Banque de France : Villeroy de Galhau appelle les banques centrales à se coordonner

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a appelé mardi les banques centrales à coordonner leurs politiques monétaires, car leurs actions ont des effets sur les autres économies. La veille, le Fonds monétaire international a abaissé sa prévision de croissance mondiale 2023 pour intégrer les tensions liées à la guerre en Ukraine, à l'inflation et à la remontée des taux d'intérêt, en soulignant que la situation pourrait nettement se dégrader.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a appelé mardi les banques centrales à coordonner leurs politiques monétaires.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a appelé mardi les banques centrales à coordonner leurs politiques monétaires. (Crédits : BENOIT TESSIER)

Tandis que le FMI anticipe désormais « le pire à venir » pour l'économie mondiale, en Europe, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a appelé mardi les banques centrales à coordonner leurs politiques monétaires, car leurs actions ont des effets sur les autres économies.

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 « Il devrait y avoir une prévisibilité mutuelle de l'élaboration des politiques. Nous parviendrons à la solution la plus proche d'une coopération si nous évitons les surprises importantes entre les décideurs politiques », a-t-il dit lors d'un discours à l'université Columbia à New York. Il a ainsi cité des propos de son homologue de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, qui avait dit, en 2019, que « poursuivre nos mandats nationaux dans ce nouveau monde exige que nous comprenions les effets anticipés de ces interconnexions et que nous les intégrions dans notre prise de décision politique ».

François Villeroy de Galhau a par ailleurs indiqué que la Banque centrale européenne (BCE) devrait arriver « avant la fin de cette année » aux taux d'intérêts dits « neutre », c'est-à-dire qui ne stimulent ni ne ralentissent l'économie, qu'il évalue à 2%. « Nous n'arrêterons probablement pas ici les hausses de taux, mais nous entrerons dans une autre partie du voyage : une partie plus flexible, et peut-être plus lente, reposant sur une évaluation économique précise réunion par réunion », a-t-il détaillé.

Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) avait jugé, lors de sa réunion de septembre, que le ralentissement économique en cours ne ferait pas suffisamment baisser l'inflation, ce qui avait débouché sur une hausse historique de 0,75 point des trois taux directeurs afin de refroidir la conjoncture dans l'espoir de ralentir l'envolée de prix. L'inflation en zone euro a atteint 10% sur un an en septembre.

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Vers une récession de l'activité économique mondiale

Les banques centrales doivent « agir résolument pour ramener l'inflation vers sa cible », a estimé pour sa part mardi le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport, qui met en lumière un environnement incertain en termes de stabilité financière.

L'activité économique mondiale, secouée par des chocs à répétition depuis un an, se rapproche en effet un peu plus de la récession, qui risque de toucher plusieurs pays développés en 2023, a prévenu mardi le FMI à l'occasion de la publication de son rapport d'automne sur l'économie.

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Dans ses prévisions, le Fonds monétaire international (FMI) a maintenu à 3,2% sa prévision de croissance pour 2022, déjà révisée trois fois cette année. Mais il a abaissé de nouveau celle attendue pour 2023, cette fois à 2,7%, soit 0,2 point de moins que ce qui était attendu en juillet.

L'inflation mondiale devrait avoir atteint son pic au troisième trimestre (9,5%) et commencer à reculer dès le dernier trimestre 2022, poursuivant cette tendance l'année prochaine, pour revenir au dernier trimestre 2023 à un niveau comparable à 2021 (4,7%). Le ralentissement économique va toucher l'ensemble des Etats les plus riches, à commencer par les Etats-Unis. La situation n'est guère meilleure dans la zone euro.

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 (Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 12/10/2022 à 19:59
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Une action de concert cela ne s'appellerait pas une manipulation de marché?

à écrit le 12/10/2022 à 9:08
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mais alors que la coordination soit totale expl l'allemagne a publier le salaire de son president pas la france on commence par le debut et par ce qui interesse ce que l'on veut c'est la transparence

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