Les pertes des banques de la zone euro supérieures à 920 milliards d'euros

Goldman Sachs évalue les pertes potentielles des banques de la zone euro à 922 milliards d'euros, en tenant compte de leur exposition en Europe centrale et orientale et aux États-Unis. Sur ce montant estimé, seul un tiers environ a été déjà révélé dans les comptes des établissements.

Goldman Sachs évalue les pertes potentielles des banques de la zone euro à 922 milliards d'euros, en tenant compte de leur exposition à l'Europe centrale et orientale et aux Etats-Unis. Sur ce montant estimé, un tiers environ a déjà été reconnu, ce qui revient à dire que les banques de la zone euro auraient encore 600 milliards d'euros de pertes à déclarer. Aux Etats-Unis, les pertes bancaires sont estimées à quelque 2.000 milliards de dollars.

"Ce ne serait pas pire que dans les autres grandes zones mais on a fait moins de chemin," a souligné Natacha Valla, économiste Europe chez Goldman Sachs, lors d'une présentation à la presse mercredi. La crise, a-t-elle expliqué, a révélé la vulnérabilité des pays d'Europe centrale et orientale dont beaucoup ont des soldes extérieurs au moins comparables à ceux de la Corée du Sud, de la Malaisie ou de la Thaïlande en 1996, juste avant la crise asiatique de 1997-1998. De plus, les ménages et les entreprises y sont largement endettés en devises, notamment en euros et en francs suisses.

Le ralentissement de la demande extérieure couplé à la dépréciation des devises locales depuis quelques mois devraient entraîner une augmentation des mauvaises créances qui viendraient gonfler les pertes des banques, selon Goldman Sachs. Les pertes bancaires pourraient ainsi s'élever à environ 9% du produit intérieur brut en Hongrie ou 20% en Estonie, alors que d'autres pays comme la Pologne ou la République tchèque seraient épargnés.

Dans la zone euro, cette exposition pèserait le plus sur l'Autriche (5,1% du PIB) et la Suède (2,6%), alors qu'elle ne serait que de 0,2% en France et en Allemagne.

En tenant compte aussi de l'exposition des banques européennes vis-à-vis des Etats-Unis et des créances douteuses sur leurs marchés domestiques, Goldman Sachs arrive à une évaluation de 922 milliards d'euros, représentant 10,1% du PIB de la zone euro. Sur ce total, 346 milliards ont déjà été reconnus, soit 3,8% du PIB.

"Il ne faut pas sous-estimer les nouvelles à venir," a commenté Natacha Valla. "Il y a encore une inconnue qui pèse sur l'ensemble des banques, c'est de mettre un prix sur les actifs toxiques. Tant qu'on aura pas de prix, on aura du mal à tracer une ligne finale."
 

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Commentaires 5
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Quand je pense que la SG pendant tout le second semestre 2008, sans doute pour donner une bonne image, a fait beaucoup de publicité sur ses nouveaux engagements à l'est. Ce serait intéressant de lui demander maintenant ce qu'il en est

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Goldman Sachs a ete la premiere institution financiere a tirer les marrons du feu. La debacle se poursuit et ces memes gens annoncent un deficit plus gros encore; donc il est temps de prendre conge.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce n'est qu'un début. Le nettoyage des comptes va révéler le double et Mr SARKOZY va bientôt pouvoir utiliser les 150 milliards d'euro pour asssainir le système financier francais. Sans les bonus et les parachutes dorés.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Interressant mais un oubli celui qui subit directement le client privé mais également les TPE et PME. Celui qui subit et subirat LE CLIENT et LE CONTRIBUABLE et celui qui en réssentira directement la cause LE CHOMEUR, bravo pour la morale de ses homm...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je commence à comprendre pourquoi les dirigeants des banques ont des salaires et des bonus faramineux. Ils brassent quand même de sacrés sommes d'argent, certes tout en négatif mais quand même. Il n'est pas donné au premier venu de perdre autant de m...

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