coûter de l'argent ??

le 23/08/2013 à 17:35
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Ca coûtera seulement de l'argent à celui qui a troqué ses titres contre des prêts pourris.

le 23/08/2013 à 19:38
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@Bobo : vous avez raison en théorie, mais dans la pratique ceux qui essuieront des pertes devront être sauvés par nos impots, et leurs clients ayant plus de 100 000 euro dans ces établissements se verront confisquer une partie de leur argent ... Ca c...

à écrit le 23/08/2013 à 16:33
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On prend les mêmes et on recommence ^^

le 24/08/2013 à 16:44
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Qu'en savez-vous? Il ne suffit pas de lire un brun de commentaires pour maîtriser le dossier...

à écrit le 23/08/2013 à 14:01
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notre prochaine dette à rembourser....

le 23/08/2013 à 16:53
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Je ne vois pas le rapport ? Pourquoi ?

le 24/08/2013 à 16:45
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@bartg: Avez-vous au moins compris l'article?

à écrit le 23/08/2013 à 13:51
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Super! Du Hors Bilan!

le 23/08/2013 à 14:07
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Faux, les actifs sont vendus, ils sortent du bilan point barre.

à écrit le 23/08/2013 à 13:46
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Titriser ou d'une manière moins élégante : refiler le bâton merd...spécialité des hommes politiques et des banquiers

le 23/08/2013 à 14:08
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Faut pas en vouloir aux autres parce qu'on n'est ni riche ni intelligent...

le 23/08/2013 à 16:14
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Freud a perdu de sa superbe avec ce type de commentaire. Navrant.

le 23/08/2013 à 16:33
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@freud faut pas attribuer des qualités aux brigands pour pouvoir se permettre de les admirer.

le 23/08/2013 à 17:09
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Faut pas en vouloir a Freud parce que vous ne comprenez pas le second degré.

le 23/08/2013 à 18:11
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a@@ Le second degré se détermine par une ironie sous jacente à l idée émise. Dans votre remarque ne transparait qu un esprit qui se veut supérieur et qui se rattache à la rhétorique de la volte pour échapper à l impertinence de sa remarque.

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