L'ancienne cadre d'UBS France a finalement démissionné de l'AMF

Face aux critiques concernant sa nomination à l'AMF, l'ancienne cadre d'UBS France, banque soupçonnée d'évasion fiscale, a préféré quitter ses fonctions.
UBS France est soupçonnée d'avoir participé à un vaste système d'évasion fiscale, où des commerciaux helvètes venaient convaincre de riches Français d'ouvrir des comptes non déclarés en Suisse. (Reuters)

Sa nomination avait jeté un trouble. Fin décembre, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici avait désigné l'ancienne responsable du contrôle de risques d'UBS France pour siéger à la commission des sanctions de l'AMF.

Or la filiale française de la banque est mise en examen depuis mai 2013, pour "complicité de démarchage illicite". UBS France est soupçonnée d'avoir participé à un vaste système d'évasion fiscale, où des commerciaux helvètes venaient convaincre de riches Français d'ouvrir des comptes non déclarés en Suisse.

Démission à la demande de Pierre Moscovici

Jeudi, Pierre Moscovici a annoncé que l'ex salariée d'UBS avait, conformément à sa demande, démissionné de la Commission des sanctions de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Mi-février, Bercy avait prévenu que "si les interrogations ne se dissipaient pas, la question de l'opportunité pour l'intéressée de se déporter pourrait se poser".

>> Lire : Bercy forcé de s'expliquer sur la nomination d'une ancienne d'UBS à l'AMF

Cette nomination avait suscité l'opposition de plusieurs élus, notammant le député communiste Alain Bocquet. Le 29 janvier, il avait interpellé Bernard Cazeneuve à l'Assemblée nationale :

Votre gouvernement installe, à la Commission des sanctions de l'AMF, Françoise Bonfante, un haut cadre d'UBS, cette banque suisse mise en examen par la justice française pour l'organisation illégale d'une fraude fiscale massive, c'est un comble!

Jamais mise en cause

Dans le magazine Challenges, qui avait enquêté sur cette nomination, l'avocat de la salariée, Me Luc Brossollet, assure que sa cliente n'a jamais été mise en cause. Elle "a suivi la procédure d'alerte interne à la banque dès qu'elle a eu connaissance d'agissements contraires à la déontologie."

Des anciens cadres d'UBS, à l'origine des révélations sur un système présumé d'évasion fiscale, se montrent toutefois plus réservés, selon le magazine. Nicolas Forissier, ancien responsable de l'audit interne avait ainsi affirmé que la salariée "a commencé à superviser l'ensemble de la filière risques, activité de gestion de fortune inclus dès mi-2008".

Même si elle n'était pas sa supérieure directe, il assure qu'il était en contact régulier avec elle, et que, "à sa demande", il la tenait au courant des dysfonctionnements qu'il avait relevés dans son audit.

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Commentaires 6
à écrit le 03/03/2014 à 15:09
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Et qu'est donc devenu Monsieur Forissier qui a semble t'il fait son travail? A quel prix l'a t'il fait? Ce sont ces personnes en interne qu'il faut proteger.

à écrit le 28/02/2014 à 11:33
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et DRAGHI ?

à écrit le 28/02/2014 à 11:25
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promis, elle n'a rien vu et n'était au courant de rien.

à écrit le 28/02/2014 à 11:05
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Heureusement que certains hommes politiques font leur travail dans ce pays, sinon Moscovici donnerait sans honte ni remord tous les pouvoirs à ses amis banquiers. Cet homme est une honte, il n'a pas sa place dans un gouvernement issu d'un parlement ...

le 03/03/2014 à 15:05
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La mafia financiere ? Et oui elle existe bien en France. Elle est constituee par certains grands patrons de banque en lien etroit avec les politiques (pas tous!) et il y a beauoup de cadres qui font leur travail et bien mais a quel prix? Qu'est do...

le 05/03/2014 à 18:25
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Un homme politique n'ayant aucune valeur Sera encore plus nuisible pour l'état Si ses subordonnés font du bon boulot En appliquant les directives de leur supérieur. Parfois , être compétent c'est pire.

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