Credit Suisse taille encore dans ses effectifs

La banque helvétique Credit Suisse a annoncé ce mardi la suppression d'environ 1.500 postes, afin de faire face à des conditions de marchés difficiles. La banque prévoit en outre un changement de stratégie.
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Credit Suisse doit encore se serrer la ceinture. Son directeur général, Brady Dougan, a en effet annoncé ce mardi avoir connu un "environnement difficile" au troisième trimestre en dessous de ses attentes et  "marqué par un degré élevé d'incertitude, un faible niveau du volume d'affaires clientèle et une volatilité extrême du marché".  "Nous devons continuer à adapter notre activité", a expliqué le dirigeant.  Cela se traduit notamment par un changement de stratégie, "en prenant des mesures décisives pour améliorer les revenus des clients et les synergies de coûts".

L'établissement a ainsi annoncé la suppression de 3% de ses effectifs, soit environ 1.500 postes.

Le directeur financier n'a pas précisé quels pays ou divisions allaient être affectés, indiquant seulement que les suppressions d'emplois allaient "moins toucher la banque privée" et seront géographiquement réparties de manière égale.

Ce plan social s'ajoute à celui déjà annoncé en juillet dernier et qui visait 2.000 emplois. Ces suppressions devaient permettre de faire face aux conditions de marché difficiles et aux incertitudes économiques. Mais il semble que cela n'a pas été suffisant.

Au total, toutes ces mesures devraient permettre de réduire les coûts de 2 milliards de francs suisses (1,6 md euros) entre 2012 et 2013.

Un bénéfice en hausse mais inérieur aux attentes

Au cours du troisième trimestre, Credit Suisse a dégagé un bénéfice net en hausse de 12% à 683 millions de francs suisses (562 millions d'euros), largement inférieur aux attentes des analystes.

La restructuration de ses activités concerne la division banque d'affaires. En perte avant impôts de 190 millions de francs suisses au troisième triemestre, le groupe compte sortir de certaines activités jugées non rentables et réduire de moitié, soit de 100 milliards de francs suisses, les actifs pondérés en fonction des risques dans l'activité marché obligataire d'ici 2014, afin de se conformer aux nouvelles normes de Bâle III.

Dans la gestion de fortune, la banque veut renforcer sa présence auprès des clients super-riches (UHNWI, "ultra high net worth individuals", des personnes dotées d'une fortune d'au moins 30 millions de dollars).

Au niveau du groupe, la banque compte renforcer sa présence dans les pays émergents, notamment au Brésil, en Asie du sud-est, en Chine et en Russie. La contribution de ces pays doit passer de 15% en 2010 à 25% d'ici trois ans.

Les résultats présentés par Credit Suisse ont été qualifiés de "faibles" par les analystes de Deutsche Bank. Ces derniers ont cependant estimé que la nouvelle stratégie de l'établissement zurichois était "audacieuse et probablement la bonne".

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Commentaires 2
à écrit le 01/11/2011 à 20:07
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Le secteur financier est largement surdimensionné. IL faut le réduire et redéployer les emplois dans des domaines où les gens seront plus utiles et productifs.

à écrit le 01/11/2011 à 15:49
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Si on commençait par supprimer le poste de Brady Dougan et les rémunérations qui vont avec, on arriverait facilement aux 3 % d'économies. Alors, Monsieur Dougan, faîtes un beau geste une fois dans votre vie et pensez aux employé(e)s à qui un salaire ...

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