La situation est encore pire que prévu pour Dexia au titre de l'année 2008. Le groupe bancaire franco-belge publie ce jeudi une perte nette plus forte que prévu pour 2008, suite à de nouvelles dépréciations liées aux "incertitudes croissantes" sur le marché immobilier américain.
Dexia a accusé sur l'année 2008 une perte nette de 3,326 milliards d'euros, dont 2,6 milliards au quatrième trimestre, à comparer à un bénéfice annuel de 2,5 milliards et trimestriel de 587 millions d'euros en 2007. Fin janvier, le groupe avait dit tabler sur une perte nette annuelle de 3 milliards d'euros. Mais Dexia a depuis décidé de passer dans ses comptes du quatrième trimestre 300 millions d'euros de dépréciations collectives sur son portefeuille de titres, dits RMBS, adossés à des crédits hypothécaires résidentiels aux Etats-Unis. Dans son communiqué, Dexia invoque "la dégradation continue du marché immobilier américain" et "le souci de retenir une approche prudente".
A fin 2008, le ratio tier 1 s'établit à 10,6 % et le ratio « core » tier 1 à 9,6 % comprenant tous les impacts de la cession en cours de FSA. Le groupe précise encore qu'il "tirera parti de chaque opportunité qu'offrira le marché pour allonger l'échéance de ses sources de financement",. S'agissant de la cession de FSA, elle est en voie de finalisation, toujours attendue au début du 2eme trimestre 200.
Pour 2009, malgré un ralentissement macroéconomique sans précédent, des marchés des actions et du crédit qui resteront très fortement perturbés, Dexia entend améliorer significativement son profil de risque à travers la mise en oeuvre de son plan de transformation.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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