Officiellement, les banques en Espagne ont besoin de 15 milliards d'euros

La Banque d'Espagne a fixé à 15,15 milliards d'euros les besoins supplémentaires de douze établissements financiers, parmi lesquels huit caisses d'épargne, les "cajas". Goldman Sachs estime, elle, que ces besoins oscillent plutôt entre 22 milliards et 60 milliards d'euros.
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La Banque d'Espagne a rendu jeudi soir les besoins en capital du système financier espagnol. Les banques et caisses d'épargne qui ne respectent pas les nouveaux seuils de capitaux durs de 8%, voire de 10% pour les entités sans investisseur privé significatif (donc, les caisses), ont désormais quinze jours pour faire connaître leur stratégie avec une obligation de moyen en septembre 2011. Les entités qui envisageant d'entrer en bourse auront jusqu'au mois de mars 2012 pour le faire.
Dans un communiqué publié en fin d'après-midi jeudi, la Banque d'Espagne a fixé à 15,15 milliards d'euros les besoins supplémentaires de 12 établissements financiers, parmi lesquels huit caisses d'épargne.
Les «cajas», premières concernées par ces nouvelles exigences, n'ont pas attendu cette échéance pour rechercher les sommes nécessaires à la recapitalisation du secteur financier. Goldman Sachs estime, elle, que ces besoins oscillent plutôt entre 22 milliards et 60 milliards d'euros pour aboutir à un taux de capitaux durs de 9%. Des représentants des caisses, comme La Caixa, la Banque d'Espagne ou la Confédération des Caisses d'épargne (CECA), ont mené ces dernières semaines des tournées explicatives auprès des investisseurs étrangers. Le chef du Gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a participé à cet effort lors d'un séjour au Moyen Orient et a obtenu du Qatar et des Emirats Arabes Unis la promesse d'investir 450 millions d'euros dans le capital des caisses.
Certaines caisses déjà tranformées en banques ou sur le point de l'être, comme Bankia (banque issue de l'union de Caja Madrid et de six autres caisses), Banca Cívica ou La Caixa préparent leur entrée en Bourse. D'autres envisagent des fusions avec d'autres caisses, comme Caja España Duero. Certains médias espagnols désignent Banco Mare Nostrum, issu d'une fusion de quatre caisses, comme possible partenaire.
En outre, les cessions d'actifs se multiplient. Ainsi, Bankia a annoncé ce week-end la vente de ses 12,5% de l'assureur Mapfre International. Unicaja a vendu ses parts (0,69%) dans Abertis pour 72 millions d'euros. Par ailleurs, La Caixa a levé 3,2 milliards d'euros en deux émissions de dette en un mois. Enfin, au chapitre de la réduction des coûts, Bankia a annoncé mardi la suppression de 600 agences en 2011 et le départ de 3.756 employés.
Les banques aussi se sont préparées à la nouvelle réglementation. Bankinter a ainsi annoncé mardi une augmentation de capital de 406 millions d'euros pour élever son core capital à 8,23%. Selon la Banque d'Espagne, les filiale espagnoles de Deutsche Bank et barclays ne sont d'ailleurs pas suffisamment capitalisées et se sont engagées à remédier à ce problème.
 

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Commentaires 3
à écrit le 12/03/2011 à 18:16
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Rire c'est normal ! en bas les salariés ont aussi besoin de fric pour boucler leurs échéances ! qu'on fasse donc pour les états ce que l'on fait pour les salariés et tout ira mieux ;)

à écrit le 10/03/2011 à 23:06
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bah voila ! encore .Et pas n'importe le quel .

le 11/03/2011 à 11:20
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Et pourtant en FRANCE la caisse d'épargne marche plûtot bien, ils ont qu'à aider leur collègues espagnol, le Françe ne serait plus solidaire des banques à problèmes de l'étranger, à croire que oui.

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